Nouvelle Bible Segond – Juges 13
Naissance de Samson
13 Les Israélites firent encore ce qui déplaisait au SEIGNEUR ; le SEIGNEUR les livra aux Philistins pour quarante ans. [2.11+. – ce qui déplaisait... : cf. Nb 22.34n. – Philistins 3.31 ; 10.7 ; 14.4.]
2 Il y avait un homme de Tsoréa, du clan des Danites, nommé Manoah, dont la femme était stérile ; elle n'avait pas eu d'enfant. [Tsoréa (à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Jérusalem) et le clan (18.2n) des Danites 13.25+ ; Jos 15.33 ; 19.41 ; cf. 1Ch 2.54. – stérile : cf. Gn 11.30 ; 18.11 ; 29.31 ; 1S 1.2 ; Lc 1.7.]3 Le messager du SEIGNEUR apparut à cette femme et lui dit : Toi qui es stérile, qui n'as pas eu d'enfant, tu vas être enceinte et tu mettras au monde un fils. [Cf. v. 7 ; Gn 16.11 ; 18.10 ; Lc 1.11-14,26-38 ; Hé 13.2. – Le messager (ou l'ange) du SEIGNEUR... : cf. 2.1n.]4 Maintenant, je te prie, prends bien garde : ne bois ni vin ni boisson alcoolisée, et ne mange rien d'impur. [ni vin ni boisson alcoolisée v. 5n,7,14 ; cf. Lv 10.9n ; Nb 6.3s ; 1S 1.15 ; Lc 1.15. – rien d'impur Lv 11 ; voir pur.]5 Car tu vas être enceinte et tu mettras au monde un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car ce garçon sera un nazir de Dieu dès le ventre de sa mère. C'est lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins. [Le rasoir... 16.17 ; Nb 6.5ss ; 1S 1.11. – nazir Nb 6.2n ; Mt 2.23n ; les règles du naziréat sont sans doute appliquées à la mère (v. 4) pour indiquer que l'enfant est mis à part dès avant sa naissance (cf. Jr 1.5). – de sa mère : ces mots sont sous-entendus dans le texte, de même au v. 7. – commencera à sauver (2.16+) : cf. 1S 7.3,14 ; 9.16.]6 La femme vint dire à son mari : Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l'aspect d'un messager de Dieu, très redoutable. Je ne lui ai pas demandé d'où il était, et il ne m'a pas fait connaître son nom. [son nom v. 17-18+.]7 Mais il m'a dit : « Tu vas être enceinte et tu mettras au monde un fils ; maintenant, ne bois ni vin ni boisson alcoolisée et ne mange rien d'impur, parce que cet enfant sera nazir de Dieu depuis le ventre de sa mère jusqu'au jour de sa mort. »
8 Manoah supplia le SEIGNEUR : Pardon, Seigneur ! Je t'en prie, que l'homme de Dieu que tu as envoyé revienne vers nous pour nous enseigner ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra ! [supplia Ex 8.4n. – SEIGNEUR / Seigneur : hébreu YHWH / 'Adonaï, cf. Ex 3.15n.]9 Dieu entendit Manoah, et le messager de Dieu revint vers la femme. Elle était assise dans la campagne ; Manoah, son mari, n'était pas avec elle. 10 Elle courut vite dire à son mari : L'homme qui était venu vers moi l'autre jour m'est encore apparu ! [l'autre jour : litt. au jour (expression qui peut aussi signifier aujourd'hui). LXX ce jour-là.]11 Manoah suivit sa femme, alla trouver l'homme et lui dit : Est-ce toi qui as parlé à cette femme ? Il répondit : C'est moi. [suivit : litt. se leva et suivit.]12 Manoah dit : Maintenant, quand tes paroles se réaliseront, quelles seront la règle et la conduite à tenir à l'égard de l'enfant ? [se réaliseront 9.57n. – règle : le mot hébreu correspondant, souvent traduit par droit, peut désigner une décision de justice ; ici, comme en 18.7 ; 1S 27.11 ; 1R 5.8 ; 18.28 ; 2R 1.7 ; 11.14, il s'agit moins d'une loi à proprement parler que d'une coutume ou d'une manière habituelle d'agir. – la conduite à tenir... : litt. son action ; certains comprennent que fera-t-il ?]13 Le messager du SEIGNEUR répondit à Manoah : La femme se gardera de tout ce que je lui ai dit. [La femme... : LXX il se gardera de tout ce que j'ai dit à la femme. (14) Il ne mangera...]14 Elle ne mangera d'aucun produit de la vigne, elle ne boira ni vin ni boisson alcoolisée et ne mangera rien d'impur ; elle observera tout ce que je lui ai ordonné. [la vigne : litt. la vigne à vin, cf. v. 4 ; Nb 6.4.]15 Manoah dit au messager du SEIGNEUR : Laisse-nous te retenir et t'apprêter un chevreau, je te prie ! [6.19-22.]16 Le messager du SEIGNEUR répondit à Manoah : Quand tu me retiendrais, je ne mangerais pas de ton pain ; mais si tu veux faire un holocauste au SEIGNEUR, fais-le ! Manoah ne savait pas que c'était le messager du SEIGNEUR. [de ton pain : autre traduction de ta nourriture.]17 Alors Manoah dit au messager du SEIGNEUR : Quel est ton nom, pour que nous te rendions gloire quand tes paroles se réaliseront ? [Quel (litt. qui) est ton nom : cf. v. 6 ; Ex 3.13-15 ; Ap 19.13. – Voir gloire.]18 Le messager du SEIGNEUR lui répondit : Pourquoi me demandes-tu mon nom ? Il est étonnant ! [Pourquoi... Gn 32.30. – étonnant (cf. v. 19 ; 6.13) ou mystérieux : on pourrait aussi comprendre ce nom, c'est Etonnant (ou Mystérieux) ; terme apparenté en Es 9.5 ; voir aussi Ps 139.6.]19 Manoah prit le chevreau et l'offrande végétale, et il fit un holocauste sur le rocher pour le SEIGNEUR qui agit de façon étonnante ; Manoah et sa femme regardaient : [Sur l'offrande végétale (même terme en 6.18n dans un sens plus général, voir Lv 2.1n) qui accompagne l'holocauste, cf. Nb 15.1-11 ; 28.4-6 ; voir sacrifices. – sur le rocher 6.20. – qui agit de façon étonnante (ou mystérieuse, v. 18n) : traduction incertaine ; on pourrait aussi comprendre et pour celui qui agit de façon étonnante ; d'autres ont compris il se produisit une chose étonnante (ou mystérieuse) tandis que Manoah et sa femme regardaient ; cf. 6.22s.]20 comme les flammes montaient de l'autel vers le ciel, le messager du SEIGNEUR monta dans les flammes de l'autel. Quand ils virent cela, Manoah et sa femme tombèrent face contre terre. [les flammes : cf. 6.21+,22. – montaient / monta : le verbe hébreu rappelle le terme traduit par holocauste aux v. 16,19,23 ; voir Lv 1.3n. – l'autel : cf. v. 19.]21 Ainsi le messager du SEIGNEUR cessa d'apparaître à Manoah et à sa femme. Alors Manoah sut que c'était le messager du SEIGNEUR. 22 Manoah dit à sa femme : Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu ! [6.22-23+.]23 Sa femme lui répondit : Si le SEIGNEUR avait voulu nous faire mourir, il n'aurait pas accepté l'holocauste et l'offrande végétale, il ne nous aurait pas fait voir tout cela et il ne nous aurait pas maintenant fait entendre pareilles choses. [avait voulu : le même verbe hébreu est aussi traduit par prendre plaisir ; cf. Nb 14.8n. – accepté : litt. pris de notre main.]
24 La femme mit au monde un fils et elle l'appela du nom de Samson. L'enfant grandit, et le SEIGNEUR le bénit. [Samson : hébreu Shimshôn, nom dérivé du terme shémesh (soleil), par exemple dans Beth-Shémesh (Maison du soleil) ou Ir-Shémesh (Ville du soleil), localité proche de Tsoréa Jos 15.10 ; 19.41 ; voir Hé 11.32s. – L'enfant grandit 1S 2.21,26 ; 3.19 ; Lc 1.80 ; 2.40. – Voir bénédiction.]25 Le souffle du SEIGNEUR commença à le travailler à Mahané-Dan, entre Tsoréa et Eshtaol. [Le souffle 3.10+ ; cf. 14.6+ ; voir esprit. – travailler : d'autres formes du même verbe sont traduites par troubler en Gn 41.8 ; Ps 77.5 ; Dn 2.1,3. – à Mahané-Dan (ou au camp de Dan), entre Tsoréa et Eshtaol : cf. 16.31 ; 18.1s,11s ; Jos 15.33 ; 19.41.]