13 Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des titres blasphématoires.
2 La Bête que je vis ressemblait à une panthère, avec les pattes comme celles d’un ours et la gueule comme une gueule de lion ; et le Dragon lui transmit sa puissance et son trône et un pouvoir immense.c
c C’est de Satan, 12.3, qu’il tient toute sa puissance, cf. Mt 4.8-9 ; Jn 12.31 ; 2 Th 2.9.
d Allusion à quelque restauration de l’empire momentanément ébranlé (mort de César ? troubles qui suivirent la mort de Néron ?). La Bête égorgée et guérie est une parodie du Christ mort et ressuscité.
e Comparer le nom de Michel, 12.7.
f Var. « qui tue par le glaive doit périr... »
g La phrase est difficile. Elle peut signifier que l’Église doit tenir ferme, sans résister coûte que coûte à ses persécuteurs, ou que le châtiment de ceux-ci par Dieu sera inexorable, cf. 14.11-12 ; Ps 5.11 ; Jr 15.2 ; Mt 26.52.
11 Je vis ensuite surgir de la terre une autre Bête ; elle avait deux cornes comme un agneau, mais parlait comme un dragon.h
h Elle sera désignée par la suite sous le nom de « faux prophète », 16.13 ; 19.20 ; 20.10. Avant de décrire le retour du Fils de l’homme, 14.14-20 ; cf. 19.11s et Mt 24.30, Jean montre à l’œuvre les faux christs (première Bête) et les faux prophètes (deuxième Bête) annoncés par le Christ, Mt 24.24 ; cf. 2 Th 2.9.
14 et, par les prodiges qu’il lui a été donné d’accomplir au service de la Bête, elle fourvoie les habitants de la terre, leur disant de dresser une image en l’honneur de cette Bête qui, frappée du glaive, a repris vie.i
i Dans l’Église, c’est l’Esprit qui accomplissait des prodiges, pour provoquer la foi au Christ ; la deuxième Bête imite l’Esprit, comme le Dragon et la première Bête imitaient le Père et le Fils, 13.3. Le Dragon, la première et la deuxième Bête sont une caricature de la Trinité.
18 C’est ici qu’il faut de la finesse ! Que l’homme doué d’esprit calcule le chiffre de la Bête, c’est un chiffre d’homme : son chiffre, c’est 666.j
j En grec comme en hébreu, chaque lettre avait une valeur mumérique selon sa place dans l’alphabet. Le chiffre d’un nom est le total de ses lettres. Ici « 666 » serait César-Néron (lettres hébraïques) ; « 616 » (Var.), César-Dieu (lettres grecques).