13 Alors je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes ; sur ses cornes, dix diadèmes, sur ses têtes des noms blasphématoires. [de la mer une bête : cf. 11.7+ ; Es 27.1 ; Dn 7.3 ; la mer est aussi l'Occident, le côté de Rome. – dix cornes / sept têtes 12.3 ; 17.3,7,9,12,16 ; cf. Dn 7.7s,24. – des
On a encore entrevu d’autres symétries susceptibles de prolonger cet affrontement central. Non seulement le dragon donne sa puissance et son trône à la Bête (13.2,7) comme le Père donne son pouvoir et son trône au Fils (2.27 ; 3.21 ; 12.5) ; mais aussi la bête terrestre pourrait faire pendant à l’Esprit : c’est un faux prophète qui donne vie à l’image de la bête (13.15 ; 16.13ss), alors que l’Esprit témoigne de Jésus (19.10) ; elle impose la marque de la bête (13.16ss) là où l’Esprit imprime le sceau de Dieu ou le nom de l’agneau (7.3 ; 14.1).
Le Christ et la bête de l’abîme
Le Christ
La Bête
un agneau (5.5 ; 14.1)
un monstre composite (13.2)
avec 7 cornes (5.6)
avec 10 cornes (13.1)
plusieurs couronnes (14.14 ; 19.12)
10 couronnes (13.1)
et un nom glorieux (19.12,16)
et des noms blasphématoires (13.1)
subit une blessure mortelle (5.6,12)
subit une blessure mortelle (13.3,12)
ressuscité (1.18)
guérie de sa blessure mortelle (13.12)
intronisé (3.21 ; 5.12 ; 12.5)
intronisée (13.2,7)
adoré par les habitants des cieux (5.8 ; 7.10 ; 22.3)
adorée par les habitants de la terre (13.4,8)
qui ont le sceau de Dieu (7.3 ; 14.1)
qui ont la marque de la bête (13.16)
vainqueur (5.5)
victorieuse (13.7)
combat pour les saints (19.11)
combat les saints (13.7)
parle au nom de Dieu (19.14)
parle au nom du dragon (13.5)
Etonnée, toute la terre suivit la bête. [égorgée : litt. égorgée à mort ; le même verbe est traduit par immoler en 5.6n ; cf. Mt 24.24//. – guérie v. 12 ; cf. v. 14 ; 17.8n. – Etonnée... : litt. toute la terre s'étonna derrière la bête ; cf. 15.1,3 ; 17.8.]
5 Il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes, et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. [qui proférait des paroles arrogantes : litt. disant de grandes choses, cf. Dn 7.8,11,20,25 ; 11.27. – d'agir : litt. de faire. – quarante-deux mois 11.2+.]
9 Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende ![2.7+.]
10 Si quelqu'un doit aller en captivité, il ira en captivité ;
si quelqu'un doit être tué par l'épée, il sera tué par l'épée.
C'est ici la persévérance et la foi des saints. [doit aller en captivité : litt. (est) pour la captivité ; certains mss portent conduit (les autres) en captivité ; voir cependant Jr 15.2 ; 43.11. – doit être tué par l'épée : certains mss portent tue par l'épée, cf. Mt 26.52. – persévérance... 1.9+ ; 14.12 ; cf. Lc 8.15. – foi ou fidélité, cf. 2.19n.]
11 Alors je vis monter de la terre une autre bête. Elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et elle parlait comme un dragon. [de la terre : il faut peut-être comprendre de l'Orient, par opposition au v. 1n ; le culte impérial était particulièrement développé en Asie Mineure (v. 15n ; 2.13n ; 17.10n). – une autre bête : d'après sa description, elle est sans doute à identifier au prophète de mensonge mentionné en 16.13 ; 19.20 ; 20.10. – deux cornes : cf. Dn 8.3. – agneau : cf. 5.6+ ; Mt 7.15. – dragon 12.3+.]
15 Il lui fut donné d'animer l'image de la bête, pour que l'image de la bête parle et fasse tuer tous ceux qui ne se prosterneraient pas devant l'image de la bête. [animer : litt. donner le souffle ou l'
18 C'est ici qu'intervient la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le chiffre de la bête. Car c'est un chiffre humain : son chiffre est six cent soixante-six. [sagesse 17.9. – un chiffre humain : autre traduction le chiffre d'un humain. – six cent soixante-six (nombre « triangulaire », somme des nombres de 1 à 36 ; voir Jn 21.11n ; Ac 27.37n) ; certains mss portent 616 ; cf. 1R 10.14 ; Esd 2.13 ; le chiffre 6 (7 - 1) évoque habituellement l'imperfection ; 666 est la somme des valeurs numériques des lettres de « César Néron » (54-68 apr. J.-C.) en hébreu, 616 de « César Dieu » en grec. Certains, transposant 666 en lettres-chiffres hébraïques, y lisent le nom de l'empereur Trajan (98-117 apr. J.-C.), également persécuteur ; d'autres interprétations encore ont été proposées.]