137 Psaume* de David, de Jérémie*.
Près des fleuves de Babylone nous nous sommes assis, et nous avons pleuré au souvenir de Sion.
Ce psaume a été composé par quelque Israélite revenu depuis peu de la captivité de Babylone.
C'est-à-dire à la manière des psaumes élégiaques de David et des lamentations de Jérémie.
2 Aux saules de leurs rives nous avons suspendu nos harpes.
3 Là ceux qui nous ont emmenés captifs sont venus nous demander nos hymnes sacrés ;
Et ceux qui nous ont traînés dans les fers nous ont dit : Chantez-nous quelqu'un des cantiques de Sion.
4 Comment chanterions-nous un cantique du Seigneur dans une terre étrangère ?
5 Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma main droite oublie ses accords* !
Imprécation que chaque captif fait contre lui-même, si l'oubli de Jérusalem le portait jamais à prendre part aux joies de Babylone, en se servant de sa main pour jouer des instruments de musique, et de sa langue pour chanter les cantiques de Sion durant sa captivité.
6 Que ma langue s'attache à mon palais, si ton souvenir s'efface de ma pensée,
Si Jérusalem n'est pas le premier objet de mes chants d'allégresse !
7 Souvenez-vous, Seigneur, des enfants d'Édom*, au jour de la ruine de Jérusalem, Lorsqu'ils disaient : Détruisez, détruisez jusqu'à ses fondements.
Les Iduméens, sortis d'Ésaü, frère de Jacob, et qui, par conséquent, devaient se regarder comme frères des Hébreux, se joignirent néanmoins à leurs ennemis, et contribuèrent autant qu'ils purent à leur ruine.
8 Malheur à toi, fille de Babylone ! Heureux celui qui te rendra les maux que tu nous as faits !
9 Heureux celui qui prendra tes petits enfants, et les brisera contre la pierre !