137 Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions,
nous souvenant de Sion ;
y Ce évoque le souvenir de la chute de Jérusalem en 587 et de l’exil à Babylone.
2 aux peupliers d’alentour
nous avions pendu nos harpes.
3 Et c’est là qu’ils nous demandèrent,
nos geôliers, des cantiques,
nos ravisseurs,z de la joie :
« Chantez-nous, disaient-ils,
un cantique de Sion. »
z « nos ravisseurs » sholelênû Targ. ; le mot hébreu tolalênû est inintelligible.
4 Comment chanterions-nous
un cantique de Yahvé
sur une terre étrangère ?
5 Si je t’oublie, Jérusalem,
que ma droite se dessèche !a
a « se dessèche » tikhash conj. ; « oublie » tishkah hébr. (qui doit avoir volontairement cherché à édulcorer cette malédiction).
6 Que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir,
si je ne mets Jérusalem
au plus haut de ma joie !
7 Souviens-toi, Yahvé,
contre les fils d’Édom,
du Jour de Jérusalem,b
quand ils disaient : « À bas !
Rasez jusqu’aux assises ! »
b Le 9e jour du 4e mois (juin-juillet 587), quand les Chaldéens percèrent les murs de Jérusalem, Jr 39.2 ; 52.7, ou le 10e jour du 5e mois, quand le Temple fut incendié, Jr 52.13, cf. Za 7.5 ; 8.19. Les Édomites, Nb 20.23, firent alors cause commune avec les assiégeants. De nombreux oracles prophétiques appellent sur eux la vengeance de Yahvé, Isa 34.5s ; Jr 49.17 ; Jl 4.19 ; Ml 1.3s.
8 Fille de Babel, qui dois périr,
heureux qui te revaudra
les maux que tu nous valus,
9 heureux qui saisira et brisera
tes petits contre le roc !