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Bible de Jérusalem – Psaumes 139

PSAUME 139 (138)

Hommage à Celui qui sait tout.g

139 Du maître de chant. De David. Psaume.

Yahvé, tu me sondes et me connais ;

g À cette méditation sur l’omniscience divine, comparer celle de Job, où s’exprime la crainte de l’homme sous le regard de Dieu, Jb 7.17-29.

2 que je me lève ou m’assoie, tu le sais,
tu perces de loin mes pensées ;
3 que je marche ou me couche, tu le sens,
mes chemins te sont tous familiers.

4 La parole n’est pas encore sur ma langue,
et voici, Yahvé, tu la sais tout entière ;
5 derrière et devant tu m’enserres,
tu as mis sur moi ta main.
6 Merveille de science qui me dépasse,
hauteur où je ne puis atteindre.

7 Où irai-je loin de ton esprit,
où fuirai-je loin de ta face ?
8 Si j’escalade les cieux, tu es là,
qu’au shéol je me couche, te voici.

9 Je prends les ailes de l’aurore,
je me loge au plus loin de la mer,
10 même là, ta main me conduit,
ta droite me saisit.

11 Je dirai : « Que me presse la ténèbre,
que la nuit soit pour moi une ceinture »;h

h « ceinture » ’ezor 11QPsa ; « lumière » ’or TM.

12 même la ténèbre n’est point ténèbre devant toi
et la nuit comme le jour illumine.i

i Le texte ajoute une glose araméenne « Comme la ténèbre, ainsi la lumière ».

13 C’est toi qui m’as formé les reins,
qui m’as tissé au ventre de ma mère ;
14 je te rends grâce pour tant de prodiges :
merveille que je suis, merveille que tes œuvres.

Mon âme, tu la connaissais bien,j

j « tu la connaissais » conj. ; « connaissant » hébr.

15 mes os n’étaient point cachés de toi,
quand je fus façonné dans le secret,
brodé au profond de la terre.

16 Mon embryon, tes yeux le voyaient ;
sur ton livre, ils sont tous inscrits
les jours qui ont été fixés,
et chacun d’eux y figure.k

k « y figure » qeré de certains mss ; « n’y figure pas » TM. — Texte difficile. Le Psalmiste médite sur l’omniscience divine Dieu connaît l’homme et sa destinée avant même sa naissance, cf. Ps 22.11 ; 71.16, tandis que, pour l’homme, le mystère est impénétrable.

17 Mais pour moi, que tes pensées sont difficiles,
ô Dieu, que la somme en est imposante !
18 Je les compte, il en est plus que sable ;
ai-je fini,l je suis encore avec toi.

l « ai-je fini » haqiççôtî 3 mss ; « je m’éveille » heqîçotî TM.

19 Si tu voulais, ô Dieu, tuer l’impie !
Hommes de sang, allez-vous-en de moi !
20 Eux qui parlent de toi sournoisement,
qui tiennent pour rien tes pensées.m

m « tes pensées » r`êha conj. ; cf. vv. 2, 17 ; « tes villes » `arêka hébr. — Tout ce v. est incertain.

21 Yahvé, n’ai-je pas en haine qui te hait,
en dégoût, ceux qui se dressent contre toi ?
22 Je les hais d’une haine parfaite,
ce sont pour moi des ennemis.

23 Sonde-moi, ô Dieu, connais mon cœur,
scrute-moi, connais mon souci ;
24 vois que mon chemin ne soit fatal,
conduis-moi sur le chemin d’éternité.

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