139 Du chef de chœur ; de David, psaume.
Seigneur, tu m'as scruté et tu connais, [Ps 11.4-5 ; Jr 12.3 ; 1 Ch 28.9 ; He 4.13.]
2 tu connais mon coucher et mon lever ;
de loin tu discernes mes projets ; [mon coucher et mon lever 2 R 19.27.
— projets discernés à l'avance Am 4.13 ; Jb 31.4.]
3 tu surveilles ma route et mon gîte,
et tous mes chemins te sont familiers.
4 Un mot n'est pas encore sur ma langue,
et déjà, Seigneur, tu le connais.
5 Derrière et devant, tu me serres de près,
tu poses la main sur moi. [Derrière et devant : toutes les versions anciennes sauf l'araméenne rattachent ces mots à la fin du v. 4 et interprètent Tu connais ce qui est derrière et ce qui est devant (c'est-à-dire le passé et l'avenir).
— tu me serres de près : autre texte (versions anciennes sauf l'araméenne) tu m'as créé.]
6 Mystérieuse connaissance qui me dépasse,
si haute que je ne puis l'atteindre ! [Jb 11.7-9 ; Rm 11.33.]
7 Où m'en aller, pour être loin de ton souffle ?
Où m'enfuir, pour être loin de ta face ?
8 Je gravis les cieux, te voici !
Je me couche aux enfers, te voilà ! [Impossible de se cacher à Dieu Jr 23.23-24.
— même aux cieux Am 9.2-4.]
9 Je prends les ailes de l'aurore
pour habiter au-delà des mers, [ailes Ps 55.7.
— au-delà des mers : autre traduction aux limites de l'Occident.]
10 là encore, ta main me conduit,
ta droite me tient.
11 J'ai dit : « Au moins que les ténèbres m'engloutissent,
que la lumière autour de moi soit la nuit ! »
12 Même les ténèbres ne sont pas ténébreuses pour toi,
et la nuit devient lumineuse comme le jour :
les ténèbres sont comme la lumière ! [Jb 12.22 ; 34.21-22 ; 1 Co 4.5.]
13 C'est toi qui as créé mes reins ;
tu m'abritais dans le sein maternel. [tu m'abritais : autres traductions tu m'as tissé (version latine de s. Jérôme ; voir Jb 10.11) ; tu m'as pris (versions grecque et syriaque).]
14 Je confesse que je suis une vraie merveille,
tes œuvres sont prodigieuses :
oui, je le reconnais bien. [Autre traduction Je te remercie d'avoir fait de moi une vraie merveille.]
15 Mes os ne t'ont pas été cachés
lorsque j'ai été fait dans le secret,
tissé dans une terre profonde. [L'intérieur de la terre est ici une image poétique du sein maternel (voir v. 13 ; Jb 1.21 et la note ; Si 40.1).
— v. 14-15. façonné par Dieu dans le secret Jb 10.8-12 ; Qo 11.5.]
16 Je n'étais qu'une ébauche et tes yeux m'ont vu.
Dans ton livre ils étaient tous décrits,
ces jours qui furent formés
quand aucun d'eux n'existait. [ébauche : traduction incertaine d'un terme qui ne se trouve qu'ici dans l'A.T.
— quand aucun d'eux n'existait : traduction incertaine.]
17 Dieu ! que tes projets sont difficiles pour moi,
que leur somme est élevée ! [tes projets Ps 40.6.
— que leur somme est élevée : autre traduction : que leurs principes sont élevés !]
18 Je voudrais les compter, ils sont plus nombreux que le sable.
Je me réveille, et me voici encore avec toi.
19 Dieu ! si tu voulais massacrer l'infidèle !
Hommes sanguinaires, éloignez-vous de moi. [éloignez-vous Ps 6.9.]
20 Tes adversaires disent ton nom pour tromper,
ils le prononcent pour nuire. [Le texte hébreu est obscur ; la traduction (incertaine) est inspirée de Ex 20.7.]
21 Seigneur, comment ne pas haïr ceux qui te haïssent,
ne pas être écœuré par ceux qui te combattent ?
22 Je les hais d'une haine parfaite,
ils sont devenus mes propres ennemis.
23 Dieu ! scrute-moi et connais mon cœur ;
éprouve-moi et connais mes soucis. [scrute-moi Ps 26.2 ; Jb 31.6.]
24 Vois donc si je prends le chemin périlleux,
et conduis-moi sur le chemin de toujours. [le chemin périlleux : on peut comprendre aussi, avec la version latine de s. Jérôme, le chemin des idoles, ou avec la version syriaque le chemin du mensonge.
— le chemin de toujours : on peut comprendre soit le chemin qui a toujours été le tien (c'est-à-dire la conduite qui est enseignée traditionnellement en Israël ; voir Jr 6.16 ; 18.15) ; soit le chemin de l'éternité (avec les versions grecque et syriaque).
— conduis-moi Ps 5.9.]