14 L'être humain, né de la femme !
Sa vie est courte, il est saturé d'agitation. [de la femme 1.21n ; 25.4 ; Ps 51.7. – Sa vie est courte : litt. court de jours ; voir 7.7+.]
2 Il a poussé comme une fleur et il est coupé.
Il fuit comme l'ombre et ne s'arrête pas. [fleur 8.12+. – ombre 8.9+.]
3 C'est sur lui que tu as l'œil ouvert !
Et tu me ferais entrer en jugement avec toi ! [tu me ferais entrer : des versions anciennes ont lu tu le ferais entrer ; cf. 9.32.]
4 Qui peut faire sortir le pur de l'impur ?
Personne. [Voir 4.17+ ; 15.14 ; 25.4. – Voir pur, impur.]
5 Si ses jours sont fixés,
si tu as arrêté le nombre de ses mois,
si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir, [Cf. 7.7+. LXX a fait du début de ce verset la suite de la phrase précédente : (... personne,) même si sa vie sur la terre n'a duré qu'un jour.]
6 détourne de lui tes regards, et qu'il ait une pause ;
qu'il puisse être, comme un salarié, content de sa journée. [7.19+.]
7 Pour un arbre, il y a un espoir :
si on le coupe, il repousse,
ses rejetons ne manquent pas ; [19.10 ; 1Ch 29.15.]
8 si sa racine vieillit dans la terre,
si son tronc meurt dans la poussière, [Cf. Es 6.13.]
9 il refleurit à l'approche de l'eau,
il produit des rameaux comme une jeune plante. [à l'approche : litt. à l'odeur ; cf. Es 11.1.]
10 Mais l'homme meurt et il perd sa force ;
l'être humain expire ; où est-il ? [7.8 ; Ec 3.21.]
11 Les eaux de la mer se retirent,
les fleuves tarissent et se dessèchent ; [Es 19.5.]
12 ainsi l'homme se couche et il ne se relève pas ;
tant qu'il y a un ciel il ne se réveillera pas,
il ne sortira pas de son sommeil. [ne se relève pas 7.9+. – réveillera / sortira : ces deux verbes sont au pluriel en hébreu. – que le ciel disparaisse Es 51.6 ; Ps 102.26s.]
13 Ah ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts,
m'y tenir au secret jusqu'à ce que ta colère s'en retourne,
me fixer un terme où tu te souviendrais de moi ! [me cacher... : cf. Es 2.10 ; 26.20. – Voir séjour des morts. – ta colère s'en retourne : cf. Gn 27.44s ; Es 9.11+.]
14 Si l'homme, une fois mort, pouvait revivre,
tous les jours de mon service, j'attendrais,
jusqu'à ce que vienne ma relève. [Si l'homme... : litt. si un homme meurt, (re)vivra-t-il ? – service : cf. 7.1n. – j'attendrais : certains traduisent ici par un futur j'attendrai... ; de même au v. 15 tu appelleras... je te répondrai... tu languiras.]
15 Tu appellerais alors, et moi, je te répondrais,
tu languirais après l'œuvre de tes mains. [Cf. 7.21 ; 19.25-27.]
16 Alors que maintenant tu comptes mes pas,
tu n'observerais plus mon péché. [10.6 ; 31.4 ; 34.21.]
17 Ma transgression serait scellée dans un sac,
et tu blanchirais ma faute. [tu blanchirais... : litt. tu enduirais sur ma faute ; sur le verbe hébreu correspondant, cf. 13.4n. Voir aussi 9.30s.]
18 Mais la montagne tombe et se disloque,
le rocher se déplace, [se disloque : le verbe correspondant est traduit par se flétrir en Ez 47.12 ; Ps 1.3 ; 37.2. – se déplace : litt. avance de son lieu, de même en 18.4 ; cf. 6.12 ; 9.6.]
19 l'eau use les pierres,
la crue emporte la poussière de la terre ;
ainsi tu fais disparaître l'espoir de l'homme. [13.15+.]
20 Tu es sans cesse à l'assaillir, et il s'en va ;
tu le défigures, puis tu le renvoies. [tu le défigures : litt. tu changes sa face (allusion à la maladie ?).]
21 Ses fils connaissent-ils la gloire ? Il n'en sait rien.
Sont-ils dans l'abaissement ? Il ne s'en aperçoit pas. [21.21 ; cf. 2R 20.19 ; Ec 9.5s.]
22 C'est pour sa propre chair qu'il souffre,
c'est pour lui-même qu'il est en deuil.