14 Deux jours après, c'était la Pâque et les Pains sans levain. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse et le faire mourir ;
3 Comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu'il était à table, une femme vint, avec un vase d'albâtre contenant un parfum de nard pur de grand prix. Ayant brisé le vase d'albâtre, elle répandit le parfum sur sa tête.
— À quoi bon la perte de ce parfum ?
Et ils la reprenaient sévèrement.
— Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi ;
10 Alors Judas Iscariote, l'un des douze, s'en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer.
12 Le premier jour des Pains sans levain, lorsqu'on sacrifiait la pâque, ses disciples lui disent :
— Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la pâque ?
13 Alors il envoie deux de ses disciples et leur dit :
— Allez à la ville ; un homme portant une cruche d'eau viendra à votre rencontre ; suivez-le
16 Ses disciples s'en allèrent, entrèrent dans la ville et trouvèrent tout comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la pâque.
17 Le soir venu, il vient avec les douze.
— En vérité, je vous dis que l'un d'entre vous, qui mange avec moi, me livrera.
19 Ils commencèrent à s'attrister et à lui dire l'un après l'autre :
— Serait-ce moi ?
— C'est l'un des douze qui trempe avec moi le morceau dans le plat.
22 Et comme ils mangeaient, Jésus, ayant pris un pain et ayant béni*, le rompit et le leur donna en disant :
— Prenez ; ceci est mon corps. [c.-à-d. : ayant rendu grâces (voir 1 Corinthiens 11.24).]
23 Puis, ayant pris la coupe, ayant rendu grâces, il la leur donna ; et ils en burent tous.
— Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour un grand nombre.
26 Puis, ayant chanté une hymne, ils sortirent et s'en allèrent au mont des Oliviers.
27 Jésus leur dit alors :
— Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : “Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées”* ; [Zacharie 13.7.]
— Même si tous étaient scandalisés, je ne le serai pas, moi.
— En vérité, je te dis qu'aujourd'hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois.
31 Mais Pierre disait encore plus fortement :
— Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas.
Ils dirent tous aussi la même chose.
32 Ils arrivent à un endroit appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples :
— Asseyez-vous ici, jusqu'à ce que j'aie prié.
33 Puis il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d'effroi et très angoissé.
— Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; restez ici et veillez.
35 Allant un peu plus loin, il se jeta contre terre et il priait que, s'il était possible, l'heure passe loin de lui.
— Abba*, Père, pour toi, tout est possible ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! [Père, en araméen (comp. Romains 8.15 ; Galates 4.6).]
37 Il vient, et les trouve endormis ; il dit à Pierre :
— Simon, tu dors ? Tu n'as pas pu veiller une heure ?
39 Il s'en alla de nouveau et il pria, disant les mêmes paroles.
— Dormez dorénavant et reposez-vous. C'est suffisant. L'heure est venue. Voici, le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
43 Aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l'un des douze, se trouve là, et avec lui une troupe armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs, des scribes et des anciens.
— Rabbi ! Rabbi ! et il lui donna un baiser, avec empressement.
46 Ils mirent alors les mains sur Jésus et se saisirent de lui.
48 Jésus prit la parole et leur dit :
— Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre ?
50 Alors tous l'abandonnèrent et s'enfuirent.
53 Ils amenèrent Jésus devant le souverain sacrificateur; alors s'assemblent tous les principaux sacrificateurs, les anciens et les scribes.
55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n'en trouvaient pas.
— Tu ne réponds rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ?
61 Mais Jésus gardait le silence et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea encore :
— Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni* ? [mot employé par les Juifs pour désigner Dieu.]
— Je le suis ; et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance et venant avec les nuées du ciel.
63 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements et dit :
— Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
Alors tous le condamnèrent comme méritant la mort.
— Prophétise.
Les gardes aussi lui donnaient des coups.
66 Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une des servantes du souverain sacrificateur ;
— Toi aussi, tu étais avec le Nazarénien Jésus.
— Je ne sais ni ne comprends ce que tu dis.
Puis il sortit dans le vestibule ; alors un coq chanta.
— Il fait partie de ces gens-là.
Il le nia de nouveau.
— Certainement tu fais partie de ces gens-là ; d'ailleurs, tu es Galiléen.
71 Il se mit à faire des imprécations et à jurer :
— Je ne connais pas cet homme dont vous parlez.
72 Alors le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. En y pensant, il se mit à pleurer.