141 Psaume. De David.
Yahvé, je t’appelle, accours vers moi,
écoute ma voix qui t’appelle ;
2 que monte ma prière, en encens devant ta face,
les mains que j’élève, en offrande du soir !r
r Cette oblation quotidienne était de règle. Aux sacrifices, la piété juive assimile ainsi la prière, cf. Ps 51.18. Voir aussi Ap 5.8 ; 8.4.
3 Établis, Yahvé, une garde à ma bouche,
veille sur la porte de mes lèvres.
4 Retiens mon cœur de parler mal, de commettre l’impiété
en compagnie des malfaisants.
Non, je ne goûterai pas à leurs plaisirs !
5 Que le juste me frappe en ami et me corrige,
que l’huile de l’impie jamais n’orne ma tête,
car ma prière témoigne contre leurs méfaits.s
s « l’impie » rasha` grec, syr. ; « de la tête » (ou « excellente ») ro’sh hébr. — « témoigne » (litt. « [est] mon témoignage ») `edî conj. hébr., `âd û inintelligible.
6 Ils sont livrés à l’empire du Rocher, leur juge,t
eux qui avaient pris plaisir à m’entendre dire :
t Yahvé, « Rocher d’Israël » Ps 18.3 ; 19.15 ; 42.10, etc. — « leur juge » est au pluriel en hébr. ; c’est un pluriel de majesté comme en Ps 58.12.
7 « Comme une meule éclatéeu par terre,
nos os sont dispersés à la bouche du shéol. »
u « une meule éclatée » pelah yebûqqa` grec, syr. ; « en creusant et fendant » poleh ûboqe`a hébr.
8 Vers toi, Yahvé, mes yeux,
en toi je m’abrite, ne répands pas mon âme ;
9 garde-moi d’être pris au piège qu’on me tend,
au traquenard des malfaisants.
10 Qu’ils tombent, les impies, chacun dans son filet,
tandis que moi, je passe.