Nouvelle Bible Segond – 2 Rois 15
Azaria (Ozias), roi de Juda
2Ch 26.3-4
15 La vingt-septième année de Jéroboam, roi d'Israël, Azaria, fils d'Amatsia, devint roi de Juda. 2 Il avait seize ans lorsqu'il devint roi ; il régna cinquante-deux ans à Jérusalem. Le nom de sa mère était Yekolia ; elle était de Jérusalem. [Yekolia : hébreu Yekolyahou.]3 Il fit ce qui convenait au SEIGNEUR, exactement comme l'avait fait Amatsia, son père. [ce qui convenait au SEIGNEUR : cf. v. 34 ; 10.30n.]4 Toutefois les hauts lieux ne disparurent pas ; le peuple offrait encore des sacrifices et de l'encens dans les hauts lieux. [Cf. 14.4n.]
Exils successifs à partir du VIIIe siècle av. J.-C.
Nephtali (Galilée) → Assyrie (2R 15.29ss) : En 733/2 av. J.-C. le monarque assyrien Tiglath-Piléser III mène campagne contre Damas et s’avance jusqu’en Galilée. Le texte des Rois mentionne des villes de Nephtali. La plus importante est la forteresse de Hatsor. Tiglath-Piléser invente les déplacements de populations en masse comme moyen de domination. Les exilés sont déplacés « vers Assour », en Assyrie.
Samarie → Assyrie (2R 17.3-6) : Vers 724 av. J.-C. Salmanasar, roi d’Assyrie, met aux fers Osée, le roi d’Israël qui a cessé de payer le tribut et tenté de faire alliance avec l’Egypte. Salmanasar entreprend le siège de Samarie. Il y meurt. Son frère Sargon II (Es 20.1n), le roi d’Assyrie (2R 17.5), lui succède, prend Samarie en 722/1 et exile Israël en Assyrie. Dans ses annales Sargon affirme avoir ainsi exilé 27 290 personnes. Cette fois le lieu de leur exil est précisé : la région du Habour, un affluent de l’Euphrate, et la Médie, au-delà du Tigre. Il y a probablement eu d’autres vagues de déportation au cours des cent ans de domination assyrienne qui suivent.
Jérusalem et Juda → Babylone (2R 24.14-16 ; cf. Jr 52.18-30) : En 597 av. J.-C., Nabuchodonosor s’empare une première fois de Jérusalem et emmène le roi Joïakîn en exil à Babylone. Avec lui il exile toute l’élite de la nation (18 000 personnes selon 2R 24), ne laissant sur place que le petit peuple dont il pense sans doute n’avoir rien à craindre. Il se saisit aussi des ustensiles du temple, qui semblent avoir tenu lieu de trophée faute d’une statue du Dieu de Jérusalem.
Jérusalem et Juda → Babylone (2R 25.1-21 ; cf. Jr 39.1-10) : En 587/6 av. J.-C., après le second siège de Jérusalem, c’est toute la population, sauf les « vignerons » et les « cultivateurs », qui est emmenée par Nabuchodonosor à Babylone (v. 1s).
Juda → Egypte (2R 25.22-26 ; Jr 41.16–43.7) : En 582 av. J.-C., l’assassinat de Guedalia, l’homme de confiance de Nabuchodonosor, et les menées terroristes d’Ismaël en Juda font redouter le pire. Malgré Jérémie, une partie importante de la population de Jérusalem est entraînée dans la fuite vers plusieurs villes du delta du Nil, en particulier Migdol et Daphné (Tahpanhès).
Juda → Hyrcanie : Des historiens anciens (tels Hécatée d’Abdère, Eusèbe, Jules l’Africain, relayés par Orose et Syncelle) tiennent que vers 350 av. J.-C. le souverain perse Artaxerxès III Ochos aurait opéré, à partir de Juda, un transfert de populations vers l’Hyrcanie, au sud de la mer Caspienne. Cela a pu se produire à la suite d’une révolte juive contre Artarxerxès III. Le prince hasmonéen dit Jean Hyrcan Ier serait issu d’une famille jadis exilée en Hyrcanie (voir Maccabées, hasmonéens).
Jérusalem et Juda → Egypte : Entre 319 et 312 av. J.-C., Ptolémée Ier Lagos, après avoir conquis l’Idumée, la Judée et Jérusalem, entraîne un grand nombre de prisonniers vers l’Egypte. Les auteurs anciens avancent le chiffre de 100 000 personnes. Ces captifs furent répartis en divers districts du pays, dans ce que les historiens latins appellent des castra Iudaeorum (camps des Juifs), des forteresses dont la garnison était constituée de soldats juifs.
Juda → Rome : L’arrivée des Romains sous Pompée, en 63 av. J.-C., s’est accompagnée du transfert de très nombreux prisonniers juifs vers la capitale de l’Empire. Aux côtés du grand prêtre Aristobule et de ses fils Alexandre et Antigone, ces Juifs de Judée devaient rehausser l’éclat du triomphe du général. Par la suite ils furent vendus comme esclaves, mais beaucoup furent rapidement affranchis. Ils vinrent alors grossir la communauté des résidents juifs depuis longtemps sur place. Il reçurent la citoyenneté romaine. A noter que Jules César fut leur grand protecteur. Sous Auguste et rien qu’à Rome ils sont déjà plusieurs milliers. On le voit : les exils ont largement contribué, parallèlement à l’émigration naturelle des Juifs vers toutes les villes du monde méditerranéen, à renforcer l’importance de la diaspora (voir juif, judaïsme, et « La diaspora ou les Juifs hors de leur pays »).
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2Ch 26.16-23
5 Le SEIGNEUR frappa le roi, qui resta « lépreux » jusqu'au jour de sa mort, habitant dans une maison isolée. Jotam, fils du roi, l'intendant de la maison, gouvernait le peuple du pays. [lépreux : cf. 5.1n. – intendant de la maison Gn 39.4+ ; 1R 4.6n ; 16.9 ; 18.3. – gouvernait ou jugeait, Jg 2.16n ; Rt 1.1n.]6 Le reste de l'histoire d'Azaria, tout ce qu'il a fait, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n. – Azaria : hébreu ‘Azaryahou. – le livre des chroniques des rois de Juda v. 36 ; 1R 14.19n.]7 Azaria se coucha avec ses pères, et on l'ensevelit avec ses pères dans la Ville de David. Jotam, son fils, devint roi à sa place. [se coucha... v. 22,38 ; 8.24+ ; 1R 1.21+.]
Zacharie, roi d'Israël
8 La trente-huitième année d'Azaria, roi de Juda, Zacharie, fils de Jéroboam, devint roi sur Israël à Samarie ; il régna six mois. [La trente-huitième année : un ms de LXX donne vingt-huitième, un autre vingt-neuvième.]9 Il fit ce qui déplaisait au SEIGNEUR, comme l'avaient fait ses pères ; il ne s'écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël. [ce qui déplaisait... : cf. v. 18,24,28 ; 3.2n ; 1R 11.6+. – des péchés : certains mss de LXX et Syr portent de tous les péchés.]10 Shalloum, fils de Yabesh, conspira contre lui et l'abattit devant le peuple ; ainsi il le mit à mort et devint roi à sa place. [l'abattit : litt. le frappa. – devant le peuple : tournure araméenne. On pourrait aussi voir dans le texte correspondant, avec un ms de LXX, le nom d'un certain Keblaam, auxiliaire de Shalloum, ou, avec d'autres, la mention de la ville de Yibléam comme lieu du meurtre de Zacharie (cf. Jos 17.11n). Dans ce dernier cas de lecture, Shalloum pourrait apparaître comme le vengeur du roi judéen Achazia (cf. 9.27n).]11 Le reste de l'histoire de Zacharie, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d'Israël. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n.]
12 C'était la parole que le SEIGNEUR avait dite à Jéhu : « Tes fils seront assis sur le trône d'Israël jusqu'à la quatrième génération. » Il en fut ainsi. [C'était la parole... : cf. 10.30n.]
Shalloum, roi d'Israël
13 Shalloum, fils de Yabesh, devint roi la trente-neuvième année d'Ozias, roi de Juda. Il régna un mois à Samarie. [trente-neuvième année : un ms grec porte vingt-huitième année, un autre trentième ; de même au v. 17. – Ozias : plusieurs mss hébreux, LXX, Tg et Vg lisent Azaria. – un mois : litt. une lune de jours ; autre traduction un mois jour pour jour ; même expression en Dt 21.13.]14 Menahem, fils de Gadi, monta de Tirtsa, vint à Samarie et abattit Shalloum, fils de Yabesh, à Samarie. Il le mit à mort et devint roi à sa place. [fils de Gadi : cette indication laisse supposer que le nouveau roi serait de la tribu de Gad. – Tirtsa : ancienne résidence des rois d'Israël de Jéroboam Ier à Omri ; cf. 1R 14.17 ; 15.21,33 ; 16.8,15-18,23 etc. – à Samarie : cette deuxième mention de Samarie est absente d'un ms hébreu, de plusieurs mss de LXX et d'un ms de Tg. – et devint roi à sa place : absent de LXX.]15 Le reste de l'histoire de Shalloum, et la conspiration qu'il forma, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d'Israël. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n.]
16 Alors Menahem mit à mal Tiphsah et tous ceux qui s'y trouvaient, ainsi que son territoire depuis Tirtsa, parce qu'elle n'avait pas ouvert ses portes ; il éventra toutes les femmes enceintes. [Menahem recourt envers une ville rebelle à des procédés d'une extrême violence attestés dans les textes de la propagande de son suzerain assyrien Tiglath-Piléser (Poul au v. 19). – Tiphsah : le site de cette ville située dans le nord du pays (1R 5.4) n'a pas été localisé. La plupart des mss de LXX ont lu Tirtsa sans doute en raison de la suite du texte, d'autres Tappouah (Jos 17.8 ; cf. 1 Maccabées 9.50 « Téphôn ») correspondant au site actuel de Tell Seh Abou Zarad, à 37 km au nord de Jérusalem. – ses portes : sous-entendu dans le texte. – il éventra... : litt. il frappa (le même verbe est traduit plus haut par mit à mal) toutes ses femmes enceintes en éventrant (cf. 8.12).]
Menahem, roi d'Israël
17 La trente-neuvième année d'Azaria, roi de Juda, Menahem, fils de Gadi, devint roi sur Israël ; il régna dix ans à Samarie. 18 Il fit ce qui déplaisait au SEIGNEUR. Pendant toute sa vie, il ne s'écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël. [Pendant toute sa vie : litt. tous ses jours, LXX dans ses jours (rattaché au v. 19). – des péchés : quelques mss hébreux, la plupart des mss de LXX et un ms de Tg de tous les péchés.]19 Poul, roi d'Assyrie, vint dans le pays ; et Menahem donna à Poul mille talents d'argent, pour qu'il rende forte sa royauté. [Poul, roi d'Assyrie : ce nom correspond au nom akkadien Poulou, porté dans des documents assyriens par Tiglath-Piléser (ou Téglat-Phalasar) III (745-727). Le roi assyrien aurait repris là un titre babylonien après sa victoire en 728 sur Babylone ; cf. 1Ch 5.6n. Une stèle de Tiglath-Piléser retrouvée en Iran mentionne le versement du tribut de Menahem. – vint dans le pays : la terminologie employée laisse supposer qu'il ne s'agit pas d'une expédition militaire mais d'une simple inspection de territoires que le souverain assyrien considère comme soumis. – mille talents d'argent : environ trente tonnes. – pour qu'il rende forte sa royauté : litt. pour fortifier sa royauté dans sa main.]20 Menahem tira cet argent d'Israël, de tous les gens riches, afin de le donner au roi d'Assyrie : cinquante sicles d'argent par personne. Alors le roi d'Assyrie s'en retourna ; il ne resta pas dans le pays. [gens riches : autre traduction vaillants guerriers (cf. Jos 1.14 ; 1R 1.8 ; 2R 5.1) ; il s'agirait alors des hommes susceptibles d'acquérir un équipement militaire ; mais l'expression correspondante peut aussi évoquer la richesse, sans référence à la guerre (Rt 2.1 ; cf. Gn 34.29 ; Dt 8.17s ; Es 10.14 ; Ez 28.4 ; Jb 20.15). – cinquante sicles : il fallait environ 3 000 sicles pour faire un talent (Ex 38.25s) ; voir mesures.]
21 Le reste de l'histoire de Menahem, tout ce qu'il a fait, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d'Israël. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n.]22 Menahem se coucha avec ses pères. Peqahia, son fils, devint roi à sa place. [se coucha... v. 7,38 ; 8.24+ ; 1R 1.21+.]
Peqahia, roi d'Israël
23 La cinquantième année d'Azaria, roi de Juda, Peqahia, fils de Menahem, devint roi sur Israël à Samarie ; il régna deux ans. [cinquantième : quarantième pour un ms de LXX. – il régna deux ans : le texte hébreu est très laconique : deux ans. Certains mss de LXX portent dix, d'autres douze.]24 Il fit ce qui déplaisait au SEIGNEUR ; il ne s'écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël. [ce qui déplaisait au SEIGNEUR v. 9+. – des péchés que Jéroboam... 10.31n.]25 Péqah, fils de Remalia, son écuyer, conspira contre lui ; il l'abattit à Samarie, dans le palais royal, de même qu'Argob et Arié ; il avait avec lui cinquante Galaadites. Ainsi, il mit à mort Peqahia et devint roi à sa place. [Remalia : hébreu Remalyahou. – le palais royal : autre traduction le donjon du palais royal ; cf. 1R 16.18n. – Argob et Arié : ces deux noms, lus ici comme les noms propres de proches du roi, ont également été compris comme des noms d'objets (statues d'un aigle et d'un lion) près desquels le roi aurait été tué. – il avait avec lui : il s'agit peut-être de Péqah. – cinquante Galaadites : litt. cinquante hommes des fils des Galaadites. LXX cinquante hommes d'entre les quatre cents.]26 Le reste de l'histoire de Peqahia, tout ce qu'il a fait, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d'Israël. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n.]
Péqah, roi d'Israël
27 La cinquante-deuxième année d'Azaria, roi de Juda, Péqah, fils de Remalia, devint roi sur Israël à Samarie ; il régna vingt ans. [vingt ans : certains mss de LXX portent vingt-huit ou trente.]28 Il fit ce qui déplaisait au SEIGNEUR ; il ne s'écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël. [ce qui déplaisait au SEIGNEUR : cf. v. 9+.]29 Aux jours de Péqah, roi d'Israël, Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie, vint et prit Iyôn, Abel-Beth-Maaka, Yanoah, Qédesh, Hatsor, le Galaad et la Galilée, tout le pays de Nephtali ; il les exila en Assyrie. [Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie : cf. v. 19 ; 1Ch 5.6n. – Iyôn, Abel-Beth-Maaka : cf. 1R 15.20n. – Yanoah : peut-être Khirbet en-Na'imeh au nord du lac Houleh. – Qédesh : Tell Qédesh à 10 km au nord de Hatsor, cf. Jos 20.7. – Hatsor : identifiée avec Tell el-Qedah rebaptisé depuis Tell Hatsor, dominant le lac Houleh et commandant la route de Damas. Avec la perte de ces territoires, c'est toute la partie nord du royaume d'Israël qui est amputée, cf. Es 8.23.]30 Osée, fils d'Ela, forma une conspiration contre Péqah, fils de Remalia, et le mit à mort. Il devint roi à sa place, la vingtième année de Jotam, fils d'Ozias. [Le renversement de Péqah par Osée est évoqué dans des documents assyriens ; il aurait eu lieu à l'initiative de Tiglath-Piléser III, roi d'Assyrie. – la vingtième année... : précision absente d'un ms hébreu et de plusieurs mss de LXX ; cf. v. 33.]31 Le reste de l'histoire de Péqah, tout ce qu'il a fait, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois d'Israël. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n.]
Jotam, roi de Juda
2Ch 27.1-7
32 La deuxième année de Péqah, fils de Remalia, roi d'Israël, Jotam, fils d'Ozias, devint roi de Juda. 33 Il avait vingt-cinq ans lorsqu'il devint roi ; il régna seize ans à Jérusalem. Le nom de sa mère était Yerousha, fille de Tsadoq. [seize ans : ce chiffe pourrait ne pas tenir compte des années de régence assurée par Jotam, cf. v. 5. Voir « Le temps des rois ».]34 Il fit ce qui convenait au SEIGNEUR ; il fit exactement ce qu'avait fait Ozias, son père. [ce qui convenait : cf. 10.30n.]35 Toutefois les hauts lieux ne disparurent pas ; le peuple offrait encore des sacrifices et de l'encens dans les hauts lieux. Jotam bâtit la porte Haute de la maison du SEIGNEUR. [ne disparurent pas : cf. 14.4n.]
36 Le reste de l'histoire de Jotam, tout ce qu'il a fait, cela est écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda. [Le reste de l'histoire... 1R 11.41n. – le livre des chroniques des rois de Juda v. 6 ; 1R 14.19n.]
37 En ces jours-là, le SEIGNEUR commença à envoyer contre Juda Retsîn, roi d'Aram, et Péqah, fils de Remalia. [Retsîn : ce roi araméen est appelé Ra‘ianou (ou Raqianou), roi de Damas, dans des textes assyriens ; cf. 16.5-9 ; Es 7.1,4,8 ; 8.6 ; 9.10.]38 Jotam se coucha avec ses pères et fut enseveli avec ses pères dans la Ville de David, son père. Achaz, son fils, devint roi à sa place. [se coucha... v. 7,22 ; 8.24+ ; 1R 1.21+. – et fut enseveli avec ses pères : absent de quelques mss hébreux, de certains mss de LXX et d'un ms de Tg. – son père : absent de deux mss hébreux et de plusieurs mss des versions anciennes.]