16 En la dix-septième année de Péqah fils de Remalyahu, Achaz fils de Yotam devint roi de Juda.
5 C’est alors que Raçôn, roi d’Aram, et Péqah fils de Remalyahu, roi d’Israël, partirent en guerre contre Jérusalem, ils assiégèrent Achaz mais ils ne purent le vaincre.n
n Cette guerre, qui fut l’occasion des prophéties d’Isa 7-8, avait probablement pour fin d’entraîner Juda dans une coalition contre l’Assyrie.
o L’écriture hébraïque tardive provoquant souvent la confusion entre « r » et « d », le texte hébr., peut avoir « Aram » à la place d’« Édom », ce qui est le cas ici ; dans la suite du v., qeré « Édomites », ketib « Araméens ». Le roi araméen, par un raid au sud de Juda, permet aux Édomites cette reconquête.
p Achaz se déclare vassal de Téglat-Phalasar (en 734). Mais, en achetant ainsi la protection de l’étranger, il prépare la ruine de son royaume, cf. Isa 8.5s.
q Campagne de Téglat-Phalasar contre Damas, 733-732.
10 Le roi Achaz alla à Damas pour rencontrer Téglat-Phalasar, roi d’Assyrie, et il vit l’autel qui était à Damas.r Alors le roi Achaz envoya au prêtre Uriyya l’image de l’autel et son modèle, avec le détail de sa structure.
r Il s’agit du grand autel du Temple de Damas, 2 R 5.18, et non pas d’un autel dressé par l’armée d’occupation.
12 Lorsque le roi Achaz arriva de Damas, il vit l’autel, il s’en approcha et il y monta.
s C’est le roi qui consacre l’autel en y accomplissant lui-même les fonctions sacerdotales. Il se réservait ce rôle de prêtre en certaines circonstances. Le roi est aussi l’administrateur du Temple et l’ordonnateur du culte (voir déjà 2 R 12.5-17) et Uriyya n’apparaît que comme un fonctionnaire royal.
t C’est l’autel installé par Salomon, 1 R 8.64 ; 9.25, devant l’entrée du Temple.
u Traduction incertaine. Littéralement « il sera pour moi pour examiner ».
17 Le roi Achaz mit en pièces les bases roulantes, il en détacha les traverses et les bassins, il descendit la Mer de bronze de dessus les bœufs qui la supportaient et la posa sur le pavé de pierres.v
v Texte troublé en hébr. — On ne sait pas si les changements effectués par Achaz répondent à une intention cultuelle, ou s’ils doivent simplement lui procurer le bronze dont il a besoin (pour payer son tribut au roi d’Assyrie ?).
w « portique », ou « galerie », non attesté par ailleurs ; le roi disposait d’une entrée particulière (1 Ch 9.18 « porte royale »). Le sens de ces modifications nous échappe, la politique religieuse des Assyriens nous apparaissant tolérante. Un rédacteur a pu vouloir ainsi expliquer ce qui avait été fait indépendamment du roi d’Assyrie.
19 Le reste de l’histoire d’Achaz, et tout ce qu’il a fait, cela n’est-il pas écrit au livre des Annales des rois de Juda ?