16 Envoyez de Séla, du côté du désert, à la montagne de la fille de Sion, les agneaux du dominateur de la terre.
2 Car comme l’oiseau fugitif, [comme] un nid dispersé, ainsi seront les filles de Moab, aux gués de l’Arnon.
3 Agissez avec prudence, faites ce qui est juste : mets ton ombre, comme la nuit en plein midi ; cache les exilés ; ne trahis {Héb. ne découvre pas.} pas le fugitif.
4 Que mes exilés séjournent chez toi, Moab ! sois-leur un abri de devant le dévastateur ! car l’oppresseur cesse, la dévastation prend fin ; ceux qui foulent ont disparu du pays.
5 Et un trône sera établi dans l’amour, et sur ce [trône] siégera, dans la vérité, dans la tente de David, un juge recherchant le droit et prompt à la justice.
6 Nous avons entendu l’orgueil de Moab, [le peuple] très orgueilleux, sa fierté, et son orgueil, et son emportement : vaines sont ses vanteries !
7 C’est pourquoi Moab hurlera sur Moab ! il hurlera tout entier ! Vous gémirez sur les ruines {Ou les gâteaux de raisins.} de Kir-haréseth, [vous] qu’écrase l’affliction.
8 Car les champs fertiles de Hesçbon languissent ; [il languit], le vignoble de Sibma, dont les ceps exquis frappaient d’ivresse les maîtres des nations, atteignaient jusqu’à Jazer, erraient dans le désert, et dont les jets se répandaient, traversaient la mer.
9 Je pleurerai donc des pleurs de Jazer le vignoble de Sibma ; je t’arroserai de mes larmes, Hesçbon, et toi, Éléalé ! car le cri [de guerre] fond sur tes fruits d’été et sur ta moisson.
10 La joie et l’allégresse sont enlevées du verger, et dans les vignes on ne pousse plus de cris, il n’y a plus de chants de joie ; les vendangeurs ne foulent plus le vin dans les cuves : j’ai fait cesser le cri [du pressoir].
11 C’est pourquoi mes entrailles résonnent comme une harpe pour Moab, et mon cœur, pour Kir-hérès.
12 Et il arrivera que, quand Moab se présentera, quand il se fatiguera sur le haut-lieu, et qu’il entrera dans son sanctuaire pour prier, il n’obtiendra rien.
13 Telle est la parole que l’Éternel a prononcée au sujet de Moab, dès longtemps.
14 Mais maintenant, l’Éternel parle en disant : Dans trois ans tels que les années d’un mercenaire, la gloire de Moab tombera dans le mépris malgré cette grande multitude, et le reste deviendra peu, très peu de chose, sans importance.