Segond 21 – Juges 16
Samson prisonnier des Philistins
Pr 5.3ss; 7.4ss; Ec 7.26
16 Samson partit pour Gaza. Il y vit une prostituée et entra chez elle. [Gaza : c’était l’une des 5 grandes villes des Philistins. Entra chez elle : litt. vint vers elle.] 2 On dit aux habitants de Gaza : «Samson est arrivé ici.» Ils l’encerclèrent et se tinrent toute la nuit en embuscade à la porte de la ville. Ils restèrent tranquilles toute la nuit, se disant : «Au lever du jour, nous le tuerons.» [Toute la nuit : texte massor., Sept. & Vulg.; une légère modification de l’héb. permet de lire «toute la journée».] 3 Samson resta couché jusqu’à minuit. Vers minuit, il se leva, attrapa les battants de la porte de la ville ainsi que leurs deux montants, les arracha avec la barre, les mit sur ses épaules et les transporta au sommet de la montagne qui fait face à Hébron. [Hébron : ville située à env. 70 km à l’est de Gaza.]
4 Après cela, il aima une femme dans la vallée de Sorek. Elle s’appelait Delila. 5 Les princes des Philistins montèrent vers elle et lui dirent : «Flatte-le pour savoir d’où lui vient sa grande force et comment nous pourrions le maîtriser. Nous l’attacherons pour le dompter et nous te donnerons chacun 1100 pièces d’argent.» [Flatte : ou séduis. Pièces : non exprimé en héb.; il s’agit probablement de sicles; voir n. 17.2-3.]
6 Delila dit à Samson : «Dis-moi donc d’où vient ta grande force et avec quoi il faudrait t’attacher pour te dompter.» 7 Samson lui répondit : «Si on m’attachait avec 7 cordes fraîches, qui ne soient pas encore sèches, je deviendrais faible et je serais pareil à un autre homme.» [On : litt. ils.] 8 Les princes des Philistins apportèrent à Delila 7 cordes fraîches, qui n’étaient pas encore sèches. Elle l’attacha avec ces cordes. 9 Or des hommes se tenaient en embuscade chez elle, dans une chambre. Elle dit à Samson : «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Il cassa les cordes aussi facilement qu’un cordon de chanvre rongé par le feu, et l’on ne sut pas d’où venait sa force. [Aussi facilement qu’un : litt. comme se casse le. D’où venait : non exprimé en héb.]
10 Delila dit à Samson : «Tu t’es moqué de moi, tu m’as dit des mensonges. Maintenant, indique-moi donc avec quoi il faut t’attacher.» 11 Il lui dit : «Si on m’attachait avec des cordes neuves, dont on ne se soit jamais servi, je deviendrais faible et je serais pareil à un autre homme.» [On : litt. ils. Dont… servi : litt. que dans elles il n’a été fait aucun travail.] 12 Delila prit des cordes neuves, avec lesquelles elle l’attacha. Puis elle lui dit : «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Or des hommes se tenaient en embuscade dans une chambre. Samson cassa comme un simple fil les cordes qu’il avait aux bras.
13 Delila dit à Samson : «Jusqu’à maintenant tu t’es moqué de moi, tu m’as dit des mensonges. Indique-moi avec quoi il faut t’attacher.» Il lui dit : «Tu n’as qu’à tisser les 7 tresses de ma tête avec la chaîne d’un métier à tisser.» [La chaîne… fixa : texte massor.; Sept. «la chaîne d’un métier à tisser et les fixer au moyen d’une cheville contre le mur et je deviendrai faible comme un des êtres humains.’ Et il arriva, pendant qu’il dormait, que Dalida prit les sept tresses de sa tête et les tissa dans la chaîne d’un métier à tisser et fixa».] 14 Elle les fixa au moyen d’une cheville. Puis elle lui dit : «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Il se réveilla et arracha la cheville du métier à tisser ainsi que le tissu. [Ainsi que le tissu : texte massor.; Sept. «ainsi que le tissu hors du mur»; Sept.part ajoute «et l’on ne sut pas d’où venait sa force» (cf. v. 9).]
15 Elle lui dit : «Comment peux-tu dire : ‘Je t’aime!’ puisque ton cœur n’est pas avec moi? Voilà 3 fois que tu t’es moqué de moi et tu ne m’as pas indiqué d’où vient ta grande force.» 16 Comme elle était chaque jour à le harceler de paroles et à le pousser à bout, il perdit patience au point de désirer la mort. [Il perdit patience : litt. son âme fut courte.] 17 Il lui ouvrit tout son cœur et lui dit : «Le rasoir n’est pas passé sur ma tête parce que je suis consacré à Dieu depuis le ventre de ma mère. Si j’étais rasé, ma force m’abandonnerait, je deviendrais faible et je serais pareil à tout autre homme.» [Ouvrit : ou dévoila, litt. annonça. Consacré à Dieu : voir n. 13.5.] 18 Voyant qu’il lui avait ouvert tout son cœur, Delila envoya appeler les princes des Philistins et leur fit dire : «Montez cette fois-ci, car il m’a ouvert tout son cœur.» Les princes des Philistins montèrent vers elle et apportèrent l’argent. 19 Elle endormit Samson sur ses genoux. Puis, ayant appelé un homme, elle lui fit raser les 7 tresses de la tête de Samson et commença ainsi à le dompter. Il perdit sa force. [Commença… dompter : litt. commença à l’humilier, texte massor. & Sept.part; Sept.part «il commença à s’humilier».] 20 Elle dit alors : «Les Philistins sont sur toi, Samson!» Il se réveilla et dit : «Je m’en tirerai comme les autres fois, je me dégagerai.» Il ne savait pas que l’Eternel s’était retiré de lui. 21 Les Philistins s’emparèrent de lui et lui crevèrent les yeux. Ils le firent descendre à Gaza et l’attachèrent avec des chaînes en bronze. Il dut tourner la meule pour le blé dans la prison. [Pour le blé : non exprimé en héb.]
Mort de Samson
Mi 7.8-10; 1Th 5.2-3; Pr 24.17-18
22 Cependant les cheveux de Samson recommençaient à pousser, depuis le moment où il avait été rasé. 23 Or les princes des Philistins se rassemblèrent pour offrir un grand sacrifice à Dagon, leur dieu, et pour se réjouir. Ils disaient : «Notre dieu a livré Samson, notre ennemi, entre nos mains.» [Dagon : père de Baal d’après la mythologie, dieu de l’agriculture et de la mer, considéré comme l’inventeur de la charrue.] 24 En le voyant, les membres du peuple célébrèrent leur dieu en disant : «Notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, celui qui semait la dévastation dans notre pays et qui multipliait nos morts.» [Les membres du peuple : litt. le peuple. En disant : litt. car ils dirent.] 25 Dans leur joie, ils dirent : «Qu’on appelle Samson et qu’il nous amuse!» On fit sortir Samson de la prison et il joua devant eux. Lorsqu’on le plaça entre les colonnes, [Qu’on appelle : litt. appelez. Nous amuse : ou nous divertisse, litt. joue devant nous. On fit sortir… de la prison : litt. ils appelèrent… à partir de la maison des prisonniers. On le plaça : litt. ils le firent se tenir (debout).] 26 Samson dit au jeune homme qui le tenait par la main : «Laisse-moi toucher les colonnes sur lesquelles repose la maison et m’appuyer contre elles.» 27 La maison était remplie d’hommes et de femmes. Tous les princes des Philistins étaient là, et il y avait sur le toit environ 3000 personnes, hommes et femmes, qui regardaient Samson jouer. [3000 : texte massor. & Sept.part; Sept.part «700».] 28 Alors Samson fit appel à l’Eternel en disant : «Seigneur Eternel, souviens-toi de moi, je t’en prie! O Dieu, donne-moi de la force cette fois seulement, et que d’un seul coup je tire vengeance des Philistins pour mes deux yeux!» [Fit appel à : ou invoqua. En disant : litt. et dit.] 29 Puis il attrapa les deux colonnes du milieu sur lesquelles reposait la maison et s’appuya contre elles. L’une était à sa droite, et l’autre à sa gauche. 30 Samson dit : «Que je meure avec les Philistins!» Il se pencha de toutes ses forces, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui s’y trouvait. Ceux qu’il tua à sa mort furent plus nombreux que ceux qu’il avait tués pendant sa vie. [Que je meure : litt. que mon âme meure. De toutes ses forces : litt. dans une force. Tua… avait tués : litt. fit mourir… avait fait mourir.] 31 Ses frères et toute la famille de son père descendirent et l’emportèrent. Lorsqu’ils furent remontés chez eux, ils l’enterrèrent entre Tsorea et Eshthaol dans le tombeau de son père Manoach. Il avait été juge en Israël pendant 20 ans. [Famille : litt. maison.]