16 Il disaitz encore à ses disciples : « Il était un homme riche qui avait un intendant, et celui-ci lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
z Ce ch. rassemble deux paraboles et plusieurs logia de Jésus, concernant le bon et le mauvais emploi de l’argent. Les vv. 16-18, qui se rapportent à trois sujets différents, en troublent la composition.
5 « Et, faisant venir un à un les débiteurs de son maître, il dit au premier : « Combien dois-tu à mon maître ? »
8 « Et le maître loua cet intendant malhonnête d’avoir agi de façon avisée.a Car les fils de ce monde-ci sont plus avisés envers leurs propres congénères que les fils de la lumière.
a Selon la coutume alors tolérée en Palestine, l’intendant avait le droit de consentir des prêts sur les biens de son maître et, comme il n’était pas rémunéré, de se payer en forçant sur la quittance le montant du prêt, afin que, lors du remboursement, il profitât de la différence comme d’un surplus qui représentait son intérêt. Dans le cas présent, il n’avait sans doute prêté en réalité que cinquante barils d’huile et quatre-vingts mesures de blé en ramenant la quittance à ce montant réel, il ne fait que se priver du bénéfice, à vrai dire usuraire, qu’il avait escompté. Sa « malhonnêteté », v. 8, ne réside donc pas dans la réduction de quittances, qui n’est qu’un sacrifice de ses intérêts immédiats, manœuvre habile que son maître peut louer, mais plutôt dans les malversations antérieures qui ont motivé son renvoi, v. 1.
9 « Eh bien ! moi je vous dis : faites-vous des amis avec le malhonnête Argent,b afin qu’au jour où il viendra à manquer, ceux-ci vous accueillent dans les tentes éternelles.
b L’argent n’est pas mauvais en soi, mais il faut en faire bon usage. S’il est dit « malhonnête », c’est parce qu’il risque toujours de détourner l’être humain des vraies valeurs, amour de Dieu et du prochain. Plus haut (6.24), Luc a stigmatisé la conduite de ceux qui se sont fait un dieu de l’argent (1 Tm 6.10).
c C’est-à-dire un bien extérieur à l’homme la richesse.
d « le vôtre »; var. « le nôtre ». Il s’agit des biens spirituels qui, ceux-là, peuvent appartenir à l’homme.
13 « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. »
14 Les Pharisiens, qui sont amis de l’argent, entendaient tout cela et ils se moquaient de lui.
16 « Jusqu’à Jean ce furent la Loi et les Prophètes ; depuis lors le Royaume de Dieu est annoncé, et tous s’efforcent d’y entrer par violence.
17 « Il est plus facile que le ciel et la terre passent que ne tombe un seul menu trait de la Loi.
18 « Tout homme qui répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère.
19 « Il y avait un homme riche qui se revêtait de pourpre et de lin fin et faisait chaque jour brillante chère.
e Histoire-parabole, sans aucune attache historique.
f Add. « mais personne ne lui en donnait », cf. 15.16.
g Expression judaïque qui répond à l’ancienne locution biblique « être réuni à ses pères », c’est-à-dire aux Patriarches, Jg 2.10 ; cf. Gn 15.15 ; 47.30 ; Dt 31.16. L’image exprime l’intimité, Jn 1.18, et la proximité avec Abraham dans le banquet messianique, cf. Jn 13.23 ; Mt 8.11.
h Vulg. « on l’enterra dans l’enfer ».
23 « Dans l’Hadès, en proie à des tortures, il lève les yeux et voit de loin Abraham, et Lazare en son sein.
i L’abîme symbolise l’impossibilité pour les élus comme pour les damnés de changer leur destin.
27 « Il dit alors : « Je te prie donc, père, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père,