Bible en français courant – Sagesse 16
Israël est nourri, ses ennemis sont affamés
16 Voilà pourquoi ces adorateurs de bêtes ont été punis par d'autres bêtes, comme ils le méritaient ; ils ont été tourmentés par une multitude de bestiolest. [t une multitude de bestioles : comparer 11.15 et la note.] 2 Quant à ton peuple, Seigneur, tu l'as préservé d'un tel châtiment et tu lui as accordé, au contraire, un bienfait pour apaiser sa faim ardente, tu lui as préparé une nourriture au goût merveilleux, des caillesu. [u des cailles : voir Ex 16.13.] 3 Ainsi, tes ennemis, qui avaient besoin de nourriture, perdirent tout appétit à cause de l'aspect répugnant des bêtes envoyées contre euxv, tandis que les tiens, après une courte période de privation, reçurent un aliment délicieux. [v des bêtes envoyées contre eux : probablement les grenouilles mentionnées en Ex 7.26—8.10.] 4 Il fallait que les oppresseurs subissent une famine implacable, tandis qu'il suffisait de montrer à ton peuple comment ses ennemis étaient tourmentés.
Les bêtes meurtrières et le Dieu qui sauve
5 Certes, ton peuple lui aussi fut attaqué avec fureur par des bêtes redoutables et beaucoup périrent alors sous les morsures des serpents tortueux. Mais ta colère ne se manifesta pas jusqu'à les anéantir totalementw. [w Les versets 5 à 7 se réfèrent à l'épisode des serpents venimeux (Nomb 21.4-9).] 6 Pour les avertir, tu as permis qu'ils soient effrayés pendant quelque temps ; ensuite, tu leur as donné un signe de salut, afin qu'ils se souviennent des commandements de ta loi. 7 Celui qui se tournait vers ce signe était sauvé, non par l'objet regardé, mais par toi, le Sauveur de tous les humains.
8 De cette façon, tu as démontré à nos ennemis que c'est toi qui délivres de tout mal. 9 Cependant, eux moururent sous les morsures des sauterelles et les piqûres des mouches ; ils ne trouvèrent aucun remède pour survivre, car ils méritaient d'être punis par de telles bêtesx. [x V. 9 : voir Ex 8.16-28 ; 10.1-20.] 10 Quant à tes enfants, même les dents des serpents venimeux ne purent leur nuire définitivement, car, dans ta bonté, tu vins à leur aide et tu les guéris. 11 Les piqûres qu'ils recevaient devaient leur rappeler tes commandements ; mais ils furent vite secourus, de peur que, tombés dans un oubli total, ils ne deviennent insensibles à tes bienfaits. 12 La santé ne leur fut rendue ni par des plantes ni par des pommades, mais par ta Parole, Seigneur, qui guérit touty. [y ta Parole... qui guérit tout : comparer Ps 107.20.] 13 Car c'est toi qui possèdes le pouvoir sur la vie et sur la mort, toi qui fais descendre dans le monde des morts et en fais remonterz. [z V. 13 : comparer 1 Sam 2.6.] 14 Un homme, certes, peut tuer par méchanceté, mais il est incapable de rendre la vie à qui l'a perdue ou de délivrer une âme emprisonnée dans le monde des morts.
La grêle et la manne
15 Personne ne peut échapper à ton pouvoir. 16 Ainsi, tu as frappé de ton bras vigoureux les païens qui refusaient de te reconnaître : ils ont été assaillis par des pluies torrentielles, des grêlons, des orages terribles, et exterminés par le feua. [a pluies... grêlons... : comparer Ps 78.47-48.] 17 Et voici le fait le plus surprenant : le feu brûlait avec encore plus d'ardeur dans l'eau, qui normalement éteint tout ! La nature combat en faveur des fidèles ! 18 A certains moments, les flammes se calmaient, pour ne pas consumer les animauxb envoyés contre tes ennemis, ô Dieu, et pour faire voir à ceux-ci que ton jugement les poursuivait. [b animaux : vraisemblablement les sauterelles qui succèdent à la grêle (voir Ex 9.13-35 et 10.1-20).] 19 Mais à d'autres moments, le feu brûlait, même au milieu de l'eau, avec une force extraordinaire pour détruire les récoltes de ce pays maudit.
20 Par contre, tu as donné à ton peuple une nourriture d'anges ; sans qu'il ait à se fatiguer, tu lui as procuré du haut du ciel un pain tout préparéc, si riche en saveur qu'il pouvait satisfaire les souhaits et les goûts de chacun. [c une nourriture d'anges... un pain tout préparé : la manne (voir Ex 16.13-21 ; Ps 78.24-25).] 21 Cet aliment qui venait de toi manifestait ta douceur envers tes enfants. Il s'accordait au désir de quiconque en mangeait, il s'adaptait à ce que chacun voulait. 22 Bien qu'il fût semblable à de la neige ou à de la glaced, il résistait au feu et ne fondait pas. Ainsi, ton peuple devait comprendre comment le feu avait détruit les récoltes des ennemis, en flambant et lançant des éclairs au milieu des averses de grêle et de pluie. [d neige... glace : comparer Ex 16.14.] 23 En revanche, ce même feu perdait son pouvoir dévastateur quand il fallait que les fidèles aient de la nourriture.
24 La création est prête à te servir, toi qui en es l'Auteur : elle se fait terrible pour punir les méchants, mais elle s'adoucit pour faire du bien à ceux qui se confient en toi. 25 C'est pourquoi elle fut alors disponible pour toutes sortes de changements : elle se mit au service de ce don venu de toi, qui allait nourrir tout le monde en répondant au désir de ceux qui en avaient besoine. [e qui en avaient besoin : autre traduction qui le demandaient.] 26 Voici ce que tes enfants bien-aimés, Seigneur, devaient apprendre par là : ce n'est pas la production de récoltes qui nourrit les humains, mais c'est ta Parole qui maintient en vie ceux qui croient en toif. [f V. 26 : comparer Deut 8.3.] 27 Cet aliment que le feu ne détruisait pas, la chaleur d'un bref rayon de soleil suffisait à le fondreg. [g V. 27 : voir v. 22 et Ex 16.21.] 28 Tu voulais nous apprendre ainsi à nous lever avant le soleil pour te remercier et à te prier avant l'aurore. 29 Mais l'espoir de l'ingrat fondra comme le givre en hiver, il s'écoulera comme de l'eau inutile.