17 La parole du SEIGNEUR me parvint :
2 Humain, propose une énigme, dis une fable à la maison d'Israël ! [énigme Jg 14.12+. – fable : le mot correspondant est aussi traduit par proverbe (14.8n ; 21.5 ; 24.2) ; ce chapitre est une sorte d'allégorie des événements rapportés en 2R 24.12–25.1. – à la maison... : autre traduction pour la maison...]
Le grand aigle,
aux grandes ailes,
aux longs ailerons,
couvert d'un plumage chatoyant,
vint jusqu'au Liban.
Il enleva la cime du cèdre. [grand aigle : cf. Ap 12.14 ; il s'agit ici de Nabuchodonosor, roi de Babylone ; cf. v. 12s. – ailerons : le terme hébreu, qui apparaît également en Es 40.31n et en Ps 55.7, est probablement un synonyme de celui qui est traduit précédemment par ailes. – plumage : même terme au v. 7 et en Jb 39.13n. – chatoyant : voir 16.10n. – Liban / cèdre : cf. 31.3 ; Es 2.13+ ; 10.34n. – enleva la cime... : cf. v. 22.]
4 Il arracha le plus élevé de ses rameaux.
Il l'emporta dans un pays de commerce
et le déposa dans une ville de marchands. [Cf. v. 12 ; 2R 24.12-16. – un pays de commerce ou le pays de Canaan, expression qui peut désigner métaphoriquement Babylone (voir 16.29n).]
5 Il prit un rejeton du pays
et le plaça dans une pépinière.
Il le mit près de grandes eaux
et le planta comme un saule. [Cf. v. 13 ; 2R 24.17. – rejeton : le mot est aussi traduit par semence, descendance ; cf. Gn 3.15n. – pépinière : litt. champ de rejeton. – Il le mit... : traduction incertaine. – grandes eaux v. 8.]
6 Ce rejeton poussa
et devint un cep de vigne robuste,
mais de taille basse ;
ses branches étaient tournées vers l'aigle,
et ses racines étaient en dessous de lui.
Il devint un cep de vigne,
donna des jets
et produisit des sarments. [Ce rejeton : litt. il. – cep de vigne : cf. 15.1-6 ; 19.10-14. – en dessous de lui : il faut sans doute comprendre sous l'aigle : description de la condition vassale de Sédécias, roi de Juda, à l'égard de Nabuchodonosor (voir v. 14).]
7 Il y avait un autre aigle,
grand, aux grandes ailes,
au plumage épais.
Du parterre où elle était plantée,
cette vigne étendit avec avidité ses racines de son côté
et dirigea ses branches vers lui,
afin qu'il l'arrose. [Cf. v. 15-19. – un autre aigle, d'après des versions anciennes ; litt. un aigle ; il s'agit du pharaon Hophra ; cf. v. 17 ; Jr 44.30n. – étendit avec avidité : certains mss portent ici un autre verbe (permutation de lettres) ; d'après eux, on pourrait traduire étendit (ses racines) comme des ailes.]
8 Elle était plantée dans un bon terrain,
près de grandes eaux,
de manière à produire de la ramure
et à porter du fruit,
pour devenir une vigne magnifique. [Cf. Dt 8.7. – bon terrain : litt. bon champ.]
9 Dis : Ainsi parle le Seigneur DIEU :
Prospérera-t-elle ?
Ne va-t-il pas arracher ses racines,
enlever son fruit,
afin qu'elle se dessèche,
que toutes ses jeunes pousses se dessèchent ?
Il ne faudra ni beaucoup de force
ni un peuple nombreux
pour le déraciner. [Prospérera-t-elle : le verbe correspondant peut signifier réussir (v. 15), être victorieux ; l'interrogation n'est explicite que dans certains mss hébreux et des versions anciennes ; cf. v. 10,15. – Ne va-t-il pas arracher : l'auteur de cet acte est le premier grand aigle ; cf. v. 3. – beaucoup de force : litt. un grand bras. – pour le déraciner : litt. pour enlever de ses racines ; autre traduction pour le détacher de ses racines.]
10 Elle est plantée : prospérera-t-elle ?
Si le vent d'est la touche,
ne se desséchera-t-elle pas ?
Elle se desséchera sur le parterre où elle a poussé. [le vent d'est... desséchera : cf. 19.12 ; Os 13.15.]
11 La parole du SEIGNEUR me parvint :
12 Dis à la maison rebelle, je te prie : Ne savez-vous pas ce que cela signifie ? Dis : Le roi de Babylone est allé à Jérusalem, il en a pris le roi et les chefs et les a emmenés avec lui à Babylone. [maison rebelle 2.5+. – Ne savez-vous pas... 12.9+ ; 24.19. – Le roi de Babylone... v. 3s ; 2R 24.10-17.]
22 Ainsi parle le Seigneur DIEU : Je prendrai, moi, une branche de la cime d'un cèdre élevé et je la mettrai en place ; j'arracherai du sommet de ses branches une pousse tendre et je la planterai moi-même sur une montagne haute et sublime. [Cf. v. 3 ; 34.23 ; Es 11.1. – une branche de la cime : litt. de la cime. – je la mettrai en place : litt. je donnerai ; ce verbe est absent de plusieurs versions anciennes. – sublime : traduction incertaine ; cf. 20.40 ; 40.2.]