17 Sentence sur Damas.
Damas ne sera plus une ville,
ce ne sera plus qu'un monceau de ruines. [Sentence 13.1n. – Damas : capitale de la Syrie (10.9n ; sur sa chute, voir 2R 16.9). La suite (v. 3ss) concerne le royaume israélite du Nord, allié à Damas contre l'Assyrie et contre Juda (7.1n).]
2 Les villes d'Aroër sont abandonnées,
elles sont livrées aux troupeaux ;
les bêtes s'y couchent, et il n'y a personne pour les troubler. [Les villes d'Aroër (cf. Jos 13.16,25 ; Jg 11.26 ; 2S 24.5 où ce nom est rattaché à Moab) sont abandonnées : LXX a lu : elle a été abandonnée pour toujours. – aux troupeaux : cf. 7.25+. – personne pour les troubler cf. Jr 7.33 ; 30.10 ; Ez 34.28.]
3 C'en est fait de la forteresse d'Ephraïm
et du royaume de Damas et du reste d'Aram.
Il en sera comme de la gloire des Israélites,
— déclaration du SEIGNEUR (YHWH) des Armées. [forteresse d'Ephraïm : Aram s'interposait entre la poussée assyrienne et le royaume israélite du Nord (voir aussi v. 1n ; 7.1-9,17).]
4 En ce jour-là, la gloire de Jacob s'affaiblira,
et la graisse de sa chair disparaîtra. [Voir gloire. – Jacob : il s'agit ici du royaume du Nord. – disparaîtra : litt. deviendra maigre.]
5 Il en sera comme lorsqu'on rassemble la moisson sur pied,
et que le bras du moissonneur moissonne les épis ;
comme lorsqu'on glane les épis
dans la vallée des Rephaïtes. [lorsqu'on rassemble... : avec une légère modification du texte hébreu on pourrait lire lorsque le moissonneur rassemble (le blé) sur pied. – le bras du moissonneur : litt. son bras. – vallée des Rephaïtes (ou des Ombres, cf. 14.9n) : près de Jérusalem, probablement à l'ouest.]
6 Il en restera un grappillage,
comme au gaulage de l'olivier,
deux ou trois baies en haut de la cime,
quatre ou cinq dans ses branches à fruits,
— déclaration du SEIGNEUR, le Dieu d'Israël. [grappillage / gaulage 24.13.]
7 En ce jour-là, l'homme portera ses regards vers son créateur, ses yeux se tourneront vers le Saint d'Israël. [son créateur : litt. celui qui le fait ; cf. 27.11n ; 43.7+ ; 51.13. – se tourneront : litt. regarderont, même verbe au v. 8. – Saint d'Israël 1.4+.]
9 En ce jour-là, ses villes fortes
seront abandonnées comme les bois et la cime des montagnes
abandonnées devant les Israélites,
et tout sera dévasté. [comme les bois et la cime des montagnes : autre traduction comme la ramure et la cime des arbres (des montagnes étant sous-entendu dans le texte hébreu) ; LXX les Amorites et les Hivites (cf. la conquête de Canaan, Jos 9.7 ; 11.3). – tout sera dévasté : litt. ce sera une dévastation.]
10 Car tu as oublié le Dieu de ton salut,
tu ne t'es pas souvenu du Rocher de ta force.
C'est pourquoi tu as fait des plantations d'agrément,
tu as mis dans la terre des pousses étrangères ; [tu as oublié... 51.13 ; Dt 8.11 ; Jr 2.32+ ; Ez 22.12. – Dieu de ton salut : 12.2 ; 43.3+. – du Rocher de ta force : litt. de ta forteresse (même mot hébreu dans villes fortes au v. 9) 26.4 ; 30.29 ; 44.8 ; cf. Dt 32.4+ ; Ps 18.3,32 ; 28.3 ; 31.3s ; 71.3. – plantations d'agrément : cf. 1.29n. Il faut peut-être voir ici une allusion aux alliances étrangères (v. 11).]
11 le jour où tu les as plantées, tu les as vues pousser,
le matin même ta semence a donné des fleurs.
La moisson a disparu au jour de la maladie,
et le mal est incurable. [le matin même : autre traduction dès le lendemain. – La moisson a disparu... : texte incertain, que la traduction modifie légèrement d'après Vg ; d'autres comprennent la moisson est en tas au jour où on la recueille, mais le mal... – incurable Jr 15.18 ; Mi 1.9.]
12 Malheur ! Le tumulte d'une multitude de peuples qui grondent
comme grondent les mers,
le mugissement de peuplades qui mugissent
comme mugissent des eaux puissantes, [Cf. 8.9s ; 28.2 ; 51.9 ; Ez 38.9 ; Ps 104.6 ; Jb 38.11. – Malheur ! 1.24n. – Les termes hébreux traduits par tumulte et grondent sont apparentés ; le premier peut aussi décrire une multitude ou une foule (5.13s ; 29.5,7s ; 31.4 etc.), auquel cas il est à peu près synonyme du mot traduit ici par multitude (2.3s ; 52.14s etc.), lequel signifie nombreux, grand, abondant (p. ex. dans les grandes eaux du v. 13).]
13 des peuplades qui mugissent comme mugissent de grandes eaux,
il les rabroue, et elles fuient au loin,
chassées comme de la menue paille dans les montagnes
au souffle du vent,
comme les balles de chardons roulées par l'ouragan. [rabroue : cf. 30.17 ; 50.2 ; 51.20 ; 54.9 ; 66.15 ; Jr 29.27 ; Na 1.4 ; Ml 2.3 ; 3.11 ; Ps 9.6+ ; Pr 13.1n ; voir aussi Mc 1.25n. – comme de la menue paille : voir Jr 15.7n ; Ps 1.4n ; on battait et on vannait le grain sur des lieux élevés pour profiter de l'action du vent. – les balles de chardons : autre traduction un tourbillon de poussière, litt. une roue. Le terme hébreu désigne vraisemblablement une sorte de chardon de forme sphérique qui, une fois sec, est coupé de ses racines et roulé par le vent (de même en Ps 83.14) ; voir aussi Es 40.24 ; Jr 13.24 ; Jb 27.21.]
14 Quand vient le soir, c'est l'épouvante ;
avant le matin, ils ne sont plus !
Voilà la part de ceux qui nous dépouillent,
le lot de ceux qui nous pillent. [soir / matin : cf. 29.7 ; 33.2 ; 37.36 ; Ex 14.14,27 ; Ps 30.6 ; 46.6 ; 73.18-20. – la part / le lot (ou le sort) : cf. 34.17 ; 57.6 ; Lv 16.8n.]