17 Toutes mes forces sont épuisées, mes jours ont été abrégés, et il ne me reste plus que le tombeau.
2 Je n'ai point péché, et cependant mon œil ne voit rien que de triste.
3 Délivrez-moi, Seigneur, et mettez-moi auprès de vous ; et, après cela, me combatte qui voudra.
4 Vous avez éloigné leur cœur de l'intelligence ; c'est pourquoi ils ne seront point élevés*.
Dieu ne les récompensera pas de l'honneur qu'ils s'attribuent d'avoir défendu sa cause.
5 Il promet du butin à ses compagnons* ; mais les yeux de ses enfants tomberont dans la défaillance.
Ceci s'adresse à Éliphaz, le premier des amis de Job.
6 Il m'a rendu la fable du peuple, et je suis à leurs yeux comme un exemple*.
De la justice de Dieu.
7 L'indignation obscurcit mes yeux, et mes membres sont comme réduits à rien.
8 Les justes en seront dans la stupeur, et l'innocent s'élèvera contre l'hypocrite.
9 Le juste demeurera ferme dans sa voie, et celui qui a les mains pures sentira croître sa force.
10 Vous donc, convertissez-vous* ; venez, et je vous ferai voir qu'il ne se trouve point de sage parmi vous.
11 Mes jours se sont écoulés, mes pensées se sont dissipées en me déchirant le cœur.
12 Elles ont changé la nuit en jour*, et après les ténèbres j'espère encore la lumière.
Par les insomnies qu'elles m'ont causées.
13 Si j'attends jusqu'à la fin, le tombeau est ma maison, et je me suis préparé mon lit dans les ténèbres.
14 J'ai dit au ver du sépulcre : Tu es mon père ; et à la corruption : Tu es ma mère et ma sœur.
15 Où sont donc maintenant mes espérances* ? et quel est celui qui considère ma patience ?
16 Tout ce que j'ai descendra avec moi dans les profondeurs du tombeau. Pensez-vous que là du moins je trouve le repos* ?
Job exprime ici en même temps, et le désir qu'il a du repos, et le doute où il est s'il en sera jugé digne. (S. GRÉGOIRE.)