18 Ayant dit cela, Jésus s'en alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.
— Qui cherchez-vous ?
— Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit :
— C'est moi.
Judas, qui le livrait, se tenait là avec eux.
— Qui cherchez-vous ? Ils dirent :
— Jésus le Nazaréen.
— Je vous ai dit que c'est moi; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci,
10 Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa l'esclave du souverain sacrificateur et lui coupa l'oreille droite (le nom de l'esclave était Malchus).
— Remets l'épée dans le fourreau : la coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ?
12 Alors la compagnie de soldats, le commandant et les gardes des Juifs se saisirent de Jésus, le lièrent
— Et toi, n'es-tu pas des disciples de cet homme ? Il dit :
— Je n'en suis pas.
18 Or les esclaves et les gardes, après avoir allumé un feu de charbon, se tenaient là, car il faisait froid, et ils se chauffaient ; Pierre aussi se tenait là avec eux et se chauffait.
19 Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
— Moi, j'ai ouvertement parlé au monde ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret.
22 Comme il disait ces mots, un des gardes qui se tenait là frappa Jésus au visage en disant :
— Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?
— Si j'ai mal parlé, rends témoignage de ce qui est mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?
24 Or Anne l'avait envoyé lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
25 Cependant, Simon Pierre restait là, et se chauffait ; ils lui dirent :
— Et toi, n'es-tu pas de ses disciples ?
Il le nia et dit :
— Je n'en suis pas.
26 Un des esclaves du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit :
— Ne t'ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec lui ?
27 Pierre nia encore ; et aussitôt un coq chanta.
28 Ils mènent alors Jésus de chez Caïphe au prétoire (c'était le matin) ; mais ils n'entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas être souillés, et de pouvoir ainsi manger la pâque.
— Quelle accusation portez-vous contre cet homme ?
— Si cet homme n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.
— Prenez-le, vous, et jugez-le selon votre Loi. Les Juifs lui dirent :
— Il ne nous est pas permis de mettre quelqu'un à mort —
33 Pilate rentra alors dans le prétoire, appela Jésus et lui dit :
— Toi, tu es le roi des Juifs ?
— Dis-tu cela de toi-même, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ?
— Suis-je juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi ; qu'as-tu fait ?
— Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne sois pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est pas d'ici.
— Tu es donc roi ? Jésus répondit :
— Tu le dis que moi je suis roi. Moi je suis né dans le monde pour ceci et je suis venu dans le monde pour ceci, pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
— Qu'est-ce que la vérité ?
Ayant dit cela, il sortit encore vers les Juifs ; et il leur déclara :
— Moi, je ne trouve aucun crime* en lui ; [au sens de : motif de condamnation.]
— Pas celui-ci, mais Barabbas !
Or Barabbas était un brigand.