18 Bildad de Shuah prit la parole et dit :
2 Jusqu’à quand mettrez-vous des entraves aux discours ?
Réfléchissez, puis nous parlerons.w
w Ce v. doit s’adresser à Çophar et à Éliphaz.
3 Pourquoi nous considères-tu comme des bêtes,
passons-nous à tes yeux pour des gens bornés ?x
x Littéralement « bouchés », d’après l’hébr. récent.
4 Ô toi qui te déchires dans ta colère,
la terre à cause de toi sera-t-elle abandonnée
et les rochers quitteront-ils leur place ?
5 La lumière du méchant doit s’éteindre,
sa flamme ardente ne plus briller.
6 La lumière s’assombrit sous sa tente,
sa lampe au-dessus de lui s’éteint.
7 Ses pas vigoureux se rétrécissent,
ses propres desseins le font trébucher.
8 Car ses pieds le jettent dans un filet
et il avance parmi les rets.
9 Un lacet le saisit au talon
et le piège se referme sur lui.
10 Le nœud pour le prendre est caché en terre,
une trappe l’attend sur le sentier.
11 De toutes parts des terreurs l’épouvantent
et elles le suivent pas à pas.
12 En pleine vigueur, il est affamé,y
le malheur se tient à ses côtés.
y « En pleine vigueur » be’onô, conj. ; ’onô hébr.
13 Le mal dévore sa peau,z
le Premier-né de la Morta ronge ses membres.
z « Le mal dévore » ye’akel bidway conj. ; « il dévore des morceaux (de la peau) » yo’kal baddê hébr.
a Sans doute la plus grave des maladies la peste.
14 On l’arrache à l’abri de sa tente,
et tu le traîneras chez le roi des frayeurs.b
b Personnage de la mythologie orientale et grecque (Nergal, Pluton, etc.) qui semble ici commander à des esprits infernaux, sortes de Furies qui s’acharnent sur les criminels, déjà de leur vivant.
15 Tu peux habiter la tente qui n’est plus la sienne,
et l’on répand du soufre sur son bercail.c
c Traduction litt., mais le texte est peut-être corrompu. On pourrait être tenté de lire « on mettra le feu à sa tente » (toshkan mabbel au lieu de tishkan mibleli lô), à cause du parallélisme avec le soufre, symbole de stérilité, cf. Dt 29.22 ; Isa 34.9 ; Ps 11.6, et peut-être ici désinfectant.
16 En bas ses racines se dessèchent,
en haut se flétrit sa ramure.
17 Son souvenir disparaît du pays,
son nom s’efface dans la contrée.
18 Poussé de la lumière aux ténèbres,
il se voit banni de la terre.
19 Il n’a ni lignée ni postérité parmi son peuple,
aucun survivant en ses lieux de séjour.
20 Sa fin frappe de stupeur l’Occident
et l’Orient est saisi d’effroi.
21 Point d’autre sort pour les demeures de l’injustice.
Voilà ce que devient le lieu de quiconque méconnaît Dieu.