18 Bildad le Shouhite répondit :
2 Quand mettrez-vous un terme à ces propos ?
Ayez de l'intelligence, ensuite nous parlerons. [Quand : litt. jusqu'à quand ; certains interprètent en conséquence : Jusqu'à quand retiendrez-vous vos paroles ? Selon LXX, Bildad s'adresse à Job dès le début de sa tirade.]
3 Pourquoi sommes-nous considérés comme des bêtes ?
Pourquoi ne sommes-nous à vos yeux que des brutes ? [Le verbe hébreu traduit par ne sommes-nous... que des brutes n'apparaît qu'ici et sa signification est incertaine. Il ressemble au verbe habituellement traduit par être impur ; cf. 17.4,10.]
4 Toi qui te déchires dans ta colère,
faut-il, à cause de toi, que la terre soit abandonnée,
que le rocher se déplace ? [qui te déchires : cf. 16.9n ; autre traduction qui déchires ta vie, cf. Gn 1.20n. – le rocher se déplace 14.18n.]
5 Oui, la lumière du méchant s'éteindra,
et la flamme qui en jaillit cessera de briller. [lumière v. 18 ; 21.17 ; Jr 25.10 ; Pr 13.9. – du méchant : litt. des méchants, mais toute la suite est au singulier. – la flamme qui en jaillit : litt. la flamme de son feu.]
6 La lumière s'obscurcira sous sa tente,
et sa lampe s'éteindra au-dessus de lui.
7 Ses pas pleins de vigueur seront à l'étroit ;
ses propres projets le feront tomber. [Cf. Ps 18.37 ; 27.2 ; 37.31 ; Pr 4.12.]
8 Car ses pieds se sont précipités dans un filet,
il marche dans les mailles, [19.6 ; 22.10 ; Ps 35.7s ; 140.6 ; Pr 7.21-23. – se sont précipités : autre traduction ont été précipités.]
9 il est saisi au piège par le talon,
et les lacets se resserrent sur lui ;
10 le lien qui l'attend est caché dans la terre,
la trappe est sur son sentier. [le lien qui l'attend... : litt. son lien est caché dans la terre. – sur son sentier : litt. sur le sentier.]
11 De toutes parts des terreurs le remplissent d'effroi,
elles le talonnent. [15.21. – terreurs v. 14n ; 27.20 ; 30.15 ; cf. 6.4+. – elles le talonnent : litt. elles le dispersent à ses pieds, peut-être au sens de : elles le pourchassent pas à pas. Certains, pensant qu'il s'agit ici d'un homonyme, ont compris elles le font uriner (de peur) sur ses pieds.]
12 Sa vigueur est atteinte par la faim ;
la catastrophe est toute prête à ses côtés. [à ses côtés : autre traduction à l'assaillir.]
13 Toute sa peau est dévorée,
tout son corps est dévoré par le premier-né de la mort. [Toute sa peau / tout son corps : litt. les parties de sa peau / les parties de lui (c.-à-d. les parties de son corps). – est dévoré(e) : litt. il (le premier-né de la mort) ou elle (la catastrophe) dévore. – la mort : ce terme désigne parfois un fléau mortel comme la peste (cf. 27.15 ; 28.22 ; Jr 15.2 ; Ap 6.8), de sorte que l'expression le premier-né de la mort pourrait signifier le pire des fléaux.]
14 Il est arraché de sa tente, à laquelle il se fiait ;
il se traîne vers le roi des terreurs. [Il est arraché... : on pourrait aussi traduire sa confiance est arrachée de sa tente. – roi des terreurs (v. 11), figure du séjour des morts (cf. v. 13).]
15 Tu peux demeurer dans sa tente : elle n'est plus à lui ;
on répand du soufre sur son domaine. [elle n'est plus à lui : litt. sans lui ; LXX dans sa nuit. – soufre Gn 19.24+ ; Dt 29.22 ; Es 34.9 ; Ap 9.17s.]
16 En bas, ses racines se dessèchent ;
en haut, ses rameaux se fanent. [Cf. Dn 4.11,20.]
17 Son souvenir disparaît de la terre,
il n'a plus de nom au dehors. [Son souvenir / son nom... Es 14.20 ; Ps 9.6 ; 109.13 ; Pr 10.7 ; voir aussi Ex 3.15n. – au dehors : litt. sur la (sur)face du dehors, ce qui pourrait signifier il n'a plus part au monde des vivants ou il n'a plus de possession dans la campagne.]
18 Il est repoussé de la lumière dans les ténèbres,
on le chasse du monde.
19 Il n'a ni progéniture ni postérité dans son peuple,
pas de survivant là où il résidait en immigré. [progéniture / postérité Gn 21.23 ; Es 14.22n ; cf. Jr 22.30 ; Ps 37.28.]
20 Les Occidentaux seront atterrés par sa ruine,
et les Orientaux seront saisis d'effroi. [Les Occidentaux / les Orientaux : litt. ceux de derrière / ceux de devant, ce qui pourrait aussi signifier la génération à venir / la génération présente. Selon la façon hébraïque de se situer dans l'espace et le temps, devant peut désigner le lieu (l'est) ou le temps (avant) du soleil levant, tandis que derrière représente symétriquement l'indication spatiale ouest ou l'indication temporelle après. Cf. Gn 2.8n ; 14.15n.]
21 Telles sont les demeures de l'homme injuste,
telle est la place de celui qui ne connaît pas Dieu ! [injuste : voir justice.]