Nouvelle Bible Segond – 2 Samuel 19
David pleure son fils
19 Alors le roi, bouleversé, monta dans la chambre à l'étage de la porte de la ville et se mit à pleurer. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Ah ! si j'étais mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! [bouleversé : autre traduction tremblant. – la chambre à l'étage (cf. Jg 3.20n) : au-dessus de la porte de la ville (voir 18.24n), sur la partie élargie de la muraille, une pièce pouvait être aménagée ; c'est là que se tient David. – en marchant : un ms grec a lu en pleurant. – Absalom... : cf. 18.5.]
2 On dit à Joab : Le roi pleure et mène deuil sur Absalom. [Cf. Gn 37.35 ; Jr 31.15.]3 Et la victoire, ce jour-là, devint un deuil pour tout le peuple, car en ce jour le peuple entendait dire : Le roi est affligé à cause de son fils. [la victoire : le mot hébreu correspondant signifie aussi le salut. – devint un deuil : cf. Lm 5.15.]4 Ce jour-là, le peuple rentra dans la ville à la dérobée, comme des gens confus de s'être enfuis au cours du combat. 5 Le roi s'était couvert le visage. Le roi criait à pleine voix : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils ! [couvert le visage : cf. 15.30n.]6 Joab entra chez le roi et dit : Tu fais honte aujourd'hui à tous tes hommes, à ceux qui aujourd'hui t'ont sauvé la vie, à toi, à tes fils et à tes filles, à tes femmes et à tes concubines. [à tous tes hommes : litt. à la face de tous tes serviteurs (de même au v. 7). – t'ont sauvé la vie... : la victoire militaire d'un usurpateur s'accompagnait souvent de l'élimination de toute la famille régnante ; cf. Jg 9.5s ; 1R 15.29 ; 16.11s ; 2R 10.1-17. – tes concubines 5.13n.]7 Tu aimes ceux qui te détestent et tu détestes ceux qui t'aiment : tu montres aujourd'hui que tes chefs et tes hommes ne sont rien pour toi ; aujourd'hui, je le sais, si Absalom était vivant et si nous étions tous morts aujourd'hui, cela te conviendrait ! [si Absalom était vivant : cf. 18.5. – aujourd'hui : la dernière occurrence de ce mot est omise par certains mss de LXX et Syr. – cela te conviendrait : litt. ce serait droit à tes yeux ; cf. Ex 15.26 ; Jos 9.25 ; Jr 26.14.]8 Maintenant, sors et parle au cœur de tes hommes ! Si tu ne sors pas, je le jure par le SEIGNEUR, il ne restera pas un seul homme avec toi ce soir ; et ce sera pire pour toi que tous les malheurs qui te sont arrivés depuis ta jeunesse jusqu'à présent. [Maintenant... : litt. maintenant, lève-toi, sors et parle. – parle au cœur de tes hommes : l'expression hébraïque correspondante suggère habituellement le rétablissement de relations de confiance ; cf. Gn 34.3n ; 50.21. – ce soir : autre traduction cette nuit.]
9 Alors le roi alla s'asseoir à la porte de la ville. On fit dire à tout le peuple : Le roi est assis à la porte de la ville. Et tout le peuple vint devant le roi.
Cependant Israël s'était enfui, chacun dans sa tente.[le roi accepte de faire passer les intérêts du royaume avant sa douleur personnelle ; il quitte la pièce où il s'était retiré et vient se présenter devant les soldats ; cf. Pr 16.15. – alla s'asseoir : litt. se leva et s'assit. – de la ville : sous-entendu dans le texte ; cf. Dt 16.18n. – chacun dans sa tente : voir 18.17n ; Jos 22.4.]
David invité à rentrer à Jérusalem
10 Dans toutes les tribus d'Israël, tout le peuple discutait ; on disait : Le roi nous a délivrés de la main de nos ennemis, c'est lui qui nous a fait échapper à la main des Philistins, et maintenant il a dû fuir le pays à cause d'Absalom. [les tribus d'Israël désigne les tribus installées dans la partie nord du pays, et qui formeront le royaume du Nord après la mort de Salomon ; ce sont elles qui avaient soutenu les prétentions d'Absalom (voir v. 11). – à la main des Philistins : cf. 3.18 ; 5.17-25 ; 21.15-22. – il a dû fuir : cf. 15.14.]11 Or Absalom, à qui nous avons conféré l'onction, est mort au combat ; pourquoi gardez-vous le silence lorsqu'il s'agit de faire revenir le roi ? [à qui nous avons conféré l'onction : litt. que nous avons oint sur nous, c.-à-d. que nous avons fait roi sur nous ; le chap. 15 n'a pas mentionné cette onction royale. – pourquoi gardez-vous le silence... ? cf. 1S 7.8.]12 De son côté, le roi David fit dire aux prêtres Tsadoq et Abiathar : Dites aux anciens de Juda : « Pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi chez lui ? » – car la parole de tout Israël était parvenue jusqu'au roi, chez lui. [Tsadoq et Abiathar : cf. 15.24n. – aux anciens de Juda : cf. 1S 30.26 ; David, judéen d'origine, tient à être rétabli sur son trône en priorité par ses concitoyens. – car la parole... : autre traduction alors que la parole de tout Israël est parvenue... Cette dernière phrase du v. est placée soit à la fin du v. 11, soit à la fin du v. 13 par certains mss de LXX.]13 « Vous êtes mes frères, vous êtes mes os et ma chair ; pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi ? » [mes os et ma chair : cf. 5.1n.]14 Vous direz aussi à Amasa : « N'es-tu pas mes os et ma chair ? Que Dieu me fasse ceci et qu'il y ajoute cela, si tu ne deviens pas pour toujours devant moi chef de l'armée à la place de Joab ! » [Amasa : cf. 17.25n. – Que Dieu... : cf. 1S 3.17n. – pour toujours : litt. tous les jours. – chef de l'armée : cf. 20.4.]15 Il finit par convaincre tous les hommes de Juda comme un seul homme ; ils envoyèrent au roi ce message : Reviens, toi et tous tes hommes. [Il finit par convaincre... : litt. il inclina (ou fléchit) le cœur de tous les hommes de Juda ; ou, selon certains mss et Tg, le cœur de tous les hommes de Juda fut incliné. – un seul homme suggère l'unité de décision et d'action des Judéens ; cf. Jg 6.16 ; 20.1 ; 1S 11.7.]
David épargne Shiméi
16 Le roi revint et arriva jusqu'au Jourdain ; Juda se rendit au Guilgal pour aller à la rencontre du roi et lui faire passer le Jourdain. [au Guilgal 1S 10.8+.]17 Shiméi, fils de Guéra, le Benjaminite, qui était de Bahourim, descendit vite avec les hommes de Juda à la rencontre du roi David. [Shiméi : cf. 16.5-13. – avec les hommes de Juda : litt. avec l'homme de Juda, singulier employé avec une valeur collective.]18 Il avait avec lui mille hommes de Benjamin, ainsi que Tsiba, qui était au service de la maison de Saül, avec ses quinze fils et ses vingt serviteurs. Ils parvinrent au Jourdain avant le roi. [Tsiba : cf. 9.2-12 ; 16.1-4.]19 L'équipe de passeurs passa pour faire passer la maison du roi comme il lui plaisait. Shiméi, fils de Guéra, tomba devant le roi quand celui-ci eut passé le Jourdain. [L'équipe de passeurs... : litt. le passage passa pour passer la maison du roi... ; au lieu de l'équipe de passeurs, traduction incertaine d'un terme hébreu rare (cf. 15.28 ; 17.16), d'autres comprennent le bac, le radeau. Certains s'appuient sur LXX pour modifier le texte hébreu traditionnel et traduire : ils mirent tout en œuvre pour faire passer la maison du roi et répondre à ses désirs. – comme il lui plaisait : litt. et pour faire ce qui lui plaisait ; on pourrait aussi traduire plus librement et exécuter ses ordres.]20 Il dit au roi : Mon seigneur, ne tiens pas compte de ma faute. Ne te souviens pas de la faute que, moi, ton serviteur, j'ai commise le jour où toi, ô roi, tu sortais de Jérusalem. N'y fais pas attention ! [Shiméi, coupable d'avoir insulté David qui fuyait (16.5-13), implore le pardon du roi qui est rétabli dans ses prérogatives ; cf. Ps 32.2. – Ne te souviens pas de : autre traduction n'évoque pas. – ô roi : litt. ô roi, mon seigneur, cf. v. 21. – N'y fais pas attention : même expression en 13.33.]21 Je le sais, en effet, j'ai péché ; je suis aujourd'hui le premier de toute la maison de Joseph à descendre à ta rencontre, ô roi, mon seigneur. [j'ai péché : cf. Pr 28.13. – la maison de Joseph désigne probablement ici, en plus des tribus d'Ephraïm et de Manassé, celle de Benjamin, frère de Joseph.]22 Alors Abishaï, fils de Tserouya, dit : Shiméi ne doit-il pas être mis à mort pour avoir maudit l'homme qui a reçu l'onction du SEIGNEUR ? [Abishaï : cf. 16.9-12 ; 1S 26.6n. – maudit : cf. Ex 22.27 ; voir bénédiction, malédiction. – l'homme qui a reçu l'onction : cf. 1.14,16 ; 1S 2.10n ; 26.9.]23 Mais David dit : Pourquoi vous mêlez-vous de mes affaires, fils de Tserouya ? Pourquoi vous comportez-vous aujourd'hui en adversaires à mon égard ? Va-t-on, aujourd'hui, mettre quelqu'un à mort en Israël ? Est-ce qu'aujourd'hui je ne sais pas que je suis roi sur Israël ? [Pourquoi... : cf. 16.10n. – fils de Tserouya : cf. 16.10n ; Lc 9.54s. – adversaires : cf. 1S 29.4n. – Va-t-on, aujourd'hui, mettre quelqu'un à mort 1S 11.13+ ; cf. 1R 2.46.]24 Et le roi dit à Shiméi : Tu ne mourras pas ! Le roi le lui jura. [jura : cf. 1R 2.8s,36-46.]
David se réconcilie avec Mephi-Bosheth
25 Mephi-Bosheth, fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n'avait pas soigné ses pieds, il n'avait pas soigné sa moustache, il n'avait pas lavé ses vêtements depuis le jour où le roi s'en était allé jusqu'au jour où il était rentré sain et sauf. [Fils de Saül : en fait, Mephi-Bosheth est le petit-fils de Saül ; cf. 9.7n ; 16.3n. – soigné ses pieds : litt. fait ses pieds (de même plus loin fait sa moustache) ; des versions anciennes ont interprété il ne s'était pas lavé les pieds ; il ne s'était pas taillé les ongles des pieds (cf. Dt 21.12) ; certains mss de LXX ajoutent ni ses mains. Les soins corporels négligés expriment une attitude de deuil (cf. 12.20n) ; à sa manière, Mephi-Bosheth s'est associé à la tragédie vécue par David. – sain et sauf ou victorieux, litt. en paix, cf. 15.27 ; 19.31 ; Jos 10.21+.]26 Lorsqu'il vint à la rencontre du roi, à Jérusalem, le roi lui dit : Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Mephi-Bosheth ? [à Jérusalem : cette localisation est surprenante, puisque Mephi-Bosheth habitait Jérusalem (voir 9.13 ; 16.3) et que les rencontres avec Shiméi (v. 16-24) et Barzillaï (v. 32-40) ont lieu aux abords du Jourdain. Pour éviter la difficulté, certains mss grecs tardifs ont changé à Jérusalem en de Jérusalem. Il se peut que, dans le texte primitif, à Jérusalem ait figuré à la fin du v. 25 (revenait sain et sauf à Jérusalem) et qu'il ait été déplacé par une erreur de copie.]27 Il répondit : O roi, mon serviteur m'a trompé ; en effet, j'avais dit : Je ferai seller mon âne et je le monterai pour aller avec le roi – car je suis boiteux – [Mephi-Bosheth conteste l'explication fournie par Tsiba en 16.3 ; c'est Tsiba qui l'a trompé en l'empêchant de suivre le roi dans sa fuite. – j'avais dit : Je ferai seller mon âne : LXX je lui avais dit : Selle mon âne. – mon âne ou mon ânesse, en tenant compte du pronom féminin qui suit, litt. je la monterai. – boiteux : cf. 4.4 ; 9.3,13.]28 mais il m'a calomnié auprès de toi, ô roi, mon seigneur. Mais tu es comme un messager de Dieu. Fais comme il te plaira. [il m'a calomnié : cf. Ps 15.3n ; le terme hébreu est apparenté à celui que l'on traduit habituellement par pied ; il y a peut-être là une allusion au handicap de Mephi-Bosheth (boiteux des deux jambes, 9.13). – comme un messager (ou ange) de Dieu : voir 14.17,20 ; 1S 29.9n. – Fais comme il te plaira : cf. 1S 3.18n.]29 Car toute la maison de mon père s'est comportée envers toi comme des gens qui méritent la mort ; et cependant tu m'as placé parmi ceux qui mangent à ta table. De quel droit pourrais-je encore crier vers toi, ô roi ? [la maison de mon père : autre traduction ma famille. – des gens qui méritent la mort : litt. des hommes de mort ; cf. 1R 2.26. – qui mangent à ta table : cf. 9.10,13. – De quel droit... : un ms de LXX porte : de qui, alors, pourrais-je obtenir un meilleur traitement ? Mais lorsqu'il cria vers le roi, le roi dit...]30 Le roi lui dit : Pourquoi discutes-tu encore ? J'ai décidé que, toi et Tsiba, vous vous partagerez les terres. [J'ai décidé... : Après avoir attribué toutes les terres à Mephi-Bosheth (9.9s), puis à Tsiba (16.4), David renonce à rouvrir le dossier et impose un compromis : vous vous partagerez les terres.]31 Alors Mephi-Bosheth dit au roi : Qu'il prenne même le tout, puisque tu es rentré chez toi sain et sauf, ô roi, mon seigneur !
David récompense Barzillaï
32 Barzillaï, le Galaadite, descendit de Roguelim et passa le Jourdain avec le roi, pour prendre congé de lui près du Jourdain. [Barzillaï : cf. 17.27n. – pour prendre congé de lui... : la fin du v. présente en hébreu une construction grammaticale très étrange, mais le sens semble clair ; Tg, Vg pour l'accompagner.]33 Barzillaï était très vieux, il avait quatre-vingts ans. Il avait pourvu à tous les besoins du roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c'était un homme très important. [très vieux : cf. Ps 90.10. – pendant son séjour : avec une légère modification de vocalisation du mot hébreu ; une modification plus importante permettrait de lire malgré son grand âge. Dans sa forme actuelle, le mot hébreu n'apparaît qu'ici et son sens est inconnu. – très important : litt. très grand, qui peut se comprendre également comme très riche.]34 Le roi dit à Barzillaï : Viens avec moi, je pourvoirai à tous tes besoins chez moi, à Jérusalem. [Viens : litt. passe ou traverse.]35 Mais Barzillaï répondit au roi : Combien d'années vivrai-je encore, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ? [Combien d'années vivrai-je encore... ? litt. comme quoi sont les jours des années de ma vie... ?]36 J'ai aujourd'hui quatre-vingts ans. Puis-je distinguer le bon du mauvais ? Puis-je, moi, ton serviteur, savourer le goût de ce que je mange et de ce que je bois ? Puis-je encore apprécier la voix des chanteurs et des chanteuses ? Pourquoi te serais-je encore à charge, ô roi, mon seigneur ? [chanteurs / chanteuses : cf. Ec 2.8 ; 12.4 ; 2Ch 35.25. – à charge : cf. 15.33.]37 Pour un peu je passerais le Jourdain avec toi, ô roi. Mais pourquoi m'accorderais-tu cette récompense ? [Pour un peu... : autre traduction j'irai juste un peu au-delà du Jourdain avec toi, ô roi. D'ailleurs, pourquoi... ? – m'accorderais-tu cette récompense : autre traduction me traiterais-tu ainsi.]38 Laisse-moi, je te prie, retourner mourir dans ma ville, près de la tombe de mon père et de ma mère ! Mais voici ton serviteur Kimham ; qu'il aille avec toi, ô roi, mon seigneur ; fais pour lui ce qui te plaira. [Kimham : certains mss de LXX et de Syr précisent qu'il s'agit du fils de Barzillaï ; cf. 1R 2.7 ; voir aussi Pr 20.7.]39 Le roi dit : Que Kimham vienne avec moi, et je ferai pour lui ce qui te plaira ; tout ce que tu voudras de moi, je le ferai pour toi. 40 Quand tout le peuple eut passé le Jourdain et que le roi l'eut aussi passé, le roi embrassa Barzillaï et le bénit ; puis Barzillaï rentra chez lui. [embrassa Barzillaï : cf. 14.33n ; c'est ici le baiser d'adieu, comme en Gn 32.1 ; 1S 10.1 ; 20.41 ; Rt 1.9,14. – bénit : cf. 6.18+. – puis Barzillaï... : litt. et il revint à son lieu.]41 Le roi passa en direction du Guilgal, et Kimham passa avec lui.
Tout le peuple de Juda et la moitié du peuple d'Israël avaient fait passer le Jourdain au roi.[Comparer les v. 41-44 avec 1R 12. – du Guilgal : cf. v. 16. – Kimham : ici, en hébreu, son nom est orthographié Kimhan. – la moitié du peuple d'Israël : l'unanimité ne règne pas au sein des tribus du Nord sur l'opportunité de se rallier à David (d'où la révolte de Shéba au chap. 20). Mais ceux qui y sont favorables rivalisent avec les Judéens dans ce projet. – le Jourdain : sous-entendu dans le texte, litt. avaient fait passer le roi ou (selon une autre tradition de lecture) étaient passés avec le roi.]
Querelle entre Juda et Israël
42 Mais tous les hommes d'Israël vinrent trouver le roi et lui dirent : Pourquoi nos frères, les hommes de Juda, t'ont-ils enlevé ? Pourquoi ont-ils fait passer le Jourdain au roi, à sa maison et à tous les gens de David avec lui ? [tous les hommes d'Israël, c.-à-d. tous les partisans du ralliement, qui viennent d'être mentionnés. Cf. v. 11-15.]43 Tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d'Israël : C'est que le roi nous est proche ; est-ce là une raison de vous fâcher ? Avons-nous vécu aux dépens du roi ? Nous a-t-il fait quelque cadeau ? [proche : David est Judéen lui aussi. – vécu : litt. mangé. – Nous a-t-il fait quelque cadeau ? texte obscur (a-t-il prélevé quelque chose pour nous ?).]44 Les hommes d'Israël répondirent aux hommes de Juda : Le roi nous appartient dix fois autant, et David même plus qu'à vous. Pourquoi nous avez-vous traités à la légère ? N'avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi ? Mais les hommes de Juda parlèrent plus durement que les hommes d'Israël. [dix fois autant : les tribus du Nord sont au nombre de dix, alors que Juda est une tribu unique. – Mais les hommes de Juda parlèrent... : le sens de cette dernière affirmation n'est pas très clair ; on pourrait aussi comprendre les hommes de Juda parlèrent avec plus d'obstination que les hommes d'Israël.]