19 Pilate prit alors Jésus et le fit fouetter.
— Salut, roi des Juifs !
Et ils le frappaient au visage.
— Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime*. [voir 18.38 et note.]
5 Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Pilate leur dit :
— Voici l'homme !
6 Quand les principaux sacrificateurs et les gardes le virent, ils s'écrièrent :
— Crucifie-le, crucifie-le ! Pilate leur dit :
— Prenez-le, vous, et crucifiez-le ; car moi, je ne trouve pas de crime en lui.
— Nous avons une Loi et, selon notre Loi, il doit mourir, car il s'est fait Fils de Dieu.
8 Quand Pilate entendit cette parole, il fut encore plus effrayé.
— D'où es-tu ?
Mais Jésus ne lui donna pas de réponse. Alors Pilate lui dit :
— 10 Tu ne me parles pas, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher et que j'ai le pouvoir de te crucifier ?
— Tu n'aurais aucun pouvoir contre moi, s'il ne t'était donné d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à toi a un plus grand péché.
12 Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier :
— Si tu relâches celui-ci, tu n'es pas ami de César ; quiconque se fait roi s'oppose à César.
13 Après avoir entendu ces paroles, Pilate amena Jésus dehors et s'assit sur l'estrade, dans le lieu appelé le Pavé et en hébreu Gabbatha.
— Voici votre roi !
— À mort, à mort ! crucifie-le ! Pilate leur dit :
— Crucifierai-je votre roi ?
Les principaux sacrificateurs répondirent :
— Nous n'avons pas d'autre roi que César.
16 Alors il le leur livra pour être crucifié ; ils prirent donc Jésus et l'emmenèrent.
17 Portant lui-même la croix, il sortit et alla au lieu-dit du Crâne, appelé en hébreu Golgotha,
— N'écris pas : “Le roi des Juifs”, mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs.
— Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
23 Les soldats, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut.
— Ne la déchirons pas, mais tirons au sort pour savoir à qui elle sera — afin que soit accomplie l'Écriture : “Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils ont jeté le sort”*.
C'est ce que firent les soldats. [Psaume 22.18.]
25 Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, ainsi que Marie de Magdala.
— Femme, voilà ton fils.
27 Puis il dit au disciple :
— Voilà ta mère.
Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
28 Après cela Jésus, sachant que tout était déjà accompli, dit — afin que l'Écriture soit accomplie :
— J'ai soif.
29 Il y avait là un vase plein de vinaigre : ils placèrent une éponge pleine de vinaigre au bout d'un rameau d'hysope, et la lui présentèrent à la bouche.
— C'est accompli*.
Puis, ayant baissé la tête, il remit son esprit. [C'est accompli : le mot grec ainsi traduit était employé pour acquitter une facture.]
31 Comme c'était la Préparation, les Juifs, pour ne pas laisser les corps sur la croix le jour du sabbat (car ce sabbat-là était un grand jour), demandèrent à Pilate qu'on leur brise les jambes et qu'on les enlève.
38 Or, après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate l'autorisation d'enlever le corps de Jésus ; et Pilate le permit. Il vint donc et enleva le corps de Jésus.