2 Pour moi, quand je suis venu chez vous, frères, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieuz avec le prestige de la parole ou de la sagesse.
z Var. « le témoignage de Dieu ».
a Expression biblique stéréotypée, 2 Co 7.15 ; Ep 6.5 Ph 2.12 ; cf. Ps 2.11s.
b Allusion aux miracles et aux effusions de l’Esprit qui ont accompagné la prédication de Paul (voir 1.5 et 2 Co 12.12).
c Les discours de la sagesse humaine sont persuasifs par eux-mêmes (v. 4). Ils entraînent chez les auditeurs une adhésion purement humaine (v. 5). C’est ce que Paul refuse. Sa parole est bien une démonstration (v. 4), car elle manifeste l’action de l’Esprit ; mais elle demande une adhésion d’un autre ordre celui de l’Esprit.
6 Pourtant, c’est bien de sagesse que nous parlons parmi les parfaits,d mais non d’une sagesse de ce monde ni des princes de ce monde,e voués à la destruction.
d Non pas un groupe ésotérique d’initiés, mais ceux qui ont atteint le plein développement de la vie et de la pensée chrétiennes. Cf. 14.20 ; Ph 3.15 ; Col 4.12 ; He 5.14 ; Mt 19.21. Ils sont identiques aux « spirituels » que Paul oppose aux « petits enfants dans le Christ », 3.1.
e Par « princes de ce monde » il faut entendre soit les autorités humaines, soit plutôt les puissances mauvaises, les démons qui règnent sur le monde, cf. 15.24-25 ; Ep 6.12 ; aussi Lc 4.6 et Jn 12.31, soit enfin les unes et les autres, les premières étant l’instrument des secondes.
7 Ce dont nous parlons, au contraire, c’est d’une sagesse de Dieu, mystérieuse,f demeurée cachée, celle que, dès avant les siècles, Dieu a par avance destinée pour notre gloire,
f Littéralement « en mystère ». Non une sagesse énigmatique, mais une sagesse dont l’objet est le mystère, le secret du dessein de salut réalisé dans le Christ, Rm 16.25.
g Certains, à Corinthe, insistaient sur la gloire du Christ au point d’en négliger ses souffrances.
h Libre combinaison d’Isa 64.3 et de Jr 3.16, ou citation de l’apocryphe Apocalypse d’Élie.
10 Car c’est à nous que Dieu l’a révélé par l’Esprit ; l’Esprit en effet sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu.
i Texte difficile. On peut aussi comprendre « montrant l’accord des choses spirituelles pour des spirituels »; « les choses spirituelles étant ainsi proportionnées aux spirituels »; « soumettant les réalités spirituelles au jugement des hommes inspirés ».
j L’homme laissé aux seules ressources de sa nature. Cf. le « corps psychique », 15.44.
k Le texte est en partie polémique « par personne », sous-entendu « qui ne soit pas lui-même spirituel », ce qui est le cas des Corinthiens « charnels », 3.1-3. Mais au chap. 14, Paul posera des règles auxquelles doivent se plier les « spirituels ». Cf. aussi 12.10 et 1 Th 5.19-22.