Vigouroux – 1 Pierre 2
Croître en Jésus-Christ ; s’approcher de lui comme de la pierre angulaire. Il est une source d’honneur pour ceux qui croient, et une pierre d’achoppement pour les incrédules. Caractères du chrétien. S’abstenir des passions charnelles. Etre soumis aux puissances. Gloire du chrétien, souffrir comme Jésus-Christ.
2 Vous étant donc dépouillés de toute malice, de toute (fraude, de toute) ruse, dissimulation et envie, et de toute médisance, [2.1 Voir Romains, 6, 4 ; Ephésiens, 4, 22 ; Colossiens, 3, 8 ; Hébreux, 12, 1.]2 comme des enfants nouveau-nés, désirez ardemment le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, [2.2 Le lait, « la parole de Dieu, ainsi appelée pour continuer la métaphore. ― Spirituel, nourriture des âmes. ― Pur, sans mélange d’erreur. » (CRAMPON)]3 si toutefois vous avez goûté que (comme) le Seigneur est doux. 4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et mise en honneur par Dieu ; 5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, soyez posés sur lui pour former une maison spirituelle, et un sacerdoce saint, qui offre des sacrifices (hosties) spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. 6 C’est pourquoi il est dit dans l’Ecriture : Voici, je mets dans Sion la pierre angulaire choisie, précieuse ; et celui qui aura confiance en elle ne sera pas confondu. [2.6 Voir Isaïe, 28, 16 ; Romains, 9, 33.]7 Ainsi donc, à vous qui croyez, l’honneur ; mais, pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient, est devenue la tête de l’angle, [2.7 Voir Psaumes, 117, 22 ; Isaïe, 8, 14 ; Matthieu, 21, 42 ; Actes des Apôtres, 4, 11.]8 et une pierre d’achoppement, et une pierre de scandale pour ceux qui se heurtent contre la parole et qui ne croient pas ; ce à quoi ils ont été destinés. [2.8 Et qui ne croient pas, etc. Il y a quelques divergences dans la manière d’expliquer cette fin de verset ; mais la pensée dominante de l’apôtre se retrouve dans chaque interprétation.]9 Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ; 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’avez (aviez) pas reçu miséricorde, mais qui maintenant avez reçu miséricorde. [2.10 Voir Osée, 2, 24 ; Romains, 9, 25.]11 Bien-aimés, je vous exhorte (conjure), comme étrangers et voyageurs, à vous abstenir des désirs charnels qui combattent contre l’âme. [2.11 Voir Romains, 13, 14 ; Galates, 5, 16.]12 Ayez une bonne conduite au milieu des païens, afin que, là même où ils vous calomnient comme des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa visite. [2.12 Au jour de sa visite ; lorsque Dieu, dans sa miséricorde, leur ouvrira les yeux et leur donnera une grâce lumineuse qui les attirera à la foi.]13 Soyez donc soumis à toute institution (créature) humaine, à cause de Dieu : soit au roi, comme au souverain (étant au-dessus des autres), [2.13 Voir Romains, 13, 1.]14 soit aux gouverneurs, comme étant envoyés par lui pour châtier les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien (louange des bons). 15 Car c’est là la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des hommes insensés ; 16 comme étant libres, non pour faire de la liberté une sorte de voile dont se couvre la méchanceté (malice), mais comme des serviteurs de Dieu. 17 Honorez tous les hommes ; aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. [2.17 Voir Romains, 12, 10.]18 Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres ; non seulement à ceux qui sont bons et humains, mais aussi à ceux qui sont difficiles (fâcheux). [2.18 Voir Ephésiens, 6, 5 ; Colossiens, 3, 22 ; Tite, 2, 9.]19 Car c’est une grâce (un mérite) d’endurer des peines et de souffrir injustement, par motif de conscience envers Dieu. 20 En effet, quelle gloire y a-t-il, si battu pour avoir commis des fautes, vous le supportez ? Mais si, en faisant le bien, vous souffrez avec patience, voilà ce qui est une grâce (un mérite) devant Dieu. 21 Car c’est à cela que vous avez été appelés, parce que le Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces : 22 Lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel ne s’est pas trouvée de fraude ; [2.22 Voir Isaïe, 53, 9.]23 lui qui, injurié, ne rendait pas d’injures, et, maltraité, ne faisait pas de menaces, mais se livrait à celui qui le jugeait injustement ; 24 lui qui a porté lui-même nos péchés dans son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice ; lui par les meurtrissures (plaies) duquel vous avez été guéris. [2.24 Voir Isaïe, 53, 5 ; 1 Jean, 3, 5.]25 Car vous étiez comme des brebis errantes ; mais vous êtes retournés maintenant au pasteur et au gardien (à l’évêque) de vos âmes.