Nouvelle Bible Segond – Deutéronome 2
2 Nous sommes repartis vers le désert, dans la direction de la mer des Joncs, comme le SEIGNEUR me l'avait dit ; nous avons contourné longtemps la région montagneuse de Séir. [1.1n,7n ; Nb 14.25.]
Traversée d'Edom, de Moab et d'Ammon
2 Le SEIGNEUR m'a dit : 3 Vous avez assez contourné cette montagne. Repartez vers le nord. 4 Donne cet ordre au peuple : Vous allez passer près de la frontière de vos frères, les fils d'Esaü, qui habitent en Séir. Ils auront peur de vous ; mais soyez bien sur vos gardes. [23.8 ; cf. Nb 20.14-21. – Fils d'Esaü Gn 36.8s,20.]5 Ne les provoquez pas, car je ne vous donnerai pas même dans leur pays de quoi poser un pied : c'est à Esaü que j'ai donné la région montagneuse de Séir en possession. [Cf. Ac 7.5. – provoquez v. 9,19,24 ; sur le verbe correspondant, voir aussi 2R 14.10 ; Jr 50.24 ; Pr 15.18+ ; 28.4n ; Dn 11.10n. – de quoi poser un pied : cf. 11.24 ; Jos 1.3.]6 Vous vous procurerez auprès d'eux, à prix d'argent, la nourriture que vous mangerez ; vous leur achèterez à prix d'argent même l'eau que vous boirez. [V. 28s.]7 Car le SEIGNEUR, ton Dieu, t'a béni dans toute l'œuvre de tes mains, il a connu ta marche dans ce grand désert. Voilà quarante années que le SEIGNEUR, ton Dieu, est avec toi : tu n'as manqué de rien. [t'a béni... 14.29 ; 16.15 ; 24.19 ; cf. 30.9 ; Jb 1.10. – est avec toi 20.1 ; 31.8,23 ; Gn 26.3 ; 28.15 ; 39.2 ; Ex 3.12ss ; Jos 1.5 ; 3.7 ; Jg 6.12 ; 1S 16.18 ; 18.14 ; 2S 7.9 ; 1R 8.57 ; 2R 18.7 ; Es 7.14n ; 41.10 ; Jr 1.8 ; Mt 1.23.]
8 Nous sommes passés à distance de nos frères, les fils d'Esaü, qui habitent en Séir, à distance du chemin de la plaine aride, d'Eilath et d'Etsiôn-Guéber ; puis nous sommes retournés par le chemin du désert de Moab. [Nous sommes passés... : autre traduction nous avons quitté nos frères... et le chemin de la plaine aride... – nos frères : cf. Gn 25.24-26. – Eilath et Etsiôn-Guéber (Nb 33.35s ; 1R 9.26 ; 2R 14.22 ; 16.6), sur le golfe d'Aqaba (mer Rouge), où débouche au sud le chemin de la plaine aride ou de la Araba (1.1n ; cf. Jos 8.14n). – nous sommes retournés... : litt. nous nous sommes tournés et nous sommes passés 1.7+.]
9 Le SEIGNEUR m'a dit : N'attaque pas Moab, ne le provoque pas à la guerre, car je ne te donnerai pas de possession dans son pays : c'est aux fils de Loth que j'ai donné Ar en possession. [Fils de Loth v. 19 ; 23.4-7 ; Gn 19.30-38 ; Nb 21.10-20. – Ar Nb 21.15,28 ; Es 15.1.]10 – C'étaient les Emites qui habitaient là auparavant : un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anaqites. [L'explication des v. 10-12 interrompt le discours principal, qui ne reprend qu'au v. 13 ; de même pour les v. 20-23. – Cf. 1.28+ ; Gn 14.5n.]11 Ils étaient considérés, eux aussi, comme des Rephaïtes, de même que les Anaqites ; les Moabites les appelaient Emites. [Rephaïtes v. 20s ; 3.11 ; cf. Gn 14.5n ; 2S 21.15-22 ; Es 14.9n.]12 Séir était autrefois habité par les Horites ; les fils d'Esaü les dépossédèrent, les détruisirent et s'installèrent à leur place, comme Israël l'a fait dans le pays qu'il possède, celui que le SEIGNEUR lui a donné. – [Séir / Horites v. 19,22 ; Gn 14.6 ; 36.20. – les détruisirent : litt. les détruisirent de devant eux ; même expression aux v. 21s. – comme Israël l'a fait : cf. v. 5 ; Am 9.7.]13 Maintenant, passez l'oued Zéred. Nous avons alors passé le Zéred. [le Zéred : litt. l'oued Zéred, torrent qui coule entre autres dans la vallée du Zéred (Nb 21.12n), et se jette à l'extrémité sud de la mer Morte.]14 Nous avons marché, depuis Qadesh-Barnéa jusqu'au passage du Zéred, pendant trente-huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre ait disparu du camp, comme le SEIGNEUR le leur avait juré. [1.34-35+ ; cf. Jn 5.5.]15 La main du SEIGNEUR a aussi été sur eux pour les éliminer du camp, jusqu'à ce qu'ils aient tout à fait disparu. [éliminer : autres traductions chasser ; frapper de panique ; cf. 7.23 ; Ex 14.24 ; Jos 10.10 ; Jg 4.15 ; 1S 7.10.]
16 Lorsque tous les hommes de guerre eurent disparu du peuple par la mort, 17 le SEIGNEUR m'a dit : 18 Tu passeras aujourd'hui la frontière de Moab, à Ar, 19 et tu te présenteras devant les Ammonites. Ne les attaque pas et ne les provoque pas, car je ne te donnerai pas de possession au pays des Ammonites : c'est aux fils de Loth que je l'ai donné en possession. [tu te présenteras... : autre traduction tu t'approcheras (cf. v. 37) des Ammonites (litt. des fils d'Ammon, cf. v. 9+).]20 – Cette région aussi était considérée comme un pays de Rephaïtes : c'étaient des Rephaïtes qui habitaient là auparavant ; les Ammonites les appelaient Zamzoummites : [V. 10-11ns ; cf. Gn 14.5.]21 c'était un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anaqites. Le SEIGNEUR les détruisit devant eux ; ils les dépossédèrent et s'installèrent à leur place. [Cf. 1.28. – devant eux : c.-à-d. devant les Ammonites ; cf. v. 12n.]22 C'est aussi ce qu'il avait fait pour les fils d'Esaü qui habitent en Séir, quand il avait détruit les Horites devant eux ; ils les dépossédèrent et s'installèrent à leur place, jusqu'à ce jour. 23 Quant aux Avvites, qui habitaient dans les villages jusqu'à Gaza, ce sont les Kaphtorites, sortis de Kaphtor, qui les détruisirent et s'installèrent à leur place. – [Avvites : nom de peuple inconnu par ailleurs (aussi en Jos 13.3) ; le même nom désigne une ville de Benjamin en Jos 18.23, une population assyrienne en 2R 17.31 (cf. 17.24). – Gaza, près de la côte méditerranéenne, à l'ouest de Juda. – les Kaphtorites (c.-à-d. les Crétois) sont identifiés aux Philistins en Am 9.7 ; voir Gn 10.14n.]
Occupation du royaume de Sihôn
24 Partez et passez l'oued Arnon. Regarde, je t'ai livré Sihôn, roi de Heshbôn, l'Amorite, et son pays. Dès maintenant prends-en possession ; provoque-le à la guerre ! [l'oued Arnon : cf. v. 36 ; 3.8,12,16 ; 4.48 ; Jos 12.1s ; 13.9,16 ; voir aussi Nb 21.13n. – Sihôn 1.4+. – Dès maintenant : la forme verbale correspondante est souvent traduite par commencer (à) ; elle apparaît aussi aux v. 25 (dès [ce jour]), 31 (deux fois).]25 Je vais donner dès ce jour la frayeur, la crainte de toi, aux peuples qui sont sous tout le ciel ; en entendant parler de toi, ils trembleront et seront saisis d'angoisse devant toi. [la frayeur, la crainte de toi : litt. ta frayeur et ta crainte ; cf. 11.25. – sous tout le ciel (autre traduction sous tous les cieux) Ac 2.5. – entendant parler Nb 14.15 ; Es 66.19 ; Ha 3.2 ; Jb 42.5.]
26 J'ai envoyé, du désert de Qedémoth, des messagers à Sihôn, roi de Heshbôn, avec des paroles de paix. Je lui ai fait dire : [Qedémoth, au nord de l'Arnon ; Jos 13.18 ; 21.37 ; 1Ch 6.64.]27 Je voudrais passer par ton pays ; je ne ferai que suivre la route, sans m'écarter ni à droite ni à gauche. [je ne ferai que suivre la route : litt. sur la route, sur la route j'irai.]28 Tu me fourniras à prix d'argent la nourriture que je mangerai, et tu me donneras à prix d'argent l'eau que je boirai ; je veux seulement passer, sans m'arrêter. [V. 6. – sans m'arrêter : litt. avec mes pieds ou sur mes pieds.]29 C'est ce que m'ont accordé les fils d'Esaü qui habitent en Séir, et les Moabites qui habitent à Ar. Accorde-le-moi aussi jusqu'à ce que j'aie passé le Jourdain pour entrer dans le pays que le SEIGNEUR, notre Dieu, nous donne. [V. 8,19 ; comparer avec 23.4s ; Nb 20.20s. – Accorde-le-moi aussi : sous-entendu dans le texte.]30 Mais Sihôn, roi de Heshbôn, n'a pas voulu nous laisser passer chez lui ; car le SEIGNEUR, ton Dieu, a fait en sorte qu'il s'obstine et qu'il s'entête, afin de te le livrer – voilà pourquoi il en est ainsi en ce jour. [a fait en sorte... : litt. a endurci son esprit et a affermi son cœur ; la deuxième expression revient en 15.7 ; 2Ch 36.13 ; tournure équivalente en Ex 4.21n. – voilà pourquoi il en est ainsi en ce jour : litt. comme ce jour ; autre traduction possible ce jour-là ; cf. 4.20,38 ; 6.24 ; 8.18 ; 10.15 ; 29.27.]
31 Le SEIGNEUR m'a dit : Regarde, je livre dès maintenant devant toi Sihôn et son pays. Dès maintenant prends possession de son pays. [je livre... : litt. j'ai commencé à donner (ou à placer) devant toi... ; cf. Gn 9.2n.]32 Sihôn est sorti à notre rencontre pour le combat à Yahats, avec tout son peuple. [Nb 21.23+.]33 Le SEIGNEUR, notre Dieu, nous l'a livré, et nous l'avons battu, lui, ses fils et tout son peuple. 34 En ce temps-là, nous avons pris toutes ses villes et nous les avons frappées d'anathème, les hommes, les femmes et les familles entières : nous n'avons laissé aucun survivant. [En ce temps-là : cf. 1.9n. – frappées d'anathème : le terme hébreu correspondant, de la même racine sémitique que les mots arabes haram (désignant l'enceinte d'un sanctuaire) et harem (à l'origine : lieu défendu, réservé au maître), signifie ici l'extermination d'une population et la destruction totale (ailleurs partielle) de ses biens. Il s'agit d'un terme à connotation rituelle qui, dans d'autres contextes, peut évoquer une mise hors de l'usage commun par consécration à Dieu ou au temple ; le mot français anathème vient du mot grec le plus souvent choisi comme équivalent par LXX ; ici cependant, LXX a traduit le mot hébreu par un verbe qui signifie simplement détruire, exterminer ; cf. v. 35 ; 3.6s ; 7.2,4-6,26 ; 13.16,18 ; 20.14-18 ; voir aussi Lv 27.21ss ; Nb 18.14 ; 21.2s ; Jos 6.17–7.15 ; 8.2 ; 11.20 ; 1S 15 ; Za 14.11n ; Esd 10.8n ; voir aussi bénédiction, malédiction. – et les familles entières 1.39 ; Gn 34.29n.]35 Nous n'avons pillé que les bêtes et les biens des villes que nous avons prises. 36 Depuis Aroër, qui est sur la rive de l'oued Arnon, et la ville qui est dans l'oued, jusqu'au Galaad, il n'y a pas eu de ville trop forte pour nous : le SEIGNEUR, notre Dieu, nous a tout livré. [Aroër : à la frontière sud du royaume de Sihôn ; 3.12 ; 4.48 ; cf. Nb 32.34 ; Jos 12.2 ; 13.9,16,25 ; 2S 24.5 ; 2R 10.33 ; Jr 48.19. – la ville qui est dans l'oued (ou gorge ; cf. Gn 26.17n) : certains situent cette ville en amont de l'Arnon, à un point où celui-cii ne serait encore qu'un oued ; d'autres la situent entre deux affluents de l'Arnon ; cf. Nb 21.30 ; Jos 12.2 ; 13.9,16.]37 Mais tu ne t'es pas approché du pays des Ammonites, de tous les bords de l'oued Yabboq, ni des villes de la montagne – de tout ce que le SEIGNEUR, notre Dieu, t'avait interdit. [Cf. v. 19n. – oued Yabboq Gn 32.23n. – des villes de la montagne à l'est du Jourdain, en territoire ammonite. – de tout... : autre traduction de tout ce dont le SEIGNEUR... t'avait ordonné (de ne pas approcher).]