2 Quelque temps après, sa fureur calmée, le roi Assuérus se souvint de Vasthi, il se rappela la conduite qu’elle avait eue, les décisions prises à son sujet.g
g L’hébr. implique que le roi regrette Vasthi. Le grec et Lucien suggèrent au contraire qu’il l’a oubliée.
5 Or, à la citadelle de Suse vivait un Juif nommé Mardochée, fils de Yaïr, fils de Shiméï, fils de Qish, de la tribu de Benjamin,
h Le nom d’Esther est sans doute d’origine babylonienne (Ishtar) comme celui de Mardochée (Marduk) mais on peut penser au persan stareh, « étoile ». Hadassa est un nom hébreu (« myrte »).
i Grec lit à la fin « Il l’avait élevée dans le but d’en faire sa femme. » La tradition juive postérieure à l’ère chrétienne a suivi cette leçon et fait d’Esther la femme de Mardochée.
8 L’ordre royal et le décret proclamés, une foule de jeunes filles furent donc rassemblées à la citadelle de Suse et confiées à Hégé. Esther fut prise et amenée au palais royal. Or, confiée comme les autres à l’autorité de Hégé, gardien des femmes,
j La situation rappelle celle de Daniel et de ses trois compagnons, Dn 1 . Mais en Dn, la faveur des jeunes Hébreux auprès du roi, qui connaît leur origine, est clairement rapportée à leur fidélité à la Loi.
12 Chaque jeune fille devait se présenter à son tour au roi Assuérus au terme du délai fixé par le statut des femmes, soit douze mois. L’emploi de ce temps de préparation était tel : pendant six mois les jeunes filles usaient de l’huile de myrrhe, et pendant six autres mois du baume et des onguents employés pour les soins de beauté féminine.
15 Mais Esther, fille d’Abihayil, lui-même oncle de Mardochée qui l’avait adoptée pour fille, son tour venu de se rendre chez le roi, ne demanda rien d’autre que ce qui lui fut indiqué par l’eunuque royal Hégé, commis à la garde des femmes. Et voici qu’Esther trouva grâce devant tous ceux qui la virent.
18 Après cela le roi donna un grand festin, le festin d’Esther, à tous les grands officiers et serviteurs, accorda un jour de repos à toutes les provinces et prodigua des présents avec une libéralité royale.
19 En passant, comme les jeunes filles, dans le second harem,k
k Texte corrigé. Hébr. (suivi par Vulg.) « Lorsque les jeunes filles furent rassemblées pour la deuxième fois, Mardochée siégeait à la Porte »; grec « Mardochée était en fonction dans le palais ». La mention de Mardochée et de sa fonction est inattendue ici. Elle revient bien en place au v. 21, dont elle est sans doute une dittographie.
l Le grec, plus religieux que l’hébr., lit « Quant à Esther, elle n’avait pas fait connaître sa patrie. Mardochée lui avait en effet recommandé de craindre Dieu et d’observer ses commandements comme au temps où elle était avec lui. Et Esther n’avait pas changé de conduite. »
m L’expression désigne l’ensemble des services royaux, ou, en d’autres cas, les bâtiments qui les abritaient (nous traduisons alors « la Porte Royale »).
22 Mardochée en eut vent, informa la reine Esther et celle-ci, à son tour, en parla au roi au nom de Mardochée.