2 Voici ceux de la province qui montèrent de captivité, ceux que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait exilés à Babylone, et qui revinrent à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. [Cf. Né 7.6ss, où les chiffres sont souvent différents. Certains ont tenté d'expliquer ces différences par des confusions nées du système d'écriture des chiffres. – ceux de la province : litt. les Fils de la province, c.-à-d. la région de Jérusalem ; le terme fils peut aussi désigner les habitants d'une ville ou d'une région (v. 21ss) ; 5.8 ; Né 1.3 ; 11.3 ; cf. Est 1.1. – de captivité 3.8 ; 8.35 ; 9.7 ; Né 1.2.]
Nombre des hommes du peuple d'Israël :[Zorobabel, responsable du rapatriement, sans doute peu après Sheshbatsar (1.8n,11) ; 3.2 ; 5.2 ; Ag 1.1n ; 2.2,21-23+ ; Za 4.6ss ; 6.12n ; Né 7.7 ; 12.1 ; 1Ch 3.19. – Josué, le futur (v. 63) grand prêtre, fils de Yehotsadaq et petit-fils de Seraya v. 36 ; 3.2 ; 5.2 ; 2R 25.18 ; Ag 1.1 ; 2.2 ; Za 3.1nss ; 6.11 ; Né 7.7 ; 12.1,10 ; 1Ch 5.40. Dans Esd-Né ce nom est écrit Yéshoua‘ (comme en Né 11.26), forme qui se rapproche du grec Iésous, Jésus (aussi 1Ch 24.11 ; 2Ch 31.15). – Néhémie et Mardochée : à distinguer des personnages connus qui portent le même nom (Est 2.5 ; Né 1.1). – Seraya ou Azaria, Réélaya ou Raamia selon Né 7.7, qui rajoute aussitôt après un douzième nom, Nahamani. – Mispar ou Mispéreth, Rehoum ou Nehoum (Né 7.7) : cf. Esd 4.8s ; Né 3.17 ; 10.25 ; 12.3.]
3 les fils de Paréosh : 2 172 ; [Les listes sont classées en fonction de l'appartenance familiale ou ethnique (v. 3-20), de l'origine géographique (v. 20n,21-35n) ou de l'organisation du culte (v. 36ss). – Paréosh 8.3 ; 10.25 ; Né 3.25 ; 10.15.]
4 les fils de Shephatia : 372 ;
5 les fils d'Arah : 775 ;
6 les fils de Pahath-Moab, pour les fils de Josué et de Joab : 2 812 ; [Pahath-Moab pourrait être une désignation ethnique (cf. 8.4).]
7 les fils d'Elam : 1 254 ;
8 les fils de Zattou : 945 ;
9 les fils de Zakkaï : 760 ;
10 les fils de Bani : 642 ; [Bani ou Binnouï, Né 7.15.]
11 les fils de Bébaï : 623 ;
12 les fils d'Azgad : 1 222 ;
13 les fils d'Adoniqam : 666 ;
14 les fils de Bigvaï : 2 056 ;
15 les fils d'Adîn : 454 ;
16 les fils d'Ater, pour Ezéchias : 98 ;
17 les fils de Betsaï : 323 ;
18 les fils de Yora : 112 ; [Yora : LXX Oura, Né 7.24 Hariph.]
19 les fils de Hashoum : 223 ;
20 les fils de Guibbar : 95 ; [Guibbar ou Gabaon (Né 7.25), nom d'une localité (3.7).]
21 les fils de Beth-Léhem : 123 ; [Les localités mentionnées à partir de ce v. sont toutes assez proches de Jérusalem (v. 1n). – fils v. 1n ; Né 7.26. – Beth-Léhem au sud.]
22 les gens de Netopha : 56 ; [les gens : litt. les hommes, de même dans la suite. – Netopha, au sud de Beth-Léhem, 2S 23.28s ; Jr 48.8.]
23 les gens d'Anatoth : 128 ; [Anatoth Jos 21.18 ; Jr 1.1.]
24 les fils d'Azmaveth : 42 ; [Azmaveth ou Beth-Azmaveth, Né 7.28 ; cf. 2S 23.31.]
25 les fils de Qiriath-Arim, de Kephira et de Bééroth : 743 ; [Qiriath-Arim ou Qiriath-Yéarim, Jos 9.17 ; Né 7.29.]
26 les fils de Rama et de Guéba : 621 ; [Rama Jos 18.25 ; 1S 7.17. – Guéba Jos 21.17.]
27 les gens de Mikmas : 122 ; [Mikmas ou Mikmash, cf. 1S 13.2ss.]
28 les gens de Beth-El et du Aï : 223 ; [Beth-El et Aï au nord de Jérusalem, Gn 28.19 ; Jos 7.2n.]
29 les fils de Nebo : 52 ; [Cf. 10.43.]
30 les fils de Magbish : 156 ; [Omis en Né 7.33s ; cf. 10.21.]
31 les fils de l'autre Elam : 1 254 ; [Cf. v. 7.]
32 les fils de Harim : 320 ; [Cf. v. 39 ; 10.31 ; Né 10.28.]
33 les fils de Lod, de Hadid et d'Ono : 725 ; [Villes à l'ouest de Jérusalem, cf. Né 7.37 ; voir aussi 6.2n ; 11.34s ; 1Ch 8.12.]
34 les fils de Jéricho : 345 ; [Jéricho : à l'est de Jérusalem (Jos 2.1ss).]
35 les fils de Senaa : 3 630. [Senaa : peut-être une localité proche de Jéricho (cf. Né 3.2s ; 7.38).]
36 Prêtres : les fils de Yedaya, pour la maison de Josué : 973 ; [Cf. chap. 10 ; voir aussi 1Ch 24.]
37 les fils d'Immer : 1 052 ;
38 les fils de Pashhour : 1 247 ; [Cf. Jr 20.1ss ; Né 11.12 ; 1Ch 9.12.]
39 les fils de Harim : 1 017.
40 Lévites : les fils de Josué et de Qadmiel, pour les fils de Hodavia : 74. [Lévites 1.5 ; sur le petit nombre des lévites, cf. 8.15 ; Ez 44.10ss ; Né 12.24 ; 13.10 ; 1Ch 24–26. – pour les fils de : certains, d'après 3 Esdras, lisent un autre nom propre : de Binnouï et de Hodavia (cf. 3.9n).]
41 Chantres : les fils d'Asaph : 128. [Cf. 3.10 ; Né 12.46 ; 1Ch 6.16ss ; 16.37ss ; 25.1ss ; 2Ch 29.30.]
42 Portiers : les fils de Shalloum, les fils d'Ater, les fils de Talmôn, les fils de d'Aqqoub, les fils de Hatita, les fils de Shobaï, en tout : 139. [Cf. Jr 35.4 ; Né 7.45 ; 11.19 ; 1Ch 9.17. – Portiers : litt. fils des portiers.]
43 Netinim : les fils de Tsiha, les fils de Hasoupha, les fils de Tabbaoth, [Netinim : ce sont les esclaves ou serviteurs du temple (v. 58 ; 8.20 ; Nb 3.9n ; 31.28ss,47 ; Jos 9.23ss ; Ez 44.7ss ; Né 10.29) ; ils ne portent ce nom qu'en Esd, Né et 1Ch 9.2n. – Tsiha : cf. Né 11.21.]
55 Fils des gens de la cour de Salomon : les fils de Sotaï, les fils de Sophéreth, les fils de Perouda, [Fils des gens de la cour (litt. des serviteurs) de Salomon : autre traduction les gens de la cour de Salomon ; cf. 7.24n ; 1R 9.20s ; Né 7.57ss ; 11.3 ; 2Ch 8.7ss. – Sophéreth : terme de forme féminine (comme Pokéreth-Tsebaïm au v. 57, ou Qohéleth Ec 1.1n) ; certains voient ici le nom d'une corporation de scribes (sopher).]
58 Total des Netinim et des fils des gens de la cour de Salomon : 392. [Né 7.60 ; 11.3.]
59 Voici ceux qui montèrent de Tel-Mélah, de Tel-Harsha, de Keroub-Addân et d'Immer, et qui ne purent faire connaître leur famille et leur ascendance pour prouver qu'ils étaient d'Israël. [Tel-Mélah... : lieux d'exil non identifiés, probablement en Babylonie. – ne purent faire connaître : cf. v. 62 ; Né 7.5 ; 1Ch 5.7,17. – ascendance : le mot hébreu est habituellement traduit par descendance.]
La Perse et les PersesLes Perses, peuple nomade à l’origine, sont arrivés aux alentours de l’an 1000 av. J.-C. dans le territoire qui correspond à l’actuel Iran. Venus du nord-est, ils se sont installés à Anshân et dans la contrée environnante, qui aujourd’hui encore porte le nom de Fars (= « Perse ») ; c’est la région de Chiraz, au nord-est du golfe Persique. Ce pays appartenait précédemment aux Elamites, dont la capitale était Suse, plus à l’ouest. Le premier souverain perse connu, Cyrus Ier, a régné dans la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C. Les Perses font irruption dans l’histoire biblique quand Cyrus II le Grand (556-530), petit-fils de Cyrus Ier, entre triomphalement à Babylone, sans avoir à combattre. Selon les historiens grecs, Cyrus aurait détourné le cours de l’Euphrate pour s’introduire dans la ville par le lit du fleuve, au cours d’une nuit de fête. Jusqu’à Cyrus le Grand les Perses étaient soumis aux Mèdes, qui occupaient le nord-ouest de l’Iran (la région d’Ecbatane, aujourd’hui Hamadân). En 612 av. J.-C., sous le roi Cyaxare, les Mèdes s’étaient alliés aux Babyloniens pour vaincre l’Assyrie. Vers 550, Cyrus le Grand se révoltait contre le roi mède Astyage, prenait Ecbatane et entrait du même coup en possession de tout l’empire mède. Il s’empara ensuite, à l’ouest, de l’ensemble des régions couvertes par la Turquie moderne, puis, à l’est, d’un territoire immense s’étendant jusqu’au nord-ouest de l’Inde. Sa puissance et sa réputation de tolérance, notamment sur le plan religieux, sont telles qu’en 539 av. J.-C. le clergé du dieu babylonien Mardouk, en conflit avec la dynastie néo-babylonienne sur le déclin, lui facilite probablement la prise de Babylone. Cyrus a désormais accès au sud-ouest de l’Asie (la Transeuphratène, qui comprend le territoire d’Israël). Cambyse (530-522) étendra sa domination en Afrique (Egypte et Libye). Darius Ier (522-486 av. J.-C.), qui entreprit la construction d’une nouvelle résidence royale, splendide, à Persépolis (entre Pasargades, la capitale de Cyrus, et l’actuelle Chiraz), conquit la Macédoine, au nord de la Grèce, avant d’être battu à Marathon (490 av. J.-C.). Son successeur Xerxès Ier (486-465) reprit les conquêtes en direction d’Athènes, mais il fut lui-même défait à la bataille navale de Salamine (480), avant que le reste de sa flotte soit incendiée à Mycale, en Ionie (479 av. J.-C.). Malgré les attaques de l’Egypte et de la Grèce, la puissance perse réussit à conserver pendant deux siècles un empire d’une étendue sans précédent dans l’histoire. C’est seulement en 333 av. J.-C. qu’Alexandre le Grand franchit l’Hellespont pour faire de la Grèce, en quelques années seulement, la nouvelle puissance mondiale. Si la Perse a pu maintenir aussi longtemps sous sa domination un tel territoire, c’est tout d’abord grâce à une administration particulièrement efficace. Cyrus le Grand divisa son empire en provinces ou satrapies. Les gouverneurs de ces provinces (satrapes) étaient en général des nobles perses ou mèdes, mais sous leur autorité les nationaux conservaient un certain pouvoir. On encourageait les peuples à vivre selon leurs propres coutumes, à parler leurs propres langues et à pratiquer leurs propres cultes, ce qui évitait les sujets de mécontentement inutiles. Darius Ier améliora encore le système gouvernemental. Il introduisit l’usage d’une monnaie commune et harmonisa les lois. Il mit en place un système de communications postales très efficace dans l’ensemble de l’empire. Celui-ci fut également uni, au moins dans sa partie occidentale, par l’usage de l’araméen qui était commun à toute la région depuis les temps de l’hégémonie mésopotamienne (cf. 2R 18.26). La politique des achéménides à l’égard des pays vassaux ou occupés est donc très différente de celle des anciens empires mésopotamiens. Les Assyriens puis les Babyloniens avaient procédé à des déplacements de population (voir « Exils successifs à partir du VIIIe siècle av. J.-C. »). Cyrus, au contraire, permet aux prisonniers de guerre de retourner chez eux, avec les images des dieux que les Babyloniens avaient emportées à Babylone, et de reconstruire leurs temples (voir « Cyrus à Babylone »). C’est dans le cadre de cette politique que, dès 538, les Juifs sont autorisés à retourner dans leur pays, emportant avec eux les trésors du temple de Jérusalem, en vue de sa reconstruction. En rapport avec ces événements, Esaïe 45 acclame Cyrus comme le « messie » du SEIGNEUR (YHWH). La religion des achéménides fait encore l’objet de nombreux débats ; toutefois il est généralement admis que Cyrus et ses successeurs étaient déjà zoroastriens ou mazdéens (les deux termes étant devenus équivalents). Bien qu’Ahura-Mazdâ, « le maître de la sagesse », soit une ancienne divinité perse, le mazdéisme n’est pas une religion ancestrale. Il est fondé par un prophète, Zoroastre (ou Zarathoustra, en persan Zartosht), qui aurait vécu entre 628 et 551 av. J.-C. Celui-ci aurait reçu une révélation d’Ahura-Mazdâ, qui n’est pas le seul dieu mais apparaît, entre tous les dieux, comme seul digne d’adoration. Le mazdéisme, au moins dans son développement ultérieur, se caractérise par un dualisme radical, qui souligne l’opposition – dans le monde comme en chacun – du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres, jusqu’à une fin des temps caractérisée par le triomphe de la lumière, la résurrection des morts et le jugement dernier, et l’avènement d’un univers renouvelé. L’empire perse, sous Cyrus et les rois qui lui ont succédé, constitue le cadre historique des livres d’Esdras et de Néhémie ; de toute évidence, les Chroniques sont rédigées approximativement à la même époque (2Ch 36.21ss). Il fournit aussi la toile de fond du livre d’Esther et, pour partie, de Daniel. Qui plus est, tout porte à croire qu’à l’époque perse un important travail d’édition a été accompli en ce qui concerne la Torah (voir introduction à l’Ancien Testament), dans le cadre de la politique d’harmonisation juridique de l’empire perse, soucieuse à la fois d’efficacité et de respect des coutumes locales. La description du rôle officiel d’Esdras, dans le cadre de l’administration perse, comme scribe de la loi du Dieu du ciel (formulation perse) peut aisément se comprendre dans cette double perspective (Esd 7.6,10-14,21,25s ; Né 8). |
64 L'assemblée tout entière était de 42 360 personnes, [tout entière : litt. comme un(e) seul(e) ; même expression en 3.9 ; 6.20 (tous ensemble). – 42 360 : ce chiffre ne correspond pas à la somme des chiffres précédents (29 818). Cf. 1.11n.]
68 Plusieurs chefs de famille, lors de leur arrivée à la maison du SEIGNEUR à Jérusalem, firent des offrandes volontaires pour la maison de Dieu, pour qu'elle soit rétablie sur son emplacement. [Cf. 1.2ss ; Ex 25.2ss ; 35.4ss ; Nb 7.1ss ; Né 7.68ss. – offrandes : voir sacrifices.]