Segond 21 – Genèse 2
2 C’est ainsi que furent terminés le ciel et la terre et toute leur armée. [Toute leur armée : c.-à-d. les corps célestes et les occupants de la terre, dont l’ordre évoque une armée.] 2 Le septième jour, Dieu mit un terme à son travail de création. Il se reposa de toute son activité le septième jour. [Le septième jour, Dieu : texte massor. & Vulg.; Sept., sam. & syr. «le sixième jour, Dieu». Mit un terme… création : litt. termina son travail qu’il avait fait. Il se reposa… jour : cité en Hé 4.4 et repris en Ex 20.11 comme raison d’être du sabbat. Se reposa : litt. cessa (de travailler); le verbe héb. est de la même racine que le mot sabbat. Toute son activité : litt. tout son travail qu’il avait fait.] 3 Dieu bénit le septième jour et en fit un jour saint, parce que ce jour-là il se reposa de toute son activité, de tout ce qu’il avait créé. [En fit un jour saint : ou le déclara saint, litt. le sanctifia. Ce jour-là : litt. dans lui. Toute son… créé : litt. tout son travail que Dieu avait créé pour faire.]
Le jardin d’Eden
Ap 2.7; 22.1-2; Mt 19.3-9; 1Tm 2.11-13
4 Telle fut l’histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés. [L’histoire : ou l’origine ou la généalogie ou la lignée, litt. les engendrements (héb. toledot), texte massor.; Sept. «le livre de l’origine» (gr. genesis qui a donné «genèse» en français); Vulg. «les générations». Les diverses apparitions du mot dans Gn semblent imprimer une certaine structure formelle au livre (5.1; 6.9; 10.1; 11.10, 27; 25.12, 19; 36.1, 9; 37.2).] 5 Lorsque l’Eternel Dieu fit la terre et le ciel, il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune herbe des champs ne poussait encore, car l’Eternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. [L’Eternel : traduit dans cette version le tétragramme Yhvh, parfois transcrit Yahvé ou Jehovah, proche de la racine hébraïque du verbe être (cf. Ex 3.14-15). Cependant, les Juifs ont, par respect, depuis longtemps cessé de le prononcer et ont en général lu Adonaï, «Seigneur», à la place (mot dont les voyelles figurent le plus souvent sous les consonnes Yhvh dans le texte massor.; parfois, il s’agit de celles du mot signifiant Dieu). Un titre signifiant litt. «l’Eternel» est par ailleurs utilisé en Dn 12.7 (voir n.) et dans la littérature apocryphe (1 Baruch 4.20, 22, 24) pour désigner Dieu. Dieu : traduit le plus souvent l’héb. ’elohim (comme ici) ou ’el.] 6 Cependant, une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. [Une vapeur : ou un cours d’eau; mot héb. qui apparaît seulement ici et en Jb 36.27 (voir n.); Sept. & Vulg. «une source».]
7 L’Eternel Dieu façonna l’homme avec la poussière de la terre. Il insuffla un souffle de vie dans ses narines et l’homme devint un être vivant. [L’homme : héb. ’adam, de ’adamah, litt. «sol». Avec… terre : litt. poussière à partir du sol. L’homme… vivant : cité en 1Co 15.45. Devint… vivant : litt. fut pour une âme vivante.]
8 L’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’est, et il y mit l’homme qu’il avait façonné. [Un jardin : texte massor.; Sept. & Vulg. traduisent par un terme qui a donné le français «paradis». Eden : litt. délices; traduit comme un nom propre par Sept., «plaisir» par Vulg.] 9 L’Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute sorte, agréables à voir et porteurs de fruits bons à manger. Il fit pousser l’arbre de la vie au milieu du jardin, ainsi que l’arbre de la connaissance du bien et du mal. [Des arbres… sorte : litt. tout arbre. Porteurs… manger : litt. bons pour nourriture. Il fit pousser : litt. et. Arbre de la vie : cf. Ap 2.7; 22.1-2.] 10 Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. [Bras : litt. têtes.] 11 Le nom du premier est Pishon : il entoure tout le pays de Havila où se trouve l’or. 12 L’or de ce pays est pur. On y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. [Bdellium : résine aromatique provenant d’un arbre d’Arabie.] 13 Le nom du deuxième fleuve est Guihon : il entoure tout le pays de Cush. [Cush : transcription du mot héb. qui désigne généralement l’Ethiopie (ou plus précisément la Nubie, le Soudan moderne) et ici, peut-être, la Mésopotamie du sud-est; Sept. & Vulg. «Ethiopie».] 14 Le nom du troisième est le Tigre : il coule à l’est de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate. [Le Tigre : trad. de Sept. & Vulg.; héb. hiddèqèl. A l’est de : ou devant. L’Assyrie : héb. ’ashur (c.-à-d. Assur, cf. 10.11, 22); Sept. & Vulg. «les Assyriens».]
15 L’Eternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour qu’il le cultive et le garde. [Le garde : ou veille sur lui ou en prenne soin.] 16 L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : «Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin, [Les fruits de : litt. à partir de.] 17 mais tu ne mangeras pas le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain.» [Le fruit de : litt. à partir de. Tu mourras, c’est certain : litt. mourir tu mourras, texte massor. (formulation héb. marquant la certitude); Sept. «par (la) mort vous mourrez».]
18 L’Eternel Dieu dit : «Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis.» [Qui soit son vis-à-vis : ou qui lui ressemble ou qui lui corresponde, litt. comme son devant, texte massor.; Sept. «selon lui»; Vulg. «semblable à lui».] 19 L’Eternel Dieu façonna à partir de la terre tous les animaux sauvages et tous les oiseaux du ciel, puis il les fit venir vers l’homme pour voir comment il les appellerait. Il voulait que tout être vivant porte le nom que l’homme lui donnerait. [Terre : litt. sol. Sauvages : litt. des champs. L’homme : ou Adam. Il voulait : litt. et pour. Etre vivant : litt. âme vivante.] 20 L’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux sauvages, mais pour lui-même il ne trouva pas d’aide qui soit son vis-à-vis. [Lui-même : litt. l’homme, héb. ’adam. Qui soit son vis-à-vis : voir n. v. 18.] 21 Alors l’Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. 22 L’Eternel Dieu forma une femme à partir de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. [Forma… à l’homme : litt. construisit pour femme la côte qu’il avait prise à partir d’Adam.] 23 L’homme dit : «Voici cette fois celle qui est faite des mêmes os et de la même chair que moi. On l’appellera femme parce qu’elle a été tirée de l’homme.» [L’homme dit : ou Adam dit. Faite… moi : litt. os à partir de mes os, chair à partir de ma chair. Femme… l’homme : héb. ’isha… ’ish. Elle a été tirée de : litt. celle-ci a été prise à partir de.]
24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils ne feront qu’un. [C’est pourquoi… qu’un : cité en Mt 19.5; Mc 10.7-8; Ep 5.31 et partiellement en 1Co 6.16. Ils ne feront qu’un : litt. ils seront pour une seule chair, texte massor.; Sept., syr. & Vulg. «les deux seront dans une seule chair».]
25 L’homme et sa femme étaient tous les deux nus, et ils n’en avaient pas honte.