Nouvelle Bible Segond – Job 2
Seconde épreuve de Job
2 Un jour, les fils de Dieu vinrent se présenter devant le SEIGNEUR, et l'Adversaire aussi vint au milieu d'eux pour se présenter devant le SEIGNEUR. [1.6-8n.]2 Le SEIGNEUR dit à l'Adversaire : D'où viens-tu ? L'Adversaire répondit au SEIGNEUR : De parcourir la terre, pour m'y promener. 3 Le SEIGNEUR dit à l'Adversaire : As-tu remarqué Job, mon serviteur ? Il n'y a personne comme lui sur la terre ; c'est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s'écarte du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, alors que tu m'incites à l'engloutir sans raison. [Voir crainte. – l'engloutir ou le détruire, cf. 10.8. – sans raison ou pour rien, cf. 1.9n.]4 L'Adversaire répondit au SEIGNEUR : Peau pour peau ! Tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. [Peau pour peau ! sans doute un proverbe populaire qui rappelle la loi du talion (Ex 21.23-25 ; Lv 24.19-21). – sa vie v. 6 ; voir Gn 1.20n.]5 Mais étends ta main, je te prie, touche à ses os et à sa chair : à coup sûr, il te maudira en face ! [1.11n.]6 Le SEIGNEUR dit à l'Adversaire : Eh bien, il est en ta main : seulement, épargne sa vie ! [en ta main 1.12 ; cf. Lc 22.31. – épargne sa vie : litt. garde sa vie (v. 4+). Cf. 38.11.]7 Alors l'Adversaire se retira de devant le SEIGNEUR. Il frappa Job d'un ulcère malin, depuis les pieds jusqu'au crâne. [de devant : cf. 1.12 (formule légèrement différente). – ulcère malin (le mot est généralement traduit par mauvais) Ex 9.9n ; Dt 28.27,35.]8 Job prit un tesson pour se gratter et s'assit au milieu des cendres. [Cf. Lv 13.46. – s'assit v. 12s ; cf. Ez 26.16. – cendres : cf. Es 58.5 ; Jon 3.6 ; Dn 9.3 ; Est 4.3.]9 Sa femme lui dit : Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis donc Dieu et meurs ! [Maudis 1.5n. Cf. Tobit 2.14 : « Alors elle (ma femme) me répliqua : “Où sont-elles tes aumônes ? Où sont-elles tes bonnes œuvres ? Tout ce qui t'arrive est bien clair.” » – meurs (par un châtiment soudain préférable à une longue agonie) : cf. 24.24 ; Lv 24.11-14 ; 1R 21.13.]10 Mais il lui répondit : Tu parles comme une folle ! Nous recevrions de Dieu le bonheur, et nous ne recevrions pas aussi le malheur ! En tout cela, Job ne pécha pas par ses lèvres. [folle ou stupide : sur le sens religieux de ce terme, cf. 1S 25.25 ; Ps 14.1. – ne pécha pas 1.22.]
Trois amis de Job viennent le consoler
11 Trois amis de Job apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés ; ils vinrent chacun de son pays : Eliphaz le Témanite, Bildad le Shouhite et Tsophar le Naamatite. Ils se concertèrent pour aller le plaindre et le consoler. [de son pays : litt. de son lieu. – Eliphaz le Témanite, c.-à-d. de Témân ; Gn 36.4,10s,15 ; 1Ch 1.36. Sur la réputation de sagesse associée à Témân, voir Jr 49.7 ; Ab 8s ; Shouhite / Naamatite : habitants (ou descendants ?) de Shouah (cf. Gn 25.2 ; 1Ch 1.32) et de Naama (cf. Gn 4.22 ; Jos 15.42) ; ces autres noms de lieux ne sont pas identifiés avec certitude. Au lieu de Naamatite LXX porte Minéen, qui correspond habituellement au nom Maonite(s) (de même en 11.1 ; 20.1 ; 42.9,17n ; 1Ch 4.41 ; 2Ch 26.7s). – Ils se concertèrent : autre traduction ils se retrouvèrent. – le plaindre : litt. hocher (la tête) pour lui, de même en 42.11 ; cf. Jr 15.5n.]12 Ayant levé les yeux sur lui de loin, ils ne le reconnurent pas et se mirent à sangloter. Ils déchirèrent leurs manteaux et jetèrent de la poussière vers le ciel, au-dessus de leur tête. [ne le reconnurent pas Es 52.14. – déchirèrent... : cf. 1.20n. – vers le ciel, au-dessus de leur tête Ez 27.30+.]13 Ils s'assirent avec lui par terre, pendant sept jours et sept nuits ; personne ne lui dit un mot, car ils voyaient que sa douleur était très grande. [par terre Es 3.26+. – personne ne lui dit un mot : cf. Am 5.13 ; Lm 3.26 ; Mt 27.14//.]