Segond 21 – Ruth 2
Rencontre de Ruth et Boaz
Lv 19.9-10; Dt 24.19
2 Naomi avait un parent de son mari. C’était un homme puissant et riche du clan d’Elimélec qui s’appelait Boaz. [Puissant et riche : litt. puissant de valeur. Boaz : litt. en (ou avec) lui la force.]
2 Ruth la Moabite dit à Naomi : «Laisse-moi aller ramasser des épis abandonnés dans un champ, derrière celui aux yeux duquel je trouverai grâce.» Elle lui répondit : «Vas-y, ma fille.» [Laisse-moi… champ : litt. que j’aille donc dans le champ et que je glane les épis. La loi (Lv 19.9; 23.22; Dt 24.19) ordonnait de ne pas moissonner un coin du champ mais de le laisser pour la subsistance des veuves, des orphelins et des étrangers.] 3 Ruth alla ramasser des épis dans un champ, derrière les moissonneurs. Il se trouva que la parcelle de terre appartenait à Boaz, du clan d’Elimélec. [Il se trouva : litt. il arriva fortuitement.] 4 Or, Boaz vint de Bethléhem. Il dit aux moissonneurs : «Que l’Eternel soit avec vous!» Ils lui répondirent : «Que l’Eternel te bénisse!» 5 Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs : «A qui est cette jeune femme?» [Chargé de surveiller : litt. établi sur; idem au v. 6.] 6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit : «C’est une jeune femme moabite qui est revenue avec Naomi du pays de Moab. 7 Elle a dit : ‘Permettez-moi donc de glaner, de ramasser des épis entre les gerbes derrière les moissonneurs’ et, depuis son arrivée ce matin jusqu’à présent, elle est restée debout et ne s’est reposée qu’un moment dans la maison.» [Permettez-moi donc de glaner : litt. que je glane donc. Des épis : non exprimé en héb. S’est reposée : litt. a été assise, texte massor.; Sept. «a cessé». Dans la maison : texte massor.; Sept. «dans le champ».]
8 Boaz dit à Ruth : «Ecoute, ma fille, ne va pas ramasser des épis dans un autre champ; ne t’éloigne pas d’ici, reste avec mes servantes. 9 Regarde où l’on moissonne dans le champ et va après elles. J’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Quand tu auras soif, tu iras aux vases et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.» 10 Alors elle tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit : «Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux pour que tu t’intéresses à moi, une étrangère?» [Le visage… prosterna : litt. sur son visage et se prosterna vers la terre.] 11 Boaz lui répondit : «On m’a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant. [Auparavant : litt. hier (ni) avant-hier.] 12 Que l’Eternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l’Eternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier!» [Te rende : litt. te complète.] 13 Elle dit : «Oh! Que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur, car tu m’as consolée et tu as parlé au cœur de ta servante. Pourtant je ne suis pas, moi, comme l’une de tes servantes.»
14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth : «Approche-toi, mange du pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette.» Elle s’assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea à satiété et garda le reste. [Approche-toi : l’héb. précise ici. La vinaigrette : litt. le vinaigre. Ici (de même vv. 15-16), la bonté de Boaz dépasse les exigences de la loi.] 15 Puis elle se leva pour ramasser des épis. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs : «Qu’elle ramasse aussi des épis entre les gerbes et ne lui faites aucun mal. [Ne lui faites aucun mal : litt. ne lui faites pas de reproche.] 16 Vous retirerez même pour elle des gerbes quelques épis que vous la laisserez ramasser sans lui faire de reproches.»
17 Elle ramassa des épis dans le champ jusqu’au soir, puis elle battit ce qu’elle avait récolté. Il y eut environ 22 litres d’orge. [22 litres : litt. un épha.] 18 Elle l’emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu’elle avait ramassé. Elle sortit aussi les restes de son repas et les lui donna. [Les restes de son repas : litt. ce qui était resté de son abondance (cf. v. 14).] 19 Sa belle-mère lui dit : «Où as-tu ramassé des épis aujourd’hui? Où as-tu travaillé? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi!» Ruth raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé : «L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Boaz», dit-elle. [S’est intéressé : litt. a fait attention. Raconta : litt. fit savoir.] 20 Naomi dit à sa belle-fille : «Qu’il soit béni de l’Eternel, qui garde sa bonté pour les vivants comme pour les morts! Cet homme nous est proche — lui dit encore Naomi — il est un de ceux qui ont droit de rachat sur nous.» [Garde : litt. n’a pas abandonné. Droit de rachat : d’après la loi (Lv 25.25ss), lorsqu’un Israélite avait vendu sa propriété, un de ses proches parents avait le droit de la racheter et faisait ainsi office de défenseur du pauvre.] 21 Ruth la Moabite ajouta : «Il m’a dit aussi : ‘Reste avec mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient terminé toute ma moisson.’» 22 Naomi dit à sa belle-fille Ruth : «Il est bon que tu sortes avec ses servantes, ma fille, et qu’on ne te rencontre pas dans un autre champ.»
23 Ruth resta donc avec les servantes de Boaz pour ramasser des épis jusqu’à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Elle habitait avec sa belle-mère. [Moisson du blé : elle avait lieu vers fin mai, début juin (cf. 1.22).]