2 Je suis un narcisse de la Plaine, un lis des vallées . [narcisse, lis (ou anémone). les fleurs désignées ici n'ont pas été identifiées de façon certaine ; d'après Ct 5.13 la seconde est probablement rouge ; v.16 ; Ct 4.5 ; 6.2-3 ; voir Os 14.6 ; Mt 6.28.
— la Plaine, c'est-à-dire la plaine du Sharôn, en bordure de la côte méditerranéenne ; Es 35.1-2 ; voir Es 33.9.]
2 Comme un lis parmi des ronces,
telle est ma compagne parmi les filles.
3 Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt,
tel est mon chéri parmi les garçons.
A son ombre, selon mon désir, je m'assieds ;
et son fruit est doux à mon palais . [pommier Ct 8.5.
— palais Ct 5.16 ; 7.10.]
4 Il me fait entrer au cabaret ,
mais son enseigne au-dessus de moi est Amour. [Le cabaret semble désigner ici, au sens figuré, le lieu où les deux amoureux s'enivrent de leur amour.]
5 Restaurez-moi avec des gâteaux de raisins ;
soutenez-moi avec des pommes :
car je suis malade d'amour . [gâteaux de raisins Es 16.7 ; Jr 7.18 ; 44.19 ; Os 3.1.
— pommes v. 3 ; Cantique des 7 :9.
— malade d'amour Ct 5.8.]
6 Sa gauche est sous ma tête,
et sa droite m'enlace ! [sa gauche... sa droite... Ct 8.3.]
7 Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
par les gazelles ou par les biches de la campagne :
N'éveillez pas, ne réveillez pas mon Amour
avant son bon vouloir. [mon Amour ou celle que j'aime ; autre traduction l'Amour ; Ct 7.7.]
8 J'entends mon chéri !
Le voici : il vient !
Sautant par-dessus les monts,
bondissant par-dessus les collines,
9 mon chéri est comparable à une gazelle
ou à un faon de biche.
Le voici : il s'arrête derrière notre mur ;
il regarde par la fenêtre ;
il épie par le treillis.
10 Mon chéri chante
et me dit :
« Debout, toi, ma compagne,
ma belle, et viens-t'en . [Viens... Ct 7.12.]
11 Car voici que l'hiver passe ;
la pluie cesse, elle s'en va.
12 On voit des fleurs dans le pays ;
la saison de la chanson arrive ;
et on entend dans notre pays
la voix de la tourterelle.
13 Le figuier mûrit son fruit vert,
et les ceps en bouton donnent leur senteur.
Debout, toi, ma compagne,
ma belle, et viens-t'en.
14 Ma colombe au creux d'un rocher,
au plus caché d'une falaise,
fais-moi voir ton visage,
fais-moi entendre ta voix ;
car ta voix est agréable,
et ton visage est joli » [Ma colombe Ct 1.15.]
15 « Saisissez-nous les renards,
les petits renards
qui ravagent les vignes,
alors que notre vigne est en bouton ! » [Comme en Ct 1.4,8, la jeune fille cite sans doute ici des paroles entendues. C'est peut-être la mère, qui envoie ses fils à la poursuite du jeune homme (les renards), qu'elle accuse de nuire à sa fille (notre vigne).
— renards, chacals Ez 13.4 ; Lc 13.32.
— vigne Ct 1.6.]
16 Mon chéri est à moi, et je suis à lui,
qui paît parmi les lis , [il est à moi, je suis à lui Ct 6.3 ; 7.11 ; voir Os 2.4-20.
— qui paît. on peut comprendre soit qui fait paître son troupeau (comme en Ct 1.7), soit qui broute (comme en Ct 4.5).
— les lis. voir Ct 2.1 et la note.]
17 d'ici que le jour respire
et que les ombres soient fuyantes,
retourne ! ... toi, sois comparable, mon chéri,
à une gazelle ou à un faon de biche,
sur des monts séparés . [d'ici que le jour... Ct 4.6.
— Les expressions imagées du début du verset font allusion au prochain matin.
— retourne... toi. expression intentionnellement ambiguë ; la jeune fille fait semblant de congédier son amoureux (retourne, au sens de va-t'en) tout en lui donnant un nouveau rendez-vous (retourne au sens de reviens).
— comme une gazelle... Ct 8.14.
— des monts séparés ou des monts de Bètèr. Lieu inconnu dont le nom a peut-être une valeur symbolique.]