22 Voici ce que le Seigneur déclara à Jérémie : « Descends au palais des rois de Juda pour y prononcer la parole que voici.
6 « Voici ce que déclare le Seigneur au sujet du palais royal de Juda :
Bien que je te trouve aussi beau
que les forêts de Galaad
ou le sommet du Liban,
je le jure, je ferai de toi
un désert, une cité morte.
7 Je mobilise contre toi
des destructeurs bien outillés.
Ils abattront tes belles colonnes de cèdrest
et les jetteront au feu.
8 « Beaucoup d'étrangers viendront alors à passer près de cette ville. Ils se demanderont l'un à l'autre : “Pour quelle raison le Seigneur a-t-il fait subir pareil traitement à cette grande ville ?”
10 Gens de Juda, ne pleurez pas
celui qui est mort, le roi Josias,
ne vous apitoyez pas sur lui.
Pleurez plutôt celui qui s'en va,
le roi Challoumu,
car il ne reviendra plus,
il ne reverra plus son pays natal.
11 Voici ce que déclare le Seigneur au sujet du roi Challoum de Juda, qui avait succédé à son père Josias, et qui n'est plus ici : « Il ne reviendra pas.
13 « Quel malheur pour toi, Joaquim !v
tu te fais construire un palais,
sans respecter la justice !
Tu y ajoutes des étages,
sans respecter le droit des gens !
Tu fais travailler les autres
pour rien, sans les payer !
14 “Je veux me faire bâtir
un palais grandiose, dis-tu,
avec de vastes étages.”
Tu y ouvres des fenêtres,
tu en revêts les murs
avec du bois de cèdre,
tu le fais peindre au rouge vermillon.
15 Veux-tu prouver que tu es roi
en choisissant le bois de cèdre
pour te distinguer ?
Ton père mangeait et buvait
comme tout le monde,
mais il agissait selon le droit
et l'ordre que je veux,
et il s'en portait bien.
16 Il faisait droit au pauvre
et au malheureux,
et on s'en trouvait bien.
Celui qui agit ainsi
montre qu'il me connaît vraiment,
moi le Seigneur.
17 Mais toi tu ne regardes
que ton propre profit,
tu ne t'intéresses
qu'à faire mourir des innocents
et à pratiquer une brutale oppression. »
18 Voici donc ce que déclare le Seigneur au sujet de Joaquim, fils de Josias et roi de Juda :
« A sa mort il n'y aura pas
de lamentation funèbre ; personne ne dira :
“Quel malheur, mon frère !”
“Quel malheur, ma sœur !”
On ne le pleurera pas en disant :
“Quel malheur, mon Maître !”
“Quel malheur, Excellence !”
19 On l'enterrera comme une bête,
on traînera son corps
pour s'en débarrasser
hors des portes de Jérusalem. »
20 « Monte au sommet du Liban
et pousse des cris, Jérusalem.
Sur le plateau du Bachan
fais entendre ta voix.
Pousse des hurlements
depuis les monts Abarimw,
car pour tes amants, c'est fini.
21 Je t'avais avertie
quand rien ne menaçait,
mais tu as répondu :
“Je ne veux pas écouter”.
C'est ce que tu as toujours fait
depuis ton enfance ;
tu n'a jamais écouté ce que je te disais.
22 Le vent balaie tous tes dirigeants :
tes amants partent en exil.
Tout le mal que tu as fait
te vaut honte et humiliation.
23 Toi qui étais tranquille,
perchée sur le Liban,
qui avais ton nid dans les cèdresx,
quels soupirs tu pousses
alors que les douleurs te surprennent
et que tu te tords
comme une femme au moment d'accoucher ! »
24 « Tu diras à Konia, fils de Joaquim et roi de Juday : “Même si tu étais pour moi comme le cachet personnel qu'on porte à la main droite, déclare le Seigneur, je t'arracherais de mon doigt. J'en fais le serment par ma vie : [y Konia, forme abrégée de Yekonia (24.1) : autre nom du roi Joakin. Il régnait depuis trois mois quand eut lieu la première déportation, en 597 avant J.-C. ; voir 2 Rois 24.8-16 ; 2 Chron 36.8-10.]
28 On demande : « Cet homme, Konia, est-il un pot ébréché dont on ne veut plus, un objet sans intérêt ? Pourquoi a-t-il été expulsé avec ses enfants, chassé dans un pays qui ne représente rien pour lui ? »
29 O mon pays, mon pays ! Écoute ce que dit le Seigneur.