23 Puis toute l’assemblée se leva, et ils l’amenèrent devant Pilate.
2 Ils se mirent alors à l’accuser, en disant : « Nous avons trouvé cet homme mettant le trouble dans notre nation, empêchant de payer les impôts à César et se disant Christ Roi. »
r Le récit de Lc, plus circonstancié, plus dramatique que Mc et Mt, prélude à la longue scène de Jn.
8 Hérode, en voyant Jésus, fut tout joyeux ; car depuis assez longtemps il désirait le voir, pour ce qu’il entendait dire de lui ; et il espérait lui voir faire quelque miracle.
s Il s’agit bien entendu d’Antipas fils d’Hérode le Grand et tétrarque de Galilée ; cf. 3.1. Une telle consultation d’une tierce personne par un magistrat romain n’a rien d’invraisemblable. La scène n’a pu être inventée à partir de Ps 2.1-2, comme le prétendent certains critiques ; ce texte est trop vague ; c’est bien plutôt son application accommodatrice, en Ac 4.27, qui exige un fait réel.
t Costume de parade, comme en portaient les princes. Hérode entend se moquer des prétentions de Jésus à la royauté, v. 3.
12 Et, ce même jour, Hérode et Pilate devinrent deux amis, d’ennemis qu’ils étaient auparavant.
13 Ayant convoqué les grands prêtres, les chefs et le peuple, Pilate
u Add. v. 17 « Mais il devait, pour la fête, leur relâcher quelqu’un », qui semble être une glose explicative, cf. Mt 27.15.
20 De nouveau Pilate, qui voulait relâcher Jésus, leur adressa la parole.
v Luc, comme Jn, insiste sur le « désir (de Pilate) de relâcher Jésus », et il mentionne par trois fois la déclaration d’innocence de Jésus faite par le procurateur, cf. Jn 18.38 ; 19.4, 6.
w Cf. v. 16 ne décrit pas ce châtiment, qui répond à la flagellation de Mt 27.27-31. À la différence de Mt et de Mc, il y voit, comme Jn, un châtiment préventif, antérieur à la sentence et ayant pour but de l’éviter.
23 Mais eux insistaient à grands cris, demandant qu’il fût crucifié ; et leurs clameurs gagnaient en violence.
24 Et Pilate prononça qu’il fût fait droit à leur demande.
26 Quand ils l’emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus.
x Selon un usage mentionné par le Talmud, des femmes distinguées de Jérusalem préparaient des breuvages apaisants et les apportaient aux condamnés.
y Si on brûle le bois vert , qui ne devrait pas être brûlé (allusion au supplice de Jésus), que ne fera-t-on pas du bois sec (les vrais coupables) ?
33 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils l’y crucifièrent ainsi que les malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.
z La comparaison avec Mc et Mt montre comment Luc a su faire passer sur le Calvaire une brise de douceur sa foule, vv. 27, 35, 48, est plus curieuse qu’hostile et finalement repentante, v. 48 ; Jésus ne prononce pas les paroles d’apparent désespoir « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »; il continue jusqu’au bout à exercer son ministère de pardon, vv. 34, 39-43 ; il expire en « remettant son esprit entre les mains » du « Père ».
a Ce v. est à maintenir, malgré son omission par de bons témoins.
b Ces mots de Jésus rappellent Isa 53.12. La même appréciation des causes de sa mort reviendra Ac 3.17 ; 13.27 ; 1 Co 2.8. Étienne priera dans le même esprit, Ac 7.60, suivant l’exemple laissé par le Maître à tous ses disciples, 1 P 2.23 ; cf. Mt 18.21-22.
35 Le peuple se tenait là, à regarder. Les chefs, eux, se moquaient : « Il en a sauvé d’autres, disaient-ils ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ de Dieu, l’Élu ! »
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
39 L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ?c Sauve-toi toi-même, et nous aussi. »
c Le mauvais larron interpelle Jésus comme « Christ », v. 39 ; le bon larron le reconnaît comme « Roi », v. 42 ce sont les deux titres, religieux et politique, autour desquels a tourné tout le procès de Jésus, devant les Juifs d’abord, puis devant Pilate.
d « Avec (c’est-à-dire en possession de) ton royaume ». Var. « quand tu viendras dans ton règne », c’est-à-dire pour l’inaugurer.
43 Et il lui dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. »
44 C’était déjà environ la sixième heure quand, le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fit sur la terre entière, jusqu’à la neuvième heure.e
e Prodiges cosmiques caractéristiques du « Jour de Yahvé », cf. Mt 27.51.
47 Voyant ce qui était arrivé, le centenier glorifiait Dieu, en disant : « Sûrement, cet homme était un juste ! »
49 Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui l’accompagnaient depuis la Galilée, et qui regardaient cela.
50 Et voici un homme nommé Joseph, membre du Conseil, homme droit et juste.
f Ou, peut-être, « brillait ». Dans ce cas, il y aurait une allusion à la coutume juive d’allumer des lampes au commencement du sabbat (à la nuit tombante).
55 Cependant les femmes qui étaient venues avec lui de Galilée avaient suivi Joseph ; elles regardèrent le tombeau et comment son corps avait été mis.
56 Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et le sabbat, elles se tinrent en repos, selon le précepte.