Segond 21 – Job 24
(Ec 4.1; 8.11-14) Ps 37; 73
24 »Pourquoi le Tout-Puissant ne réserve-t-il pas des temps pour le jugement et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas les jours de son intervention? [Pourquoi le… jugement : litt. pourquoi des époques ne sont-elles pas cachées à partir du Tout-Puissant. Pourquoi ceux… intervention : litt. pourquoi ses sachants ne voient-ils pas ses jours. Pour l’ensemble du v., Sept. porte «à cause de quoi des heures échappent-elles au Seigneur»; syr. «pourquoi les méchants ne sont-ils pas cachés à Dieu et ceux qui le connaissent ne voient-ils pas leurs jours»; Vulg. «les temps ne sont pas cachés à l’omnipotent, mais ceux qui le connaissent ignorent ses jours».] 2 On déplace les bornes, on vole des troupeaux et on les conduit au pâturage, [On déplace les bornes : litt. ils atteignent des bornes; acte particulièrement grave dans une société agricole, car il signifiait qu’on volait du terrain, et interdit par la loi de Moïse (Dt 19.14; 27.17). Des troupeaux : litt. un troupeau.] 3 on s’empare de l’âne des orphelins, on prend pour gage le bœuf de la veuve, 4 on écarte les pauvres du chemin, on force tous les faibles du pays à se cacher. [Ecarte : ou repousse. On force… cacher : litt. ensemble sont cachés les humbles (ou malheureux) du pays.] 5 Pareils à des ânes sauvages dans le désert, ils doivent partir au travail dès l’aube pour chercher leur nourriture, mais ils n’ont que des plaines arides pour trouver du pain à leurs enfants. [Doivent partir : litt. sortent. Mais : non exprimé en héb. Enfants : litt. jeunes.] 6 Ils coupent le fourrage qui reste dans les champs, ils grappillent dans la vigne du méchant. [Coupent… reste : litt. moissonnent son fourrage.] 7 Ils passent la nuit tout nus, sans habit, sans protection contre le froid. [Protection : litt. couverture.] 8 Ils sont trempés par les fortes averses des montagnes et, faute de refuge, ils se blottissent contre les rochers. [Se blottissent contre : litt. embrassent.] 9 On arrache l’orphelin à sa mère, on réclame des gages au pauvre. [On arrache : litt. ils volent. A sa mère : litt. de la poitrine.] 10 Ils vont tout nus, sans habit. Ils doivent porter des gerbes tout en restant eux-mêmes affamés. [Doivent porter : litt. lèvent. Tout en restant eux-mêmes : non exprimé en héb.] 11 Ils font de l’huile dans les domaines des riches, ils écrasent le raisin au pressoir, et pourtant ils restent assoiffés. [Dans… riches : litt. entre leurs murs. Le raisin : non exprimé en héb.] 12 De la ville montent les soupirs de la population, les blessés appellent au secours. Et Dieu ne prête pas attention à ces actes écœurants! [Montent… population : litt. des hommes (de sexe masc.) gémissent, texte massor.; var. un ms héb. & syr. «des mourants gémissent» (très légèrement différent en héb.); Vulg. «ils ont fait gémir des hommes»; Sept. «(eux) qui étaient chassés de la ville et de leurs propres maisons». Les blessés… secours : litt. l’âme des transpercés jette des cris. Ne prête pas attention : ou ne porte pas à leur compte, litt. ne place pas. Ces actes écœurants : litt. une chose dégoûtante, texte massor.; var. 2 mss héb. & syr. «une prière».]
13 »D’autres se révoltent contre la lumière : ils ignorent ses voies, ils ne s’attachent pas à ses sentiers. [D’autres : litt. ceux-là. Ignorent : litt. ne regardent pas ou ne reconnaissent pas. Ne s’attachent pas à : litt. n’habitent pas dans.] 14 L’assassin se lève avec la lumière, il tue le malheureux et le pauvre, et pendant la nuit il se mue en voleur. [Se mue en : litt. (est) comme le.] 15 L’œil de l’homme adultère guette le crépuscule : ‘Personne ne me verra’, se dit-il, et il met un voile sur son visage. [Personne : litt. aucun œil.] 16 La nuit ils forcent les maisons, le jour ils se tiennent enfermés; ils ne connaissent pas la lumière. 17 C’est que pour eux tous, le matin est synonyme d’ombre de la mort : ils n’ignorent pas les terreurs de l’ombre de la mort. [C’est que… mort : ou car ils attendent tous l’ombre de la mort comme le matin, litt. car ensemble matin pour eux ombre de la mort. N’ignorent pas : litt. regardent ou reconnaissent (cf. v. 13).]
18 »Pourtant, d’après vous, le méchant serait tout léger à la surface de l’eau, il n’aurait droit sur la terre qu’à une part maudite et ne prendrait jamais le chemin des vignes! [D’après vous : non exprimé en héb.] 19 Tout comme la sécheresse et la chaleur absorbent la fonte de la neige, le séjour des morts engloutirait ceux qui pèchent. [Absorbent la fonte : litt. volent des eaux.] 20 Le ventre de sa mère oublierait l’homme injuste, les vers feraient leurs délices de lui. On ne se souviendrait plus de lui, il serait brisé comme un arbre, [Le ventre de sa mère : litt. l’utérus ou la matrice. L’homme injuste : litt. l’injustice (ou le crime ou le mal), sujet de serait brisé en héb.] 21 lui qui dépouille la femme stérile, sans enfants, lui qui ne traite pas bien la veuve. [Dépouille : litt. pais. Sans enfants : et par conséquent vulnérable, puisqu’elle n’a personne pour la soutenir et prendre sa défense (même fragilité pour la veuve). ]
22 »Non! Dieu prolonge par sa force les jours des tyrans, et les voilà debout quand ils ne comptaient plus sur la vie. [Prolonge : ou emporte, litt. traîne. Les voilà… vie : ou même s’ils se dressent, ils ne peuvent s’appuyer sur la vie.] 23 Il leur permet de vivre en sécurité et ils en profitent, mais il surveille leur conduite. [Permet… sécurité : litt. donne pour confiance. Ils en profitent : litt. il s’appuie. Mais… conduite : litt. ses yeux (sont) sur leurs voies.] 24 Ils se sont élevés quelque temps, mais ils ne sont plus là : ils s’effondrent et sont fauchés comme tous les autres, ils sont coupés comme la tête d’un épi. [Quelque temps : litt. un peu. Les autres : non exprimé en héb.] 25 Si tel n’est pas le cas, qui pourra prouver que je mens et réduire à néant mes affirmations?» [Pourra… affirmations : litt. me fera menteur et placera pour que pas mon propos.]