Segond 21 – 1 Samuel 25
Méchanceté de Nabal
(Es 32.5-8; Ps 73.1-9) Pr 20.22; 25.11
25 Samuel mourut. Tout Israël se rassembla pour le pleurer et on l’enterra chez lui à Rama. Quant à David, il se leva et descendit au désert de Paran. [On : litt. ils. Paran : au sud d’Israël.]
2 Il y avait à Maon un homme très riche, qui possédait des biens à Carmel. Il avait 3000 brebis et 1000 chèvres, et il se trouvait à Carmel pour la tonte de ses brebis. 3 Le nom de cet homme était Nabal et sa femme s’appelait Abigaïl. C’était une femme pleine de bon sens et très belle, tandis que son mari était dur et méchant dans sa manière d’agir. Il descendait de Caleb. [Il descendait de Caleb : litt. lui (était) calébite, qeré & quelques mss héb.; Vulg. «il était de la race de Caleb»; ketiv «lui (était) comme son cœur»; Sept. «et l’être humain (était) cynique». Caleb : cf. Nb 14.24, 30.]
4 Alors qu’il était au désert, David apprit que Nabal tondait ses brebis. 5 Il envoya dix jeunes gens vers lui en leur ordonnant : «Montez à Carmel et allez trouver Nabal. Vous le saluerez en mon nom [Le saluerez : litt. demanderez pour lui pour (la) paix.] 6 et lui direz : ‘Longue vie à toi! Que la paix soit avec toi, avec ta famille et avec tout ce qui t’appartient! [Longue vie à toi : ou pour le vivant (c.-à-d. l’Eternel). Famille : litt. maison.] 7 Maintenant, j’ai appris que tu as chez toi les tondeurs. Or, lorsque tes bergers étaient avec nous, nous ne leur avons fait aucun mal et rien ne leur a été volé durant tout le temps où ils étaient avec nous à Carmel. [Avec nous : non exprimé en héb.] 8 Demande-le à tes serviteurs et ils te le confirmeront. Que ces jeunes gens trouvent donc grâce à tes yeux, puisque nous venons dans un jour de joie. Donne donc à tes serviteurs et à ton fils David ce que tu as sous la main.’» [De joie : litt. bon. Tu as sous la main : litt. ta main trouvera.]
9 Lorsque les hommes de David furent arrivés, ils répétèrent toutes ces paroles à Nabal, au nom de David, puis ils se turent. [Répétèrent : litt. parlèrent comme.] 10 Nabal répondit aux serviteurs de David : «Qui est David et qui est le fils d’Isaï? Il y a aujourd’hui beaucoup de serviteurs qui s’échappent de chez leur maître. [S’échappent… maître : litt. se font une brèche un homme de devant son seigneur.] 11 Et je devrais prendre mon pain, mon eau, mon bétail que j’ai tué pour mes tondeurs, pour les donner à des gens qui sortent je ne sais d’où?»
12 Les hommes de David rebroussèrent chemin, ils repartirent et répétèrent, à leur arrivée, toutes ces paroles à David. [Répétèrent… toutes : litt. annoncèrent… comme toutes.] 13 Alors David dit à ses hommes : «Que chacun de vous prenne son épée!» Et ils prirent chacun leur épée. David aussi prit la sienne, et environ 400 hommes montèrent à sa suite, tandis que 200 restaient près du matériel. [Prenne… prirent… prit : litt. ceigne… ceignirent… ceignit.]
14 Un des serviteurs de Nabal vint dire à Abigaïl, la femme de Nabal : «David a envoyé du désert des messagers pour saluer notre maître, et celui-ci les a traités avec dureté. [Saluer : litt. bénir.] 15 Pourtant ces hommes se sont montrés très bons pour nous. Ils ne nous ont fait aucun mal et rien ne nous a été volé durant tout le temps où nous avons été avec eux lorsque nous étions dans les champs. [Durant tout le temps : litt. tous les jours.] 16 Ils nous ont nuit et jour servi de protection, durant tout le temps où nous avons été avec eux pour garder les troupeaux. [Nous ont… servi de protection : litt. ont été… un mur sur nous.] 17 Maintenant, sache et vois ce que tu as à faire, car la perte de notre maître et de toute sa famille est décidée. Lui-même est si méchant que nous n’osons pas lui parler.» [As à faire : litt. fera. La perte… décidée : litt. le mal est achevé vers notre seigneur et sur toute sa maison. Si méchant… parler : litt. fils de Bélial loin de parler vers lui.]
18 Abigaïl prit aussitôt 200 pains, 2 outres de vin, 5 brebis toutes préparées, 5 mesures de grain rôti, 100 gâteaux aux raisins secs et 200 aux figues sèches. Elle chargea tout cela sur des ânes [Chargea tout cela sur des : litt. mit sur les.] 19 et dit à ses serviteurs : «Passez devant moi, je vais vous suivre.» Elle ne dit rien à Nabal, son mari. 20 Montée sur un âne, elle descendit, cachée par la montagne. David et ses hommes descendaient en face d’elle, de sorte qu’elle les rencontra. 21 David avait dit : «C’est bien inutilement que j’ai gardé tout ce que cet homme a dans le désert et que rien de tout ce qu’il possède n’a été volé. Il m’a rendu le mal pour le bien. [Bien inutilement : litt. pour tromperie. Cet homme : litt. celui-ci. N’a été volé : litt. ne manque. M’a rendu le mal pour le : litt. a fait revenir pour moi le mal à la place du.] 22 Que Dieu traite son serviteur David avec la plus grande sévérité, si je laisse en vie jusqu’au matin un seul homme parmi tous ceux qui appartiennent à Nabal!» [Que Dieu… sévérité : voir 3.17 et n. Jusqu’au matin : litt. jusqu’à la lumière du matin. Homme : litt. urinant contre un mur.]
23 Lorsque Abigaïl aperçut David, elle descendit rapidement de l’âne, tomba sur son visage devant lui et se prosterna contre terre. [Devant lui : litt. pour les narines de David.] 24 Puis, se jetant à ses pieds, elle dit : «C’est ma faute, mon seigneur! Permets à ta servante de te parler et écoute ses paroles. [Puis, se jetant à : litt. et elle tomba sur. C’est ma faute : litt. dans moi moi la faute. Permets… parler : litt. que ta servante parle donc dans tes oreilles. Ses paroles : litt. les paroles de ta servante.] 25 Que mon seigneur ne prête pas attention à ce méchant homme, à Nabal, car il porte bien son nom : il s’appelle Nabal et il y a chez lui de la folie. Quant à moi, ta servante, je n’ai pas vu les hommes que toi, mon seigneur, tu avais envoyés. [Ne prête pas attention à : litt. ne mette pas son cœur vers. Ce méchant homme : litt. cet homme de Bélial. Il porte bien son nom : litt. comme son nom ainsi lui. Nabal : fait assonance avec folie, terme qui a une connotation morale (impiété). Les hommes… tu : litt. les jeunes gens (ou serviteurs) de mon seigneur que tu.] 26 Maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l’Eternel est vivant et que ton âme est vivante, c’est l’Eternel qui t’a empêché de verser le sang et qui a retenu ta main. Que tes ennemis, que ceux qui veulent du mal à mon seigneur, soient pareils à Nabal! [Aussi vrai que : non exprimé en héb. De verser le sang : litt. d’entrer dans des sangs. Retenu ta main : litt. sauvé ta main pour toi.] 27 Accepte ce cadeau que moi, ta servante, je t’apporte, à toi mon seigneur, et qu’il soit distribué aux hommes qui marchent à la suite de mon seigneur. [Ce cadeau : litt. cette bénédiction. Moi… mon : litt. ta servante a fait venir pour mon. A la suite : litt. dans les pieds.] 28 Pardonne la faute de ta servante! En effet, l’Eternel accordera à mon seigneur une maison stable, car mon seigneur soutient les guerres de l’Eternel et on ne trouvera jamais rien de mauvais chez toi. [Pardonne la faute : litt. lève donc pour la transgression. Accordera : litt. fera. Soutient : litt. combat. On ne… toi : litt. le mal ne sera pas trouvé dans toi à partir de tes jours.] 29 Si quelqu’un se dresse pour te poursuivre et en veut à ta vie, ton âme, mon seigneur, sera bien gardée avec les vivants auprès de l’Eternel, ton Dieu. En revanche, il enverra au loin comme avec une fronde l’âme de tes ennemis. [En veut à ta vie : litt. pour chercher ton âme. Bien gardée avec les vivants : litt. enveloppée dans l’enveloppe des vivants. Cf. Lc 16.22; Ph 1.23; Hé 12.23.] 30 Lorsque l’Eternel aura fait à mon seigneur tout le bien qu’il t’a annoncé et qu’il t’aura établi chef sur Israël, [Tout… annoncé : litt. comme tout ce qu’il parlé le bien sur toi.] 31 mon seigneur n’aura ni remords ni trouble dans son cœur pour avoir versé le sang inutilement et pour s’être vengé lui-même. Et lorsque l’Eternel aura fait du bien à mon seigneur, souviens-toi de ta servante.»
32 David dit à Abigaïl : «Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, qui t’a envoyée aujourd’hui à ma rencontre! [Aujourd’hui : litt. ce jour.] 33 Béni soit ton bon sens et bénie sois-tu, toi qui m’as empêché aujourd’hui de verser le sang et qui as retenu ma main! [De verser le sang : litt. d’entrer dans des sangs. Retenu ma main : litt. sauvé ma main pour moi.] 34 Mais l’Eternel, le Dieu d’Israël, qui m’a empêché de te faire du mal est vivant, si tu ne t’étais pas dépêchée de venir à ma rencontre, il ne serait pas resté un seul homme à Nabal d’ici le matin.» [Homme : litt. urinant contre un mur. D’ici le matin : litt. jusqu’à la lumière du matin.] 35 David prit ce qu’Abigaïl lui avait apporté et lui dit : «Monte en paix chez toi. Tu vois, je t’ai écoutée et je t’ai bien accueillie.» [Je t’ai écoutée : litt. j’ai écouté ta voix. Je t’ai bien accueillie : litt. j’ai levé ton visage.]
36 Abigaïl arriva vers Nabal alors qu’il faisait un festin digne d’un roi dans sa maison. Il avait le cœur joyeux et il était complètement ivre. Elle ne lui dit pas un seul mot jusqu’au matin. [Digne d’un : litt. comme un festin du. Il avait… joyeux : litt. et le cœur de Nabal bon sur lui. Pas un seul mot : litt. pas une parole petite et grande. Jusqu’au matin : litt. jusqu’à la lumière du matin.] 37 Mais le matin, l’ivresse de Nabal s’était dissipée et sa femme lui raconta ce qui s’était passé. Le cœur de Nabal reçut un coup mortel et il devint aussi inerte qu’une pierre. [L’ivresse… et : litt. quand le vin fut sorti de Nabal et. Ce qui s’était passé : litt. ces paroles. Le cœur… pierre : litt. et son cœur mourut à l’intérieur de lui et lui était pour une pierre.] 38 Environ dix jours après, l’Eternel frappa Nabal et il mourut.
39 David apprit que Nabal était mort et il dit : «Béni soit l’Eternel! Il a défendu ma cause dans l’affront que m’a fait Nabal et il a empêché son serviteur de faire le mal. L’Eternel a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa tête.» David envoya proposer à Abigaïl de devenir sa femme. [Ma cause… Nabal : litt. la dispute de mon insulte à partir de la main de Nabal. Retomber… sur : litt. revenir le mal de Nabal dans.] 40 Les serviteurs de David arrivèrent chez Abigaïl à Carmel. Ils lui dirent : «David nous a envoyés vers toi parce qu’il désire te prendre pour femme.» [Parce qu’il désire : litt. pour.] 41 Elle se leva, se prosterna le visage contre terre et dit : «Voici, moi ta servante, je serai une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur.» [Le visage : litt. les narines. Moi… serai une : litt. ta servante pour.] 42 Abigaïl partit immédiatement, montée sur un âne et accompagnée de cinq jeunes filles. Elle suivit les messagers de David et devint ainsi sa femme. [Partit : litt. se leva.]
43 David avait aussi épousé Achinoam de Jizreel, et toutes les deux furent ses femmes. 44 Saül avait donné sa fille Mical, la femme de David, à Palthi de Gallim, fils de Laïsh. [Mical : voir 18.20-27.]