Segond 21 – Genèse 26
Isaac à Guérar
Gn 12.10-20; 28.13-15
26 Il y eut une famine dans le pays, en plus de la première famine de l’époque d’Abraham, et Isaac se rendit vers Abimélec, le roi des Philistins, à Guérar. [Première famine : voir 12.10ss. De l’époque : ou survenue durant la vie, litt. qui avait été dans les jours. Philistins : voir n. Ex 13.17; 15.14. Guérar : voir 20.1ss; n. 10.19.] 2 L’Eternel lui apparut et dit : «Ne descends pas en Egypte! Réside dans le pays que je vais t’indiquer : [Vais t’indiquer : litt. te dis.] 3 séjourne dans ce pays-ci. Je serai avec toi et je te bénirai, car je te donnerai toutes ces terres, à toi et à ta descendance. Je tiendrai le serment que j’ai fait à ton père Abraham : [Descendance : litt. semence. Tiendrai : litt. ferai se lever. Serment… Abraham : voir 22.15-18; cf. 12.7; 15.18.] 4 je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, je donnerai toutes ces terres à ta descendance, toutes les nations de la terre seront bénies en ta descendance, [Descendance : litt. semence. Seront bénies en : voir n. 22.18.] 5 parce qu’Abraham m’a obéi et qu’il a respecté mes ordres, mes commandements, mes prescriptions et mes lois.» [M’a obéi : litt. a écouté ma voix.] 6 Isaac resta donc à Guérar.
7 Lorsque les habitants de l’endroit posaient des questions sur sa femme, il disait : «C’est ma sœur.» Il avait peur, en effet, qu’ils ne le tuent s’il disait «ma femme», parce que Rebecca était belle. [Habitants : litt. hommes. Rebecca était belle : litt. elle (était) bonne d’apparence.] 8 Comme son séjour se prolongeait, Abimélec, le roi des Philistins, regardant un jour par la fenêtre, vit Isaac plaisanter avec sa femme Rebecca. [Son séjour : litt. les jours là pour lui. Un jour : non exprimé en héb. Plaisanter avec : ou cajoler.] 9 Abimélec fit appeler Isaac et dit : «C’est certain, c’est ta femme. Comment as-tu pu dire : ‘C’est ma sœur’?» Isaac lui répondit : «J’ai dit cela pour ne pas mourir à cause d’elle.» 10 Abimélec dit : «Qu’est-ce que tu nous as fait? Pour un peu, quelqu’un du peuple aurait couché avec ta femme et tu nous aurais rendus coupables.» [Nous… coupables : ou nous aurait fait du tort, litt. aurait fait venir une offense sur nous.] 11 Alors Abimélec fit ce décret pour tout le peuple : «Celui qui touchera à cet homme ou à sa femme sera mis à mort.»
Ps 112.1-3; Gn 21.22-34; Pr 16.7; Mt 5.5
12 Isaac fit des semailles dans le pays et il récolta le centuple cette année-là, car l’Eternel le bénit. 13 Cet homme devint riche. Il s’enrichit de plus en plus, jusqu’à devenir très riche. 14 Il avait des troupeaux de petit et de gros bétail, ainsi qu’un grand nombre de serviteurs. Les Philistins furent jaloux de lui. 15 Tous les puits qu’avaient creusés les serviteurs de son père à l’époque de son père Abraham, les Philistins les comblèrent en les remplissant de terre. [A l’époque : litt. dans les jours.] 16 Et Abimélec dit à Isaac : «Va-t’en de chez nous, car tu es beaucoup plus puissant que nous.» 17 Isaac partit de là et campa dans la vallée de Guérar où il s’installa.
18 Isaac creusa de nouveau les puits qu’on avait creusés à l’époque de son père Abraham et que les Philistins avaient comblés après la mort d’Abraham. Il leur donna les noms que son père leur avait donnés. [Puits qu’on : litt. puits d’eau qu’ils. A l’époque : voir n. v. 15.] 19 Les serviteurs d’Isaac creusèrent encore dans la vallée et y trouvèrent un puits d’eau vive. 20 Les bergers de Guérar cherchèrent querelle aux bergers d’Isaac en disant : «L’eau est à nous.» Il appela le puits Esek parce qu’on s’était disputé avec lui. [Guérar : voir n. 10.19. Esek : même racine héb. que se disputer.] 21 Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet duquel on chercha aussi querelle, et il l’appela Sitna. [Au sujet… querelle : litt. et ils plaidèrent même sur lui (idem v. 22). Sitna : litt. accusation.] 22 Il partit de là et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle. Il l’appela Rehoboth, «car, dit-il, l’Eternel nous a maintenant mis au large et nous prospérerons dans le pays.»[Rehoboth : litt. espace (dégagé), même racine héb. que mettre au large.]
23 Il remonta de là à Beer-Shéba. [Beer-Shéba : voir n. 21.14.] 24 L’Eternel lui apparut dans la nuit et dit : «Je suis le Dieu de ton père Abraham. N’aie pas peur, car je suis avec toi. Je te bénirai et je rendrai ta descendance nombreuse à cause de mon serviteur Abraham.» [Descendance : litt. semence. Mon serviteur : texte massor.; Sept. «ton père».] 25 Il construisit là un autel et fit appel au nom de l’Eternel. Il y dressa sa tente et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits.
26 Abimélec vint de Guérar le trouver avec Ahuzath, son ami, et Picol, le chef de son armée. 27 Isaac leur dit : «Pourquoi venez-vous me trouver, puisque vous me détestez et que vous m’avez renvoyé de chez vous?» 28 Ils répondirent : «Nous voyons que l’Eternel est avec toi. C’est pourquoi nous disons : ‘Qu’il y ait un serment entre nous, entre nous et toi. Concluons une alliance avec toi!’ [Concluons : litt. coupons.] 29 Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t’avons pas maltraité, que nous t’avons fait seulement du bien et que nous t’avons laissé partir dans la paix. Maintenant, tu es béni de l’Eternel.» [Laissé partir : ou renvoyé.] 30 Isaac leur prépara un festin et ils mangèrent et burent. 31 Ils se levèrent de bon matin et se prêtèrent mutuellement serment. Isaac les laissa partir et ils le quittèrent dans la paix. [Se prêtèrent… serment : litt. jurèrent un homme à son frère. Laissa partir : ou renvoya.]
32 Ce jour-là, des serviteurs d’Isaac vinrent lui parler du puits qu’ils creusaient et lui dirent : «Nous avons trouvé de l’eau.» 33 Il appela le puits Shiba. C’est pourquoi on a donné à la ville le nom de Beer-Shéba, jusqu’à aujourd’hui. [Shiba : même racine héb. que serment. On a donné : non exprimé en héb. Beer-Shéba : cf. 21.31; n. 21.14. Aujourd’hui : litt. ce jour.]
34 A l’âge de 40 ans, Esaü prit pour femmes Judith, fille de Beéri le Hittite, et Basmath, fille d’Elon le Hittite. 35 Elles furent un sujet d’amertume pour le cœur d’Isaac et de Rebecca. [Un sujet d’amertume pour le cœur : litt. une amertume d’esprit pour.]