27 La parole de l’Eternel m’a été adressée :
4 Ton territoire se trouve au cœur de la mer; ceux qui t’ont construite t’ont donné une beauté parfaite. [Ton territoire se… parfaite : texte massor.; Sept. «au cœur de la mer tes fils t’ont enveloppée de beauté pour Beelim». Au cœur de la mer : trad. de Sept. & Vulg.; litt. au cœur des mers, texte massor.; une partie de la ville de Tyr se trouvait sur une île, et non sur la côte; par ailleurs, ses habitants faisaient beaucoup de commerce par bateau.]
5 Ils ont construit toute ta coque en cyprès de Senir, ils ont pris du cèdre du Liban pour te fabriquer un mât, [Cyprès : bois particulièrement résistant au pourrissement, adapté pour la construction d’une coque de bateau. Senir : nom amoréen du mont Hermon (Dt 3.9), le sommet de l’extrémité sud de la chaîne de l’Anti-Liban (2800 m d’altitude).]
6 ils ont fait tes rames avec des chênes du Basan et ton pont avec de l’ivoire venant d’Assyrie et importé des îles de Kittim. [Basan : région s’étendant de l’est au nord-est du lac de Tibériade. Les chênes du Basan étaient reconnus pour leur qualité (Es 2.13; Za 11.2) et c’était une région riche en pâturages (cf. Dt 32.14; Jr 50.19; Am 4.1). Ton pont : ou ta cabine. Venant… importé : litt. fille d’Assyriens à partir. Kittim : généralement identifié à Chypre (voir n. Jr 2.10).]
8 Les habitants de Sidon et d’Arvad étaient tes rameurs, et les plus experts de chez toi, Tyr, constituaient tes navigateurs. [Sidon : ville portuaire située à env. 35 km au nord de Tyr., auj. Saïda dans le Liban moderne. Arvad : petite île située à faible distance du continent, à environ 130 km au nord de Sidon. Les plus experts de chez toi : litt. tes sages.]
9 Les anciens de Guebal et ses ouvriers experts se tenaient là pour réparer tes avaries, tous les bateaux de la mer et leurs marins se retrouvaient chez toi pour négocier tes marchandises. [Anciens : voir n. 7.26. Guebal : la Byblos des Grecs, qui allait jouer un rôle important dans l’importation du papyrus d’Egypte; auj. Djebel, à env. 30 km au nord de Beyrouth. Se tenaient là : litt. étaient dans toi. Se retrouvaient : litt. étaient.]
10 Ceux de Perse, de Lud et de Puth servaient dans ton armée, c’étaient des hommes de guerre. Ils suspendaient leurs boucliers et leurs casques chez toi, ils te procuraient du prestige. [Ceux de : non exprimé en héb. Perse : correspond à l’Iran actuel. Lud : pourrait désigner le peuple de la Lydie (Turquie occidentale) qui était réputé pour la qualité de ses archers (Es 66.19) ou une région d’Afrique où l’Egypte recrutait des mercenaires. Puth : désigne certainement une région africaine, mais sa localisation reste débattue; il s’agit peut-être de la Lybie ou de la Somalie moderne, qui fournissait des mercenaires (Na 3.9). Cf. Jr 46.9.]
11 »Les habitants d’Arvad et tes guerriers garnissaient partout tes murailles, et des hommes de Gammad occupaient tes tours. Ils suspendaient leurs boucliers partout sur tes murailles, ils rendaient ta beauté parfaite. [Habitants : litt. fils. Arvad : voir n. v. 8. Guerriers : héb. chélék, qui pourrait aussi désigner des hommes originaires de Cilicie (ancienne région d’Asie Mineure qui correspond auj. à l’est de la Turquie). Des hommes de Gammad : provenant du nord de l’Asie Mineure (nord de la Syrie actuelle) ou d’une ville côtière proche d’Arvad. Boucliers : ou écus; il s’agit d’un autre mot qu’au v. 10.]
17 »Juda et le pays d’Israël faisaient du commerce avec toi. Ils donnaient du blé de Minnith, du millet, du miel, de l’huile et du baume en échange de tes marchandises. [Minnith : localité située dans les alentours de Hesbon, en territoire ammonite (Jg 11.33). Du millet : héb. pannag, mot rare de trad. incertaine.]
22 »Les marchands de Séba et de Raema faisaient avec toi le commerce de tous les meilleurs aromates, de toutes sortes de pierres précieuses et de l’or, en échange de tes denrées. [Séba… Raema : renvoi au sud de la péninsule arabique (Yémen actuel).]
25 »C’étaient des bateaux long-courriers qui transportaient tes marchandises. Tu étais au comble de la richesse et de la gloire, au cœur de la mer. [C’étaient… qui : litt. les bateaux de Tarsis (voir n. v. 12), texte massor.; Sept. «des bateaux carthaginois»; Vulg. «les bateaux de la mer». Tu étais… gloire : litt. tu étais très remplie et lourde.]
26 Pourtant, alors que tes rameurs te faisaient voguer vers le grand large, un vent d’est t’a brisée au cœur de la mer. [Alors que… large : litt. les rameurs avec toi t’ont fait venir dans les eaux abondantes.]
28 »Aux cris de tes navigateurs, les rivages trembleront. [Aux cris : litt. au bruit du cri.]
29 Tous les rameurs, les marins, descendront de leurs bateaux, tous les navigateurs de la mer se tiendront sur la terre. [29-32 : Cf. Ap 18.17-19. Les rameurs : litt. ceux qui manient la rame.]
30 Ils feront entendre leur voix à cause de ce qui t’arrive, ils crieront leur amertume. Ils jetteront de la poussière sur leur tête, se rouleront dans la cendre, [A cause de ce qui t’arrive : litt. sur toi. Jetteront de la poussière… se rouleront dans la cendre : signes de tristesse et de douleur, notamment en situation de deuil (Jos 7.6; 1S 4.12; Jb 2.12, voir n. 24.17).]
31 se raseront la tête à cause de toi et s’habilleront de sacs. Ils pleureront sur toi, dans l’amertume de leur âme, ils mèneront un deuil amer. [Raseront la tête… sacs : voir n. 7.18.]
32 Dans leur douleur, ils entonneront un chant funèbre sur toi, ils chanteront une complainte : ‘Qui est pareil à Tyr, à cette ville réduite au silence au milieu de la mer?’ [Entonneront : litt. lèveront. Est : ou était. Cette ville : non exprimé en héb.]
33 »Quand tes denrées sortaient des mers, tu rassasiais un grand nombre de peuples. Par l’abondance de tes biens et de tes marchandises, tu enrichissais les rois de la terre.
34 Et quand tu as été brisée par la mer, quand tu as disparu dans les profondeurs de l’eau, tes marchandises et toute ta population ont sombré avec toi. [Par la mer : litt. à partir des mers. Toute ta population : litt. toute ton assemblée au milieu de toi (cf. v. 27). Ont sombré avec toi : litt. sont tombés.]
35 »Tous les habitants des îles sont consternés à cause de ce qui t’arrive, leurs rois en sont horrifiés, leur visage est bouleversé. [A cause de ce qui t’arrive : litt. sur toi. Est bouleversé : ou tempête, texte massor.; Sept. «a pleuré»; Vulg. «a changé».]
36 Les marchands qui circulent parmi les peuples sifflent à cause de ce qui t’arrive, tu provoques de la terreur. Tu n’existeras plus jamais!» [Qui circulent parmi : litt. dans. Sifflent : expression d’étonnement. A cause… arrive : litt. sur toi. Tu… terreur : litt. destruction (ou terreur) tu es. Tu… jamais : litt. absence de toi jusqu’à toujours.]