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Bible de Jérusalem – Lévitique 27

Appendice

TARIFS ET ÉVALUATIONSb

A. Personnes.

27 Yahvé parla à Moïse et dit :

b Ce chap. est une addition. Il énumère les règles pour l’acquittement des vœux, 7.16 ; 22.21 ; Nb 30.3-16 ; Dt 12.6-12 ; 23.19, 22-24. C’est un règlement du Temple postexilique qui a pu exister à part et qui a été rattaché à la législation donnée au Sinaï, vv. 1-2a et 34. Le vœu imposait originairement une obligation grave, mais elle s’est relâchée et l’on a finalement admis qu’il soit commué en un paiement en argent, sauf pour l’anathème, vv. 28-29.

2 Parle aux Israélites, tu leur diras :

Si quelqu’un veut s’acquitter envers Yahvé du vœu qu’il a fait de la valeur d’une personne,c

c On pouvait vouer une personne, cf. Jg 11.30-40 ; 13.3s ; 1 S 1.11.

3 un homme entre vingt et soixante ans sera estimé à cinquante sicles d’argent — sicle du sanctuaire — 4 pour une femme l’estimation sera de trente sicles ;

5 entre cinq et vingt ans, le garçon sera estimé à vingt sicles et la fille à dix sicles ;

6 entre un mois et cinq ans, le garçon sera estimé à cinq sicles d’argent et la fille à trois sicles d’argent ;

7 à soixante ans et au-dessus, l’homme sera estimé à quinze sicles et la femme à dix sicles.

8 Si celui qui a voué est incapable de faire face à cette estimation, il présentera la personne au prêtre. Celui-ci fera l’estimation, mais il la fera selon les ressources de celui qui a voué.

B. Animaux.

9 S’il s’agit d’animaux dont on peut faire offrande à Yahvé, tout animal que l’on donne à Yahvé sera chose consacrée. 10 On ne pourra ni le changer ni le remplacer, mettre un bon pour un mauvais ou un mauvais pour un bon. Si l’on substitue un animal à un autre, l’un et l’autre seront choses consacrées. 11 S’il s’agit d’un animal impur dont on ne peut faire offrande à Yahvé, quel qu’il soit, on le présentera au prêtre 12 et celui-ci en fera l’estimation, le jugeant bon ou mauvais ; on s’en tiendra à son estimation, 13 mais si l’on veut le racheter, on majorera cette estimation d’un cinquième.

C. Maisons.

14 Si un homme consacre sa maison à Yahvé, le prêtre en fera l’estimation, la jugeant de grande ou de faible valeur. On s’en tiendra à l’estimation du prêtre,

15 mais si cet homme qui a voué la maison la veut racheter, il majorera cette estimation d’un cinquième et elle lui reviendra.

D. Champs.

16 Si un homme consacre à Yahvé l’un des champs de son patrimoine, l’estimation en sera faite en fonction de son produitd à raison de cinquante sicles d’argent pour un muid d’orge.

d On peut comprendre aussi « en fonction de la semence qu’il peut recevoir ».

17 S’il consacre le champ pendant l’année jubilaire, on s’en tiendra à cette estimation ; 18 mais s’il le consacre après le jubilé, le prêtre en calculera le prix en fonction des années restant à courir jusqu’à celle du jubilé et une déduction sera faite sur l’estimation.

19 S’il veut racheter le champ, il majorera l’estimation d’un cinquième et le champ lui reviendra. 20 S’il ne le rachète pas mais le vend à un autre, le droit de rachat s’éteint ; 21 quand à l’année jubilaire,e l’acquéreur devra l’abandonner, ce sera chose consacrée à Yahvé, tel un champ dévoué par anathème : la propriété de cet homme passe au prêtre.

e Cette référence et celle du v. 23 dépendent du chap. 25.

22 S’il consacre à Yahvé un champ qu’il a acquis mais qui ne fait pas partie de son patrimoine, 23 le prêtre en calculera le prix d’estimation en fonction du temps à courir jusqu’à l’année jubilaire, et l’homme en versera le montant ce jour même à titre de chose consacrée à Yahvé. 24 Lors de l’année jubilaire le champ reviendra au vendeur, à celui dont c’est la propriété dans le pays. 25 Toute estimation sera faite en sicles du sanctuaire, vingt géras valant un sicle.

Règles particulières pour le rachat :
a) des premiers-nés.

26 Nul, toutefois, ne pourra de son bétail consacrer un premier-né qui de droit appartient à Yahvé ; gros ou petit bétail, il appartient à Yahvé. 27 Mais si c’est un animal impur on pourra le racheter au prix d’une estimation majorée d’un cinquième ; s’il n’est pas racheté, l’animal sera vendu au prix de l’estimation.

b) de l’anathème.f

28 Cependant rien de ce qu’un homme dévoue par anathème à Yahvé ne peut être vendu ou racheté, rien de ce qu’il peut posséder en hommes, bêtes ou champs patrimoniaux. Tout anathème est chose très sainte qui appartient à Yahvé.

f Par extension d’un terme de la guerre sainte, Jos 6.17, on déclare « anathème » ce qu’on voue absolument à Dieu ; l’usage en revient aux prêtres d’après 27.21 ; Nb 18.14 ; Ez 44.29. De même est « anathème » ce que Dieu interdit, Dt 7.26.

29 Aucun être humain dévoué par anathème ne pourra être racheté, il sera mis à mort.

c) des dîmes.

30 Toute dîme du pays prélevée sur les produits de la terre ou sur les fruits des arbres appartient à Yahvé ; c’est une chose consacrée à Yahvé. 31 Si un homme veut racheter une partie de sa dîme, il en majorera la valeur d’un cinquième.

32 En toute dîme de gros et de petit bétail, sera chose consacrée à Yahvé le dixième de tout ce qui passe sous la houlette. 33 On ne triera pas le bon et le mauvais, on ne fera pas de substitution : si l’on en fait une, l’animal et son remplaçant seront choses consacrées sans possibilité de rachat.

34 Tels sont les ordres que Yahvé donna à Moïse sur le mont Sinaï à l’intention des Israélites.

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