28 Achaz avait vingt ans à son avènement et il régna seize ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce qui est agréable à Yahvé comme avait fait David son ancêtre.
h C’est la Géhenne, vallée au sud de Jérusalem et lieu de culte de Molek, cf. Lv 18.21 ; 2 R 23.10 ; Jr 32.35.
Yahvé son Dieu le livra aux mains du roi des Araméens. Ceux-ci le battirent et lui enlevèrent de nombreux captifs qu’ils emmenèrent à Damas. Il fut livré aussi aux mains du roi d’Israël, qui lui infligea une lourde défaite.
i Ce récit de la guerre syro-éphraïmite est fait d’un point de vue très différent de celui des autres sources judéennes, 2 R 16 et Isa 7-8. Le Chroniste semble avoir disposé d’une source éphraïmite.
6 Péqah, fils de Remalyahu, tua en un seul jour cent vingt mille hommes en Juda, tous vaillants, pour avoir abandonné Yahvé, le Dieu de leurs pères.
9 Il y avait là un prophète de Yahvé nommé Oded. Il sortit au-devant des troupes qui arrivaient à Samarie et leur dit : « Voici que Yahvé, le Dieu de vos pères, a livré les Judéens entre vos mains parce qu’il était irrité contre eux, mais vous les avez massacrés avec une telle fureur que le ciel en est atteint.
j Il est remarquable que, malgré son animosité contre le royaume du Nord, le Chroniste ait accepté cette tradition, absente de 2 R, sur l’intervention d’un prophète de Samarie, fidèle représentant de Yahvé, qui appelle les Judéens ses « frères » et convainc les chefs d’Israël de libérer leurs prisonniers. Une telle largeur de vues est unique dans le livre et annonce déjà la parabole du bon Samaritain.
10 Et vous parlez maintenant de réduire les enfants de Juda et de Jérusalem à devenir vos serviteurs et vos servantes ! Mais vous-mêmes, n’êtes-vous pas coupables envers Yahvé votre Dieu ?
12 Certains des chefs éphraïmites, Azaryahu fils de Yehohanân, Bérékyahu fils de Meshillemot, Yehizqiyyahu fils de Shallum, Amasa fils de Hadlaï, s’élevèrent alors contre ceux qui revenaient de l’expédition.
16 C’est alors que le roi Achaz envoya demander aux rois d’Assyrie de lui porter secours.k
k D’après la source du Chroniste, Achaz était menacé non seulement par les Araméens et les Israélites comme en 2 R 16.7, mais par les Édomites et les Philistins. Les Annales assyriennes témoignent effectivement d’une campagne de Téglat-Phalasar contre les Philistins. Le prix de cette assistance fut un lourd tribut et une réduction en vassalité. Le Chroniste interprète ces faits comme un châtiment.
17 Les Édomites envahirent de nouveau Juda, le battirent et emmenèrent des prisonniers.
l Le grec a « Juda », cf. 21.2.
20 Téglat-Phalasar, roi d’Assyrie, l’attaqua et l’assiégea sans pouvoir l’emporter ;m
m Cela n’est pas confirmé par les textes assyriens ni par 2 R. Il semble que le Chroniste a reporté au règne d’Achaz ce qui s’est passé sous Ézéchias, 32.
24 Achaz rassembla le mobilier du Temple de Dieu, il le mit en pièces, ferma les portes du Temple de Yahvé et se fit des autels à tous les coins de rue de Jérusalem ;
n Depuis le v. 22, le Chroniste remanie 2 R en dégageant seulement le fait qui a une signification religieuse la servilité d’Achaz vis-à-vis des divinités étrangères victorieuses.
26 Le reste de son histoire et de toute sa politique, du début à la fin, est écrit dans le livre des Rois de Juda et d’Israël.