28 Une fois sauvés, nous apprîmes que l’île s’appelait Malte.
4 Quand les indigènes virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent entre eux : « Pour sûr, c’est un assassin que cet homme : il vient d’échapper à la mer, et la vengeance divinet ne lui permet pas de vivre. »
t Dikè, la justice divine personnifiée.
7 Il y avait à proximité de cet endroit un domaine appartenant au Premier de l’île, nommé Publius. Celui-ci nous reçut et nous hébergea complaisamment pendant trois jours.
11 Au bout de trois mois, nous prîmes la mer sur un navire qui avait hiverné dans l’île ; c’était un bateau alexandrin, à l’enseigne des Dioscures.
u Pouzzoles, dans le golfe de Naples. Il y avait déjà, dans ce port important, une colonie chrétienne.
15 Les frères de cette ville, informés de notre arrivée, vinrent à notre rencontre jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes. En les voyant, Paul rendit grâces à Dieu et reprit courage.
v Texte occ. (adopté par la recension antiochienne) « Quand nous fûmes entrés à Rome, le centurion remet les prisonniers au stratopédarque. On permit alors à Paul de prendre un logement en dehors du camp (prétorien). » Ces renseignements complémentaires correspondent à ce qui a dû se passer effectivement. C’est le régime de faveur de la « custodia militaris » le prisonnier prend un logement à lui, mais il doit toujours avoir le bras droit lié par une chaîne au bras gauche d’un soldat qui le garde.
17 Trois jours après, il convoqua les notables juifs. Lorsqu’ils furent réunis, il leur dit : « Frères, alors que je n’avais rien fait contre notre peuple ni contre les coutumes des pères, j’ai été arrêté à Jérusalem et livré aux mains des Romains.
w Paul a voulu régler aussi vite que possible sa situation à l’égard des Juifs de Rome. Il va résumer son procès et protester une dernière fois de sa fidélité au judaïsme.
18 Enquête faite, ceux-ci voulaient me relâcher, parce qu’il n’y avait rien en moi qui méritât la mort.
x Add. occ. « mais seulement dans le désir d’échapper à la mort ».
20 Voilà pourquoi j’ai demandé à vous voir et à vous parler ; car c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte les chaînes que voici. »
21 Ils lui répondirent :y « Pour notre compte, nous n’avons reçu à ton sujet aucune lettre de Judée, et aucun des frères arrivés ici ne nous a rien communiqué ni appris de fâcheux sur ton compte.
y Réponse prudemment circonspecte.
23 Ils prirent donc jour avec lui et vinrent en plus grand nombre le trouver en son logis. Dans l’exposé qu’il leur fit, il rendait témoignage du Royaume de Dieu et cherchait à les persuader au sujet de Jésus, en partant de la Loi de Moïse et des Prophètes. Cela dura depuis le matin jusqu’au soir.
z À Rome encore, Paul adresse le message évangélique aux Juifs d’abord, cf. 13.5. Le sommaire de sa prédication aux Juifs de Rome doit se comparer au discours inaugural d’Antioche de Pisidie, 13.15-41.
a Cette déclaration parallèle à celle qui suit le discours d’Antioche, 13.46-47, constitue la conclusion des Actes et en donne le fil conducteur, cf. 13.41. Elle évoque aussi les perspectives ouvertes à la fin du discours de Jésus à Nazareth, Lc 4.23-27, et par ses dernières paroles aux apôtres, Lc 24.47. Le texte d’Isa 6.9-10 (LXX) apparaît également en Mt 13.14-15 (cf. Mc 4.12) et, partiellement, en Jn 12.40. Le thème et le texte sont très familiers au christianisme primitif.
26 Va trouver ce peuple et dis-lui :
vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas ;
vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
27 C’est que le cœur de ce peuple s’est épaissi :
ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
que leurs oreilles n’entendent,
que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se convertissent.
Et je les aurais guéris !
28 « Sachez-le donc : c’est aux païens qu’a été envoyé ce salut de Dieu. Eux du moins, ils écouteront. »
b Le texte occ. (suivi par la recension antiochienne) ajoute le v. 29 « Quand il eut dit cela, les Juifs s’en allèrent en discutant vivement entre eux. »
30 Paul demeura deux années entièresd dans le logis qu’il avait loué. Il recevait tous ceux qui venaient le trouver,
c Ainsi l’arrivée de Paul à Rome, qui achève un programme d’évangélisation, cf. Lc 24.47 ; 1.8, apparaît comme le point de départ d’une nouvelle expansion du christianisme. Luc avait terminé son évangile en l’ouvrant sur la perspective de la mission des apôtres ; il termine de même le livre des Actes en l’ouvrant sur l’avenir.
d Le NT n’indique pas de façon claire ce qui arriva après cette période. On suppose généralement que Paul fut libéré peut-être à la suite d’un acte de clémence de Néron. Dans ce cas, il peut avoir réalisé son ambition d’aller jusqu’en Espagne (cf. Rm 15.24). Une bonne tradition affirme qu’il mourut martyr à Rome sous Néron en 64 ou 67.
e Add. occ. « disant que c’est lui, Jésus, le Fils de Dieu, par qui le monde entier doit être jugé », cf. 17.31.