Nouvelle Bible Segond – 1 Jean 3
3 Voyez quel amour le Père nous a donné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes ! Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a jamais connu. [enfants de Dieu v. 10 ; Jn 1.12+ ; cf. Lc 20.36+ ; Rm 8.16 ; Ga 4.4s ; Ep 1.5. – Si le monde... : autre traduction si le monde ne nous reconnaît pas, c'est qu'il n'est pas parvenu à le connaître (cf. 2.3ns, autre temps du même verbe ; de même en 4.8) ; cf. Jn 16.2-3+ ; 1Co 1.21.]
2 Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons ne s'est pas encore manifesté ; mais nous savons que, quel que soit le moment de sa manifestation, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. [Cf. Col 3.3s. – ne s'est pas encore manifesté : litt. n'a pas encore été manifesté, 1.2n. – quel que soit... : litt. s'il est (ou vient à être) manifesté 2.28n ; Jn 14.2s ; on pourrait aussi comprendre si cela vient à se manifester. – nous serons semblables à lui 2Co 3.18 ; Ph 3.21+. – nous le verrons tel qu'il est Mt 5.8 ; Jn 14.19 ; 17.24 ; 1Co 13.12 ; Hé 12.14 ; Ap 22.4.]3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur. [Cf. 2.6 ; 2Co 7.1. – comme lui 2.6n. – Voir pur.]
4 Quiconque fait le péché fait aussi le mal ; c'est le péché qui est le mal. [fait ou commet v. 7ss ; 1.6+ ; 2.29. – le mal : autres traductions la violation de la loi, le désordre ; le terme grec est souvent synonyme de celui qui est traduit par injustice en 1.9 ; 5.17 ; il figure en particulier dans des textes qui évoquent une opposition ou une révolte radicales du mal contre Dieu ; cf. Mt 7.23n ; 2Th 2.3nss. – c'est le péché... : autre traduction le péché, c'est le mal.]5 Or, vous le savez, il s'est manifesté, lui, pour enlever les péchés ; et il n'y a pas de péché en lui. [s'est manifesté : litt. a été manifesté, de même v. 8 ; cf. v. 2 ; 1.2+. – lui 2.6n. – enlever les péchés : cf. Jn 1.29+ ; Es 53.4s,11s. – pas de péché en lui Es 53.9 ; Jn 8.46+ ; 1P 2.22-24.]6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne le connaît pas, il ne l'a jamais vu. [ne pèche pas : certains tentent de résoudre l'apparente contradiction avec 1.8ss en interprétant ici ne pratiquent pas le péché ; ne se livre pas au péché ; le rapprochement de ces deux textes semble surtout mettre en évidence une tension entre la réalité quotidienne expérimentée par le croyant (il pèche, et ce serait mentir que de le nier) et l'identité que lui confère sa foi (celle d'un être né de Dieu qui, en tant que tel, ne peut pécher) ; cf. v. 8s ; 5.18 ; voir aussi Mt 7.18 ; Rm 6.11,14,17s. – ne le connaît pas... : litt. ne l'a pas vu (3Jn 11) ni ne l'a connu 2.3ns.]
7 Mes enfants, que personne ne vous égare. Celui qui fait la justice est juste, comme lui est juste. [égare 2.26+. – fait (ou pratique, 1.6+) la justice / juste 2.29.]8 Celui qui fait le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Si le Fils de Dieu s'est manifesté, c'est pour détruire les œuvres du diable. [Celui qui fait v. 4. – du diable... dès le commencement Jn 8.34,44 ; cf. 2Th 2.3,9. – Fils de Dieu Mt 16.16+ ; Jn 1.34+. – s'est manifesté v. 5n. – détruire les œuvres du diable : cf. Gn 3.15 ; Mc 1.24 ; Jn 12.31+ ; Hé 2.14s ; Ap 12.10-12 ; voir démon, diable, Satan.]9 Quiconque est né de Dieu ne fait pas de péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; il ne peut pas pécher, puisqu'il est né de Dieu. [ne fait (v. 4) pas de péché v. 6+. – la semence... 2.14,24 ; 2Jn 2 ; cf. Mt 13.37s ; Lc 8.12 ; 1P 1.23ss ; voir aussi Ps 37.31 ; 119.11 ; Siracide 24.22 : « Ceux qui travaillent avec moi (la Sagesse, assimilée dans le contexte à la loi) ne pécheront point. »]10 C'est en cela que les enfants de Dieu et les enfants du diable sont manifestes : quiconque ne fait pas la justice n'est pas de Dieu, tout comme celui qui n'aime pas son frère. [en cela (désignant ce qui précède) : autre traduction en ceci (désignant ce qui suit). – enfants de Dieu v. 1+. – ne fait pas (ou ne pratique pas) la justice 2.29+. – n'est pas de Dieu Jn 8.47+.]
L'amour fraternel
11 Voici le message que vous avez entendu dès le commencement : aimons-nous les uns les autres ; [le message 1.5+. – dès le commencement 2.7+. – aimons-nous... v. 23 ; 4.7,11 ; Jn 13.34+.]12 ne faisons pas comme Caïn, qui était du Mauvais et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. [ne faisons : sous-entendu dans le texte. – Caïn Gn 4.1-8. – Mauvais 2.13+. – tua : autre traduction égorgea ; le même verbe est traduit par immoler en Ap 5.6n ; cf. 6.9. – justes : cf. Hé 11.4+.]
13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous déteste. [Jn 15.18+.]14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. [passés de la mort à la vie : cf. Jn 5.24.]15 Quiconque déteste son frère est homicide, et vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui. [déteste son frère 2.9,11 ; 4.20. – homicide (ou meurtrier) : le même mot grec n'apparaît qu'en Jn 8.44 ; cf. Mt 5.21s. – la vie éternelle demeurant en lui 2Jn 2 ; cf. Ga 5.20s ; Ap 21.8.]16 A ceci nous connaissons l'amour : c'est que lui s'est défait de sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons nous défaire de notre vie pour les frères. [nous connaissons ou nous avons connu 2.3n ; 4.16. – lui s'est défait de sa vie : cf. Jn 10.11n. – nous devons, comme en 2.6 ; 4.11 ; Jn 13.14. – nous défaire de notre vie : cf. Rm 16.4 ; Ph 2.17 ; 1Th 2.8.]17 Mais si quelqu'un possède les ressources du monde, qu'il voie son frère dans le besoin et qu'il lui ferme son cœur, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? [les ressources : cf. 2.16n. – son frère dans le besoin : cf. Dt 15.7s ; Lc 10.31s ; Jc 2.15s. – son cœur : litt. ses entrailles, considérées comme siège de la compassion (un verbe apparenté est traduit par avoir pitié en Lc 10.33 p. ex.) ; 2Co 6.12n ; Phm 7n.]18 Mes enfants, n'aimons pas en parole, avec la langue, mais en œuvre et en vérité. [Cf. Ga 5.6 ; Jc 1.22+ ; 2.14,17. – en vérité 1.6+ ; cf. Jn 4.23s ; 2Jn 1s.]
L'assurance devant Dieu
19 A cela nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous apaiserons notre cœur devant lui ; [nous sommes de la vérité Jn 18.37+. – nous apaiserons : litt. nous persuaderons (le même verbe est traduit par user de persuasion en Mt 28.14n) ; cf. Lc 7.47 ; Jc 2.13 ; 1P 4.8.]20 car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout. [car si : autre traduction nous persuaderons notre cœur (v. 19) de ce que, si notre cœur nous condamne... ; certains modifient légèrement le découpage des mots pour lire de quelque manière que notre cœur nous condamne ; cf. Lc 18.13 ; Rm 2.15. – Dieu est plus grand : cf. 4.4 ; 5.9 ; Jn 14.28 ; voir aussi Lc 1.49s. – connaît tout : cf. 2.27+ ; Jn 21.17 ; voir aussi 1R 8.39 ; Ps 7.10 ; Ac 15.8.]21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance auprès de Dieu. [si notre cœur... : certains mss portent si le cœur ne condamne pas. – assurance 2.28+ ; cf. Rm 5.1s. – auprès de 1.2n.]22 Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui est agréé de lui. [Quoi que nous demandions... 5.14s ; Jn 14.13+ ; voir Mt 7.7+ ; cf. Jr 29.12s ; Rm 8.26s. – gardons ses commandements 2.3 ; voir loi. – de lui : litt. devant lui ; cf. Jn 8.29 ; Hé 13.21.]
23 Voici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu'il nous a donné. [que nous croyions au nom... ou que nous croyions le nom... ; formule légèrement différente en 5.13+ ; cf. Jn 6.29 ; Rm 10.14. – son Fils Jésus-Christ 5.20 ; Mt 16.16+ ; Jn 11.27+. – nous nous aimions... v. 11+ ; cf. 5.1. – selon le commandement Jn 13.34+.]24 Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, comme Dieu en lui ; à ceci nous savons qu'il demeure en nous : par l'Esprit qu'il nous a donné. [demeure en Dieu... : litt. demeure en lui, et lui en lui (c.-à-d. et celui-ci en celui-là) ; cf. 2.24,27 ; 4.13-16 ; Jn 6.56+ ; voir aussi Rm 5.5 ; 8.9. – il demeure en nous : par l'Esprit (Jn 4.17 ; voir aussi Rm 8.11 ; 1Co 6.19) qu'il nous a donné 4.13+.]