Segond 21 – 2 Samuel 3
Assassinat d’Abner
1Ch 3.1-4; Ps 89.21-24; 120.6-7; 1R 2.5-6
3 La guerre dura longtemps entre la famille de Saül et celle de David. David devenait de plus en plus fort, tandis que la famille de Saül s’affaiblissait de plus en plus. [La famille : ou les partisans, litt. la maison.]
2 David eut des fils à Hébron. Son aîné fut Amnon, qu’il eut d’Achinoam de Jizreel; [David eut des fils : litt. des fils furent enfantés à David. Hébron : voir n. 2.1. Qu’il eut d’Achinoam : litt. à Achinoam. Voir 1S 25.43.] 3 le deuxième fut Kileab, d’Abigaïl de Carmel, la femme de Nabal; le troisième, Absalom, fils de Maaca, elle-même fille de Talmaï, roi de Gueshur; 4 le quatrième, Adonija, fils de Haggith; le cinquième, Shephathia, fils d’Abithal; 5 le sixième, Jithream, de sa femme Egla. Tels sont les fils que David eut à Hébron. [Tels sont les fils que David eut : litt. ceux-là furent enfantés à David.]
6 Durant la guerre entre la famille de Saül et celle de David, Abner avait tenu ferme pour la famille de Saül. [La famille : ou les partisans, litt. la maison. Avait tenu ferme pour : litt. était se fortifiant dans.] 7 Or Saül avait eu une concubine du nom de Ritspa, qui était la fille d’Ajja. Ish-Bosheth dit à Abner : «Pourquoi as-tu eu des relations avec la concubine de mon père?» [Ish-Bosheth : litt. il, texte massor.; Sept. «Memphibosthe fils de Saül». As-tu eu des relations avec : litt. es-tu venu vers.] 8 Abner fut très irrité des paroles d’Ish-Bosheth et répondit : «Suis-je une tête de chien à la solde de Juda? Je fais aujourd’hui preuve de bonté envers la famille de ton père Saül, envers ses frères et ses amis, je ne t’ai pas livré entre les mains de David, et tu me reproches maintenant une faute avec cette femme? [A la solde de : litt. qui (soit) pour. Famille : litt. maison. Je ne t’ai pas… David : litt. je ne t’ai pas fait trouver dans la main de David, texte massor.; Sept. «je ne suis pas passé (en transfuge) vers la maison de David». Maintenant : litt. le jour. Une faute avec cette : litt. la faute de la.] 9 Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité, si je n’agis pas vis-à-vis de David conformément à ce que l’Eternel lui a juré! [Que Dieu… sévérité : litt. qu’ainsi fasse Dieu à Abner et qu’ainsi il ajoute; formule de serment courante, toujours composée de deux parties, qui appelait une malédiction conditionnelle (qu’ainsi fasse Dieu…) sur celui qui prêtait serment en cas de non-respect de l’engagement pris (si…).] 10 Il a promis de transférer la royauté de la famille de Saül à la sienne et d’établir le trône de David sur Israël et sur Juda, depuis Dan jusqu’à Beer-Shéba.» [Il a promis de : litt. pour; voir 1S 16.1-13. Famille : litt. maison. Etablir : litt. faire se lever. Depuis Dan jusqu’à Beer-Shéba : c.-à-d. de l’extrême nord à l’extrême sud d’Israël.] 11 Ish-Bosheth n’osa pas répliquer un seul mot à Abner, parce qu’il avait peur de lui. 12 Abner envoya des messagers à David pour lui dire de sa part : «A qui appartient le pays? Fais alliance avec moi et je t’aiderai à gagner la faveur de tout Israël.» [Je t’aiderai : litt. ma main (sera) avec toi. A gagner la faveur de tout : litt. pour tourner vers toi.] 13 Il répondit : «Bien! Je vais faire alliance avec toi. Mais je te demande une chose : c’est de ne pas venir en ma présence à moins d’amener Mical, la fille de Saül, avec toi.» [C’est… présence : litt. tu ne verras pas mon visage. Saül… toi : litt. Saül dans ton acte de venir pour voir mon visage.] 14 Puis David envoya des messagers à Ish-Bosheth, le fils de Saül, pour lui dire : «Rends-moi ma femme Mical! Elle était devenue ma fiancée pour 100 prépuces de Philistins.» [Rends-moi : litt. donne. Elle… fiancée : litt. que j’avais fiancée à moi. Pour 100 prépuces : voir 1S 18.20-27.] 15 Ish-Bosheth la fit prendre chez son mari Palthiel, fils de Laïsh. [Son mari Palthiel : voir 1S 25.44.] 16 Son mari la suivit en pleurant jusqu’à Bachurim. Abner lui dit alors : «Va-t’en, retourne chez toi!» Et il retourna chez lui.
17 Abner eut un entretien avec les anciens d’Israël. Il leur dit : «Auparavant vous désiriez avoir David pour roi. [Anciens : fonction présente dans la plupart des peuples de l’Orient ancien, dont Israël (première mention en Ex 3.16), qui consistait notamment à diriger et conseiller le peuple. Auparavant : litt. même hier même il y a trois jours.] 18 Agissez maintenant! En effet, l’Eternel a dit de lui : ‘C’est par David, mon serviteur, que je délivrerai mon peuple, Israël, de l’oppression des Philistins et de tous ses ennemis.’» [Par David : litt. dans la main de David. De l’oppression des Philistins et de : litt. de la main des Philistins et de la main de.] 19 Abner parla aussi à la tribu de Benjamin et il alla rapporter à David à Hébron ce qu’avaient décidé Israël et toute la communauté de Benjamin. [A la tribu de Benjamin : litt. à Benjamin (tribu dont le roi Saül et son fils Ish-Bosheth étaient issus). Rapporter à David : litt. dire dans les oreilles de David. Ce qu’avaient décidé : litt. ce qui (était) bon dans les yeux de. Communauté : ou tribu ou famille, litt. maison.] 20 Il arriva vers lui à Hébron, accompagné de 20 hommes, et David fit un festin en son honneur et en l’honneur de ses compagnons. [En son honneur… compagnons : litt. pour Abner et pour les hommes qui (étaient) avec lui.] 21 Abner dit à David : «Je me lèverai et je partirai pour rassembler tout Israël vers mon seigneur le roi. Ils feront alliance avec toi et tu régneras partout où tu le désires.» David laissa partir Abner, qui s’en alla en paix. [Partout où tu le désires : litt. dans tout ce que désire ton âme.]
22 Voici que Joab et les serviteurs de David revenaient d’une expédition, et ils ramenèrent un grand butin. Abner n’était plus auprès de David à Hébron, car celui-ci l’avait laissé partir, et il s’en était allé en paix. 23 Lorsque Joab arriva avec toute sa troupe, on lui annonça : «Abner, fils de Ner, est venu trouver le roi. Celui-ci l’a laissé repartir et il s’en est allé en paix.» [Avec toute sa troupe : litt. et l’armée qui (était) avec lui. On lui annonça : litt. ils annoncèrent à Joab pour dire.] 24 Joab se rendit chez le roi et dit : «Qu’as-tu fait? Abner est venu te trouver. Pourquoi l’as-tu laissé repartir en toute tranquillité? [En toute tranquillité : litt. et aller il est allé, texte massor.; Sept. «et il est allé en paix».] 25 Tu connais Abner, fils de Ner! C’est pour te tromper qu’il est venu, pour connaître tes manœuvres et savoir tout ce que tu fais.» [Tu connais Abner : texte massor.; Sept. «tu ne connais pas la méchanceté d’Abner». Tes manœuvres : litt. ta sortie et ton entrée.] 26 Après avoir quitté David, Joab envoya des messagers sur les traces d’Abner, et ils le ramenèrent de la citerne de Sira. David n’en savait rien. [Sur les traces d’Abner : litt. derrière Abner.]
27 Lorsque Abner fut de retour à Hébron, Joab le tira à l’écart à l’intérieur de la porte de la ville, comme pour lui parler en secret. Là il le frappa au ventre et le tua pour venger la mort de son frère Asaël. [A l’intérieur : litt. vers le milieu, texte massor.; Sept. «sur le côté».] 28 David l’apprit par la suite et il dit alors : «Je suis pour toujours innocent, devant l’Eternel, du sang d’Abner, fils de Ner, et mon royaume l’est aussi. 29 Que ce sang retombe sur Joab et sur toute sa famille! Qu’il y ait toujours chez lui quelqu’un qui soit atteint de blennorragie ou de la lèpre, qui s’appuie sur un bâton, qui meure par l’épée ou qui manque de nourriture!» [Que ce… et sur : litt. qu’ils tournoient sur la tête de Joab et vers. Sa famille : litt. la maison de son père. Qu’il y ait toujours chez lui : litt. que ne soit pas coupé de la maison de Joab. De blennorragie : litt. d’un écoulement, maladie sexuellement transmissible caractérisée par une infection purulente. Meure : litt. tombe.]
30 Ainsi, Joab et son frère Abishaï tuèrent Abner parce qu’il avait donné la mort à leur frère Asaël, à Gabaon, dans la bataille. [Donné… Asaël : voir 2.18-23.] 31 David dit à Joab et à tout le peuple qui était avec lui : «Déchirez vos habits, couvrez-vous de sacs et pleurez en marchant devant Abner!» Quant au roi David, il marcha derrière le cercueil. [Couvrez-vous : litt. ceignez-vous. En marchant devant : ou à cause de.] 32 On enterra Abner à Hébron. Le roi se mit à pleurer tout haut sur le tombeau d’Abner, et tout le peuple pleura. [On enterra : litt. ils enterrèrent. Se mit à pleurer tout haut sur : litt. éleva sa voix et il pleura vers.] 33 Le roi composa une complainte sur Abner. Il dit : «Abner devait-il mourir comme un criminel? 34 Tu n’avais ni les mains attachées, ni les pieds emprisonnés! Tu es tombé comme on tombe devant des méchants.» Et tout le peuple se remit à pleurer sur Abner. [Les mains : texte de Sept. & Vulg.; texte massor. «la main». Méchants : litt. fils d’injustice. Tout le peuple se remit : texte massor., Sept. & Vulg.; Q «ils se remirent».]
35 Tout le peuple s’approcha de David pour lui faire prendre de la nourriture pendant qu’il faisait encore jour, mais David fit le serment suivant : «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité, si je goûte du pain ou quoi que ce soit avant le coucher du soleil!» [Que Dieu… sévérité : voir v. 9 et n.] 36 Tout le peuple prit connaissance de cette attitude et l’approuva. Ils approuvèrent tout ce qu’avait fait le roi. [De cette attitude : non exprimé en héb. L’approuva… approuvèrent : litt. (cela) fut bon dans leurs yeux; bon dans les yeux de tout le peuple comme.] 37 Tout le peuple et tout Israël comprirent ce jour-là que ce n’était pas sur un ordre du roi qu’Abner, fils de Ner, avait été tué. [Comprirent : litt. surent. Sur un ordre du : litt. à partir du.] 38 Le roi dit à ses serviteurs : «Ne savez-vous pas qu’un chef, un grand homme, est tombé aujourd’hui en Israël? 39 Je suis encore faible, même si j’ai été consacré roi par onction, et ces hommes, les fils de Tseruja, sont trop puissants pour moi. Que l’Eternel traite conformément à sa méchanceté celui qui fait le mal!» [Encore : litt. le jour. Faible… onction : litt. faible et oint roi, texte massor.; Sept. «un parent, et établi par (ou sous) un roi». Puissants : litt. durs. Que l’Eternel traite… celui : ou l’Eternel rendra… à celui. Méchanceté : même mot héb. que mal.]