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Segond 21 – Habakuk 3

Cantique d’Habakuk

Jg 5.4-5; Ps 77.12-21; 44.2-5

3 Prière du prophète Habakuk. Sur le mode des complaintes. [Le mode des complaintes : mot héb. de sens incertain.]

2 Eternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte. Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Eternel, dans le cours des années fais-la connaître, mais dans ta colère souviens-toi de ta compassion! [Ce que tu as annoncé : ou parler de toi, litt. ton écoute. Accomplis : litt. fais vivre. Dans le cours : litt. à l’intérieur. Fais-la connaître : texte massor.; Sept. «tu seras connu». De ta compassion : litt. d’avoir compassion.] 3 Dieu vient de Théman, le Saint vient des monts de Paran.
– Pause.

Sa majesté couvre le ciel et sa gloire remplit la terre. [Dieu : héb. ’eloha. Théman : région d’Edom au sud de la mer Morte, associée à la sagesse (cf. Jr 49.7). Monts de Paran : région désertique située entre le Sinaï et Canaan où les Israélites ont erré durant 40 ans après la sortie d’Egypte et où Dieu s’est révélé à eux (cf. Dt 33.2). Pause : héb. sèlah, qui pourrait désigner un intermède musical; certains font dériver le mot d’un terme désignant une élévation de la voix, d’autres d’une racine signifiant «se reposer», «se taire».] 4 C’est comme l’éclat de la lumière : des rayons partent de sa main; là réside sa force. 5 Devant lui avance la peste, et la fièvre marche sur ses traces. 6 Il s’arrête, et de l’œil il mesure la terre, il regarde, et il fait trembler les nations; les montagnes éternelles se brisent, les collines anciennes s’abaissent. A lui les sentiers d’autrefois! [A lui les sentiers d’autrefois : ou ses sentiers d’autrefois (apposition à collines anciennes) ou ses sentiers sont éternels.]

7 Je vois les tentes de l’Ethiopie réduites à rien, et les tentes du pays de Madian sont dans l’épouvante. [L’Ethiopie : héb. Cushân, peut-être un autre nom des Madianites (voir Nb 12.1 qui présente la femme de Moïse comme cushite alors qu’en Ex 2.15-21 elle est appelée madianite).] 8 L’Eternel est-il irrité contre les fleuves? Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère, est-ce contre la mer que se déverse ta fureur, pour que tu sois monté sur tes chevaux, sur ton char de victoire?

9 Tu prépares ton arc, tes serments sont les flèches de ta parole.
– Pause.

Tu fends la terre par des torrents. [Tu prépares ton arc : litt. à nu ton arc est mis à nu (c.-à-d. qu’on a ôté son enveloppe protectrice afin de s’en servir pour combattre) ou à nu ton arc est réveillé. Tes serments… ta parole : ou d’une parole les bâtons sont assermentés ou les serments sont les flèches qui correspondent à ta parole ou comme tu l’avais juré aux tribus ou les flèches sont les serments que tu as prononcés. Fends : ou crevasses.] 10 A ton aspect, les montagnes tremblent, des trombes d’eau s’abattent, l’abîme fait entendre sa voix, il lève ses mains en haut. [A ton aspect : litt. elles t’ont vu. Fait entendre : litt. donne.] 11 Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur résidence, à la lumière de tes flèches qui partent, à la clarté de ta lance qui brille.

12 Tu parcours la terre dans ta fureur, tu écrases les nations dans ta colère. 13 Tu sors pour délivrer ton peuple, pour délivrer celui que tu as consacré par onction. Tu brises le faîte de la maison du méchant, tu la détruis de fond en comble.
– Pause. [Celui… onction : litt. ton oint ou ton messie. Tu brises le faîte : litt. tu brises la tête, texte massor.; Sept. «tu as jeté la mort vers la tête». Tu la détruis de fond en comble : litt. tu mets à nu (ses) fondations jusqu’au cou, texte massor.; Sept. «tu as suscité des chaînes jusqu’au cou».]

14 Tu transperces de leurs propres flèches la tête de ses chefs qui se précipitaient comme une tempête pour nous disperser. Ils poussaient des cris de joie, comme s’ils dévoraient déjà le malheureux dans leur repaire. [Comme s’ils… repaire : litt. comme pour manger un malheureux dans la cachette.] 15 Avec tes chevaux tu parcours la mer, le bouillonnement de grandes eaux. [Le bouillonnement de grandes : litt. la boue d’abondantes.]

16 J’ai entendu et je suis tout bouleversé. A cette voix, mes lèvres tremblent, la pourriture vient dans mes os et mes jambes tremblent. Sans bouger j’attends le jour de la détresse, le jour où notre assaillant marchera contre le peuple. [Je suis tout bouleversé : litt. mon ventre est agité. Mes jambes tremblent : litt. sous moi je suis agité. Sans bouger j’attends : ou je me reposerai pour.] 17 En effet, le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœufs dans les étables. [Fleurira pas : texte massor.; Sept. «portera pas de fruit».]

18 Mais moi, je veux me réjouir en l’Eternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. [Mais : litt. et. Me réjouir : ou triompher. Etre dans l’allégresse à cause du : ou me réjouir dans le.] 19 L’Eternel, le Seigneur, est ma force : il rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me fait marcher sur mes hauteurs.

Au chef de chœur. Avec instruments à cordes. [Ma force : ou mon armée ou ma richesse ou mon rempart. Mes hauteurs : texte massor.; Sept. «les hauteurs».]

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