Vigouroux – Joël 3
Effusion de l’esprit de Dieu. Signes qui annonceront les vengeances du Seigneur. Salut qui viendra de Sion.
3 Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront (songeront) des songes, et vos jeunes gens auront des visions. [3.1 Voir Isaïe, 44, 3. ― Après cela ; dans un temps reculé. ― Toute chair ; hébraïsme pour, tous les mortels, tous les hommes. ― Saint Pierre nous découvre (voir Actes des Apôtres, 2, verset 16 et suivants) l’accomplissement de la prophétie rapportée ici et au verset suivant dans l’effusion de l’Esprit-Saint, sur les apôtres et les disciples de Jésus-Christ.]2 Même sur mes serviteurs et sur mes servantes je répandrai en ces jours-là mon esprit. 3 Je ferai paraître des prodiges dans le ciel et sur la terre, du sang, du feu et des tourbillons (une vapeur) de fumée. [3.3-4 Je ferai paraître, etc. Ces paroles peuvent s’appliquer aux signes qui précéderont la ruine de Jérusalem, selon la prédiction de Jésus-Christ (voir Luc, 21, 11), mais plus particulièrement à ceux qui précéderont le dernier avènement du Sauveur, et dont il parle aussi lui-même (voir Luc, 21, verset 25 et suivants).]4 Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le grand et terrible jour du Seigneur. [3.4 Voir Joël, 2, 10 ; Matthieu, 24, 29 ; Luc, 21, 25 ; Actes des Apôtres, 2, 20.]5 Et alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ; car le salut sera sur la montagne de Sion et dans Jérusalem, comme le Seigneur l’a dit, et parmi les restes que le Seigneur aura appelés. [3.5 Quiconque invoquera, etc., s’entend indistinctement des Juifs et des gentils, comme le remarque saint Paul (voir Romains, 10, 12-13). ― Les restes, etc. Un petit nombre de Juifs qui invoquaient le nom du Seigneur, et qui avaient conservé la mémoire de son culte dans les pays étrangers, revinrent en Judée, et trouvèrent leur salut dans Jérusalem. Ils sont en cela une figure des restes fidèles que Dieu appela d’entre les Juifs dans l’établissement de l’Eglise, et des derniers restes qu’il appellera, soit de la nation juive, soit de la gentilité, à la fin des siècles.]