31 La onzième année, au troisième mois, le premier du mois,p la parole de Yahvé me fut adressée en ces termes :
p Mai-juin 587.
À quoi te comparer dans ta grandeur ?
q L’allégorie du chap. 17 utilise les mêmes images, avec une signification différente. Il s’agit ici d’une description de la splendeur de l’Égypte qui sera soudain détruite par le châtiment divin.
3 Voici : à un cyprès, à un cèdre sur le Libanr
au branchage magnifique, au feuillage touffu, à la taille élevée.
Parmi les nuagess émerge sa cime.
r « à un cyprès » te ’ashshûr conj., cf. 27.6 ; ’ashshûr Assur (?) hébr.
s « nuages » `abôt grec, cf. vv. 10 et 14 ; « branches » `abotîm hébr.
4 Les eaux l’ont fait croître, l’abîme l’a fait grandir,
faisant couler ses fleuves autour de sa plantation,
envoyant ses ruisseaux à tous les arbres de la campagne.
5 C’est pourquoi sa taille était plus élevée que tous les arbres de la campagne,
ses surgeons s’étaient multipliés,
ses rameaux s’étendaient,
à cause des eaux abondantes qui le faisaient croître.t
t « qui le faisaient croître » traduction conjecturale de beshallehô , omis par grec. Le verbe signifie normalement « tendre », « étendre », d’où « pousser », « croître », mais la forme grammaticale est anormale ici (litt. « dans le fait de croître pour lui »), et on pourrait aussi comprendre « à cause des eaux qui s’étendaient vers lui ».
6 Dans ses branches nichaient tous les oiseaux du ciel,
sous ses rameaux mettaient bas toutes les bêtes sauvages,
à son ombre s’asseyaient un grand nombre de gens.
7 Il était beau dans sa grandeur, dans le déploiement de ses branches,
car ses racines se tendaient vers des eaux abondantes.
8 Les cèdres ne l’égalaient pas au jardin de Dieu,
les cyprès n’étaient pas comparables à ses branches,
les platanes n’étaient pas semblables à ses rameaux,
aucun arbre, au jardin de Dieu, ne l’égalait en beauté.
9 Je l’avais embelli d’une riche ramure,
il était envié de tous les arbres d’Éden, ceux du jardin de Dieu.
10 Eh bien ! ainsi parle le Seigneur Yahvé :
Parce qu’il s’est dressé de toute sa taille, qu’il a porté sa cime jusqu’au milieu des nuages, que son cœur s’est enorgueilli de sa hauteur,
u Nabuchodonosor, cf. 29.19 ; Jr 43.12, qui envahira l’Égypte en 568. Il n’est pas nécessaire de penser à la conquête de l’Égypte par Cambyse en 525.
v « enfuis » yiddedû conj. ; « descendus » yiredû hébr.
14 Ainsi, que jamais ne se dresse de toute sa taille aucun arbre situé près des eaux, qu’aucun ne porte sa cime jusqu’au milieu des nuages, qu’aucun arbre arrosé ne se dresse vers eux de toute sa hauteur ! Car tous sont voués à la mort, aux pays souterrains, au milieu du commun des hommes, avec ceux qui descendent dans la fosse.
15 Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Le jour où il est descendu au shéol, j’ai fait observer un deuil, j’ai fermé sur lui l’abîme, j’ai arrêté ses fleuves et les eaux abondantes ont tari. J’ai assombri le Liban à cause de lui et tous les arbres de la campagne ont séché à cause de lui.
w « sa descendance » zare`ô conj. ; « son bras » zero`ô hébr.
x Pharaon étant le cèdre, les autres rois sont comme les autres arbres du paradis terrestre, cf. vv. 7-9. Tous ces « arbres », descendus au shéol, vont se consoler à l’arrivée de Pharaon, 32.17s.
18 À qui donc comparer ta gloire et ta grandeur parmi les arbres d’Éden ? Pourtant tu fus précipité avec les arbres d’Éden vers le pays souterrain, au milieu des incirconcis, et te voilà couché avec les victimes de l’épée. Tel est Pharaon et toute sa multitude, oracle du Seigneur Yahvé.