Segond 21 – Genèse 32
32 Laban se leva de bon matin, embrassa ses petits-enfants et ses filles et les bénit, puis il partit pour retourner chez lui. [1-33 : Correspond à 31.55-32.32 dans certaines versions. Petits-enfants : litt. fils. Pour retourner chez lui : litt. et revint à son endroit.]
Préparatifs de la rencontre avec Esaü
Ps 50.15; 91.11; Pr 15.1; 1S 25.13-28
2 Jacob poursuivit son chemin et des anges de Dieu vinrent à sa rencontre. 3 A leur vue, Jacob dit : «C’est le camp de Dieu!» et il appela cet endroit Mahanaïm. [Mahanaïm : litt. les deux armées ou les deux camps.]
4 Jacob envoya devant lui des messagers à son frère Esaü dans le pays de Séir, dans le territoire d’Edom. [Esaü : voir 27.41-42. Edom : voir 25.30; territoire situé au sud de la mer Morte.] 5 Il leur donna cet ordre : «Vous transmettrez ce message à mon seigneur Esaü : ‘Voici ce que dit ton serviteur Jacob : J’ai séjourné chez Laban et j’y suis resté jusqu’à maintenant. [Transmettrez ce message : litt. parlerez ainsi.] 6 J’ai des bœufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j’envoie des messagers te l’annoncer, mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux.’» [Te l’annoncer, mon seigneur : litt. l’annoncer à mon seigneur.]
7 Les messagers revinrent vers Jacob en disant : «Nous sommes allés trouver ton frère Esaü; il marche à ta rencontre avec 400 hommes.» 8 Jacob fut très effrayé et saisi d’angoisse. Il partagea en deux camps ceux qui étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux. 9 Il se disait : «Si Esaü attaque l’un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver.» [Il se disait : litt. et il dit.]
10 Jacob dit : «Dieu de mon grand-père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Eternel, toi qui m’as dit : ‘Retourne dans ton pays, dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien’, [Grand-père : litt. père. M’as dit : voir 31.3.] 11 je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as fait preuve envers moi, ton serviteur. En effet, j’ai passé ce Jourdain avec mon bâton et maintenant je peux former deux camps. [Grâces : ou bontés. Peux former : litt. suis pour.] 12 Délivre-moi de mon frère Esaü, car j’ai peur qu’il ne vienne et ne me frappe, sans épargner ni la mère ni les enfants. [De mon frère Esaü : litt. de la main de mon frère, de la main d’Esaü. Sans épargner ni la mère ni : litt. la mère sur.] 13 C’est toi-même qui as dit : ‘Je te ferai du bien et je rendrai ta descendance pareille au sable de la mer, si abondant qu’on ne peut le compter.’» [Rendrai… pareille au : litt. placerai ta semence comme le. Pareille… compter : cité en Hé 11.12; probable renvoi à 28.14, avec appropriation de la promesse faite à Abraham en 22.17. Si… compter : litt. qui n’est pas compté à partir d’une abondance.]
14 C’est à cet endroit-là que Jacob passa la nuit. Il prit dans ce qu’il avait sous la main pour faire un cadeau à son frère Esaü : 15 200 chèvres et 20 boucs, 200 brebis et 20 béliers, 16 30 chamelles avec leurs petits qu’elles allaitaient, 40 vaches et 10 taureaux, 20 ânesses et 10 ânes. 17 Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs : «Passez devant moi en laissant un intervalle entre chaque troupeau.» 18 Il donna cet ordre au premier : «Quand mon frère Esaü te rencontrera et te demandera : ‘A qui es-tu? Où vas-tu? A qui appartient ce troupeau devant toi?’ 19 tu répondras : ‘A ton serviteur Jacob, c’est un cadeau envoyé à mon seigneur Esaü. Le voici qui vient lui-même derrière nous.’» 20 Il donna le même ordre au deuxième, au troisième et à tous ceux qui suivaient les troupeaux : «C’est ce message que vous transmettrez à mon seigneur Esaü quand vous le rencontrerez. [C’est… transmettrez : litt. comme cette parole vous parlerez.] 21 Vous annoncerez aussi : ‘Ton serviteur Jacob vient derrière nous.’» Il se disait en effet : «Je l’apaiserai par ce cadeau qui me précède. Ensuite je le verrai en face et peut-être m’accueillera-t-il favorablement.» [L’apaiserai : litt. couvrirai (ou frotterai) son visage. Me précède : litt. va devant mon visage. M’accueillera-t-il favorablement : litt. lèvera-t-il mon visage.] 22 Le cadeau passa devant lui et il resta cette nuit-là dans le camp.
23 Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants et passa le gué du Jabbok. [Jabbok : auj. Nahr ez-Zerka, torrent qui se jette dans le Jourdain par l’est, à 37 km au nord de la mer Morte.] 24 Il les prit, leur fit passer le torrent et le fit passer à tout ce qui lui appartenait. [Tout ce qui : texte d’un ms héb., Sept., syr. & Vulg.; texte massor. «ce qui».]
Jacob à Peniel
Os 12.4-5; 2Co 12.7-10
25 Jacob resta seul. C’est alors qu’un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. 26 Voyant qu’il n’était pas vainqueur contre lui, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche. Celle-ci se déboîta pendant qu’il luttait avec lui. [N’était pas vainqueur contre : litt. ne pouvait pas pour. L’emboîture : ou l’intérieur (selon certains, les organes génitaux), litt. le creux ou la paume. Hanche : ou cuisse.] 27 Il dit : «Laisse-moi partir, car l’aurore se lève.» Jacob répondit : «Je ne te laisserai pas partir avant que tu ne m’aies béni.» [Laisse-moi partir : ou renvoie-moi.] 28 Il lui demanda : «Quel est ton nom?» Il répondit : «Jacob.» 29 Il ajouta : «Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes et tu as été vainqueur.» [Jacob : voir n. 25.26. Israël : litt. celui qui lutte (ou persévère) avec Dieu ou Dieu a lutté (ou persévéré); une autre étymologie donne le sens «prince de Dieu». As été vainqueur : ou seras vainqueur, litt. pourras.] 30 Jacob lui demanda : «Révèle-moi donc ton nom.» Il répondit : «Pourquoi demandes-tu mon nom?» et il le bénit là. 31 Jacob appela cet endroit Peniel, car, dit-il, «j’ai vu Dieu face à face et ma vie a été sauvée.» [Peniel : litt. visage de Dieu. Face à face : litt. visage vers visage. Ma vie a été sauvée : litt. mon âme a été délivrée.] 32 Le soleil se levait lorsqu’il passa Peniel. Il boitait de la hanche. [Se levait : ou lui apparut.] 33 Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, les Israélites ne mangent pas le tendon qui est à l’emboîture de la hanche : parce que Dieu frappa Jacob à l’emboîture de la hanche, au tendon. [Aujourd’hui encore : litt. jusqu’à ce jour. Israélites : litt. fils d’Israël. Emboîture : voir n. v. 26.]