Bible en français courant – Job 35

D'après Élihou, Job n'a rien de sérieux à dire

35 Élihou poursuivit :

2-3 Job, quand tu dis à Dieu : « Peu importe pour toi
que je sois innocent ! Moi je n'y gagne rien »,
estimes-tu vraiment que cela est correct ?
Penses-tu être ainsi dans le vrai devant Dieu ?

4 Eh bien, c'est moi qui vais te donner la réponse,
et à tes amis avec toi !

5 Regarde bien le ciel, observe les nuages :
ils sont plus hauts que toi !

6 Quand tu commets le mal, est-ce à Dieu que tu nuis ?
Lorsque tu multiplies les désobéissances,
en quoi cela le touche-t-il ? — En rien du tout !

7 Et si tu te conduis comme il l'attend de toi,
que lui apportes-tu ? Que reçoit-il de toi ?

8 Mais le mal que tu fais, ou ta bonne conduite,
affecte seulement tes semblables, les hommesv.

[v V. 6-8 : comparer 22.2-3.]

9 Quand l'oppression est trop lourde, les gens protestent,
ils lancent des appels contre la tyrannie.

10 Mais pas un ne demande : « Où est Dieu, qui m'a fait,
qui suscite nos chantsw au milieu de la nuit,

[w nos chants ou mes chants : sens probable ; hébreu des chants, que certains interprètent comme une allusion au tonnerre (voir Ps 29).]

11 qui fait notre instruction grâce aux bêtes sauvages,
et nous apprend la sagesse grâce aux oiseauxx ? »

[x qui fait notre instruction... oiseaux : certains interprètent qui nous donne plus d'instruction que les bêtes sauvages et plus de sagesse que les oiseaux.]

12 Contre les orgueilleux, contre les malfaisants,
on appelle au secours, mais Dieu ne répond pas.

13 On crie, mais c'est en vain ; c'est que le Dieu très-grand
n'entend pas, il n'y accorde aucune attention.

14 Combien moins te répondra-t-il, quand tu déclares
que tu ne le vois pas, que tu l'attends toujours,
alors que ta cause lui a été soumise !

15 Mais puisqu'il ne manifeste pas sa colère,
et puisqu'il ignore cette grande révoltey,

[y révolte : d'après plusieurs versions anciennes ; le terme hébreu correspondant ne se retrouve nulle part ailleurs, son sens réel est inconnu.]

16 c'est que tout le discours de Job n'est que fumée ;
il multiplie les mots sans savoir ce qu'il dit.