35 Éliu dit encore ce qui suit :
2 Croyez-vous, Job, avoir eu une pensée raisonnable, en disant : Je suis plus juste que Dieu ?
3 Car vous avez dit en lui parlant : Ce qui est juste ne vous plaît point ; ou quel avantage retirerez-vous si je pèche ? 4 Je répondrai donc à vos discours, et à vos amis aussi bien qu'à vous. 5 Levez les yeux au ciel, voyez, et contemplez combien les cieux sont plus hauts que vous.
6 Si vous péchez, en quoi nuirez-vous à Dieu ? et si vos iniquités se multiplient, que ferez-vous contre lui ? 7 Si vous êtes juste, que donnerez-vous à Dieu ? ou que recevra-t-il de votre main ? 8 Votre impiété peut nuire à un homme semblable à vous, et votre justice peut servir à celui qui est comme vous enfant de l'homme. 9 Ils crieront à cause de la multitude des calomniateurs, et ils se répandront en pleurs à cause de la domination violente des tyrans,
10 et nul ne dit : Où est le Dieu qui m'a créé, qui fait que les siens lui chantent pendant la nuit des cantiques d'actions de grâces ? 11 qui nous rend plus éclairés que les animaux de la terre, et plus instruits que les oiseaux du ciel ? 12 Ils crieront alors, et il ne les exaucera point, quand ils seront sous l'orgueilleuse tyrannie des méchants. 13 Dieu n'exauce pas les discours insensés, le Tout-Puissant n'y a point égard. 14 Lors même que vous avez dit de Dieu : Il ne considère point ce qui se passe ; votre cause est en sa présence, attendez son jugement. 15 Mais parce qu'il n'exerce pas maintenant toute sa fureur, et semble ignorer sa folie, 16 c'est donc en vain que Job ouvre la bouche, et qu'il multiplie ses paroles sans science.